L’esthétique de la catastrophe : un véhicule anthropocentrique

Ithaque 26:182-202 (2020)
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Abstract

Au-delà des fonctions cathartique, morale et épistémique que véhiculent les représentations esthétiques de la catastrophe, quel sens cette esthétique prend-elle pour l’être humain ? Et de quelle manière éclaire-t-elle l’expérience que fait l’être humain du monde ? Ces questions exigent l’examen des fondements phénoménologiques de l’expérience esthétique de la catastrophe. Nous examinons la distinction entre l’expérience esthétique classique du beau et l’expérience du sublime théorisée par Edmund Burke, qui questionne la dimension morale de l’art et repense ses composantes émotionnelles. En éclairant l’aspect intimement anthropologique de l’expérience esthétique de la catastrophe, nous soutenons que cette dernière nous en apprend davantage sur le sujet humain plutôt que sur les catastrophes elles-mêmes. L’esthétique de la catastrophe répondrait à la détresse d’une humanité anxieuse de ne pouvoir repousser toutes éventualités catastrophiques en tenant métaphoriquement ces dernières à distance.

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2020-06-22

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