Comunicarea politica: aspecte generale si ipostaze actuale

Argumentum. Journal of the Seminar of Discursive Logic, Argumentation Theory and Rhetoric 3:101-146 (2004/2005)
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Abstract

La communication politique peut être entendue comme action sémiologique collective qui se réalise dans le contexte de l’acte de gouverner une société et aussi bien comme acte d’exercice du pouvoir politique en ne faisant recours qu’aux signes. Actuellement la communication politique apparaît surtout sous la forme spécialisée du marketing politique et elle est centrée sur le but de gagner les élections. La “nouvelle” communication politique soulève quelques questions épineuses: (a) la carrière de l’homme politique dépend dans une trop grande mesure de son équipe de consultants; (b) les médias exercent une influence déterminante sur la vie politique; (c) l’activité politique este devenue extrêmement coûteuse; (d) l’image politique est plus importante que l’homme politique réel; (e) les électeurs sont devenus versatiles et sujets à des goûts changeants; (f) presque tous les hommes politiques pratiquent la démagogie. Quelle que soit l’idéologie professé, les politiciens composent et transmettent des messages qui laissent voir une pensée partisane, collective, dissimulée, rationnelle et mise en service du pouvoir. Ces cinq traits dominants peuvent être reconnus aussi dans le cas des messages d’auto-présentation (nom, logo, statut et programme politique), que dans le cas des messages persuasifs (audience accordée à la population, discours prononcé aux réunions du parti, discours électoral, slogan, affiche politique, réclame politique, communiqué politique, interview, conférence de presse et débat télévisé). En faisant usage des messages politiques en tant qu’instruments pour gagner et gérer le pouvoir, les participants à la communication politique accomplissent, dans une mesure plus ou moins large, les actions suivantes: (a) la connaissance du contexte politique (qui contient les règles du jeu politique, les adversaires et les alliés actuels et potentiels, l’état de l’électorat ‒ surtout l’électorat-cible ‒ et les canaux de transmission virtuelle des propres messages politiques), (b) l’octroi d’une image politique convenable (qui réunisse au moins trois qualités majeures: la crédibilité, l’attractivité et la puissance), (c) la sélection des thèmes et des catégories de messages capables de les incarner), (d) la “modalisation” de la campagne de communication (“de notoriété” versus “persuasive”), (e) la transmission des messages politiques (visant le niveau le plus haut des standards d’adéquation et d’efficience) et (f) le monitorage des résultats de la communication politique. Dans la mesure où toutes ces actions sémiologiques sont accomplies à un niveau satisfaisant, la communication politique (qui les englobe) mène à une compétition au pouvoir bienfaisante pour la société toute entière. Une telle compétition ne divise pas la classe politique en vainqueurs et vaincus, mais en rivaux, chacun apportant sa pierre à la construction et la sauvegarde du bien commun.

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Gheorghe-Ilie Farte
Alexandru Ioan Cuza University of Iasi

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2015-09-17

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