In one of the most famous but equally obscure passages in the Timaeus, Plato describes the generation of time and the heavens. The “moving image of eternity” (37d5) is commonly read as Plato’s most general characterisation of time. Rémi Brague famously challenged the traditional interpretation on linguistic grounds by claiming that Plato actually did not conceive of time as an image (εἰκών) but rather as a number (ἀριθμός). In this paper, I shall claim that this controversy is by no means (...) a modern one. The traditional interpretation is mostly owed to Plato’s most prominent reader, Plotinus, who famously conceives of time in relation to eternity (Enn. III.7.13.24-25). Brague’s alternative reading, however, is anticipated by Simplicius’ attempt to refute the Plotinian interpretation, as I shall show. According to my reconstruction, Simplicius’ reading of the Timaeus not only shows why the traditional interpretation falls short, but it also offers a systematic argument that bolsters Brague’s alternative reading. Finally, I shall show that this is consistent with Plato’s text. It shall become clear that current interpretative problems are essentially prefigured in the late ancient debate. (shrink)

La présente étude vise à tirer du témoignage platonicien la plus large information positive sur le maître de rhétorique Thrasymaque de Chalcédoine. Il s’agit en particulier d’établir la cohérence entre le propos tenu sur Thrasymaque dans le contexte de la présentation de l’histoire de la rhétorique dans le Phèdre et les propos prêtés au personnage de Thrasymaque au premier livre de la République. On avance que les thèses politiques du personnage fictif reflètent une conception de l’art oratoire fondée sur la (...) production d’affections chez l’auditeur, en particulier de la pitié : la description des situations politiques doit faire apparaître en toute circonstance la position peu enviable du dominé, afin de justifier la plainte. Ce résultat est confirmé par la confrontation aux fragments restants de l’œuvre de Thrasymaque. On en tire dès lors une conclusion sur l’influence du Thrasymaque historique sur Platon : si le philosophe abandonne la rhétorique émotionnelle de l’orateur, il en conserve et en amplifie le pessimisme. (shrink)