Le naos de Dionysos Eleuthereus, croisé par Pausanias sur la route menant du Dipylon à l’Académie, n’a jamais pu être décrit faute de découverte qui pourrait lui être associée de manière sûre. Sa localisation varie selon les auteurs, qui le situent à différents endroits et de manière plus ou moins vague, sans qu’aucun argument soit déterminant. Il est cependant possible de resserrer les limites de l’espace d’investigation par une analyse attentive du passage du Périégète qui concerne cette région. L’auteur ne (...) suit vraisemblablement pas un ordre topographique strict, mais structure sa description en deux volets et parcourt le même espace deux fois selon des thèmes différents : d’abord les sanctuaires, puis les tombeaux. L’autre sanctuaire mentionné par Pausanias dans la région, celui des Artémis Aristè et Kallistè, peut fonctionner ici comme une balise spatiale et narrative. Or sa localisation, si elle n’a guère été discutée depuis près d’un siècle, est assez sûre. (shrink)

The subject of this paper is a striking and unavoidable feature of theAlexandra: Lykophron's habit of referring to single gods not by their usual names, but by multiple lists of epithets piled up in asyndeton. This phenomenon first occurs early in the 1474-line poem, and this occurrence will serve as an illustration. At 152–3, Demeter has five descriptors in a row: Ἐνναία ποτὲ | Ἕρκυνν' Ἐρινὺς Θουρία Ξιφηφόρος, ‘Ennaian … Herkynna, Erinys, Thouria, Sword-bearing’. In the footnote I give the probable (...) explanations of these epithets. Although in this sample the explanations to most of the epithets are not to be found in inscriptions, my main aim in what follows will be to emphasize the relevance of epigraphy to the unravelling of some of the famous obscurity of Lykophron. In this paper, I ask why the poet accumulates divine epithets in this special way. I also ask whether the information provided by the ancient scholiasts, about the local origin of the epithets, is of good quality and of value to the historian of religion. This will mean checking some of that information against the evidence of inscriptions, beginning with Linear B. It will be argued that it stands up very well to such a check. TheAlexandrahas enjoyed remarkable recent vogue, but this attention has come mainly from the literary side. Historians, in particular historians of religion, and students of myths relating to colonial identity, have been much less ready to exploit the intricate detail of the poem, although it has so much to offer in these respects. The present article is, then, intended primarily as a contribution to the elucidation of a difficult literary text, and to the history of ancient Greek religion. Despite the article's main title, there will, as the subtitle is intended to make clear, be no attempt to gather and assess all the many passages in Lykophron to which inscriptions are relevant. There will, for example, be no discussion of 1141–74 and the early Hellenistic ‘Lokrian Maidens inscription’ (IG9.12706); or of the light thrown on 599 by the inscribed potsherds carrying dedications to Diomedes, recently found on the tiny island of Palagruza in the Adriatic, and beginning as early as the fifth centuryb.c.(SEG48.692bis–694); or of 733–4 and their relation to the fifth-centuryb.c.Athenian decree (n. 127) mentioning Diotimos, the general who founded a torch race at Naples, according to Lykophron; or of 570–85 and the epigraphically attested Archegesion or cult building of Anios on Delos, which shows that this strange founder king with three magical daughters was a figure of historical cult as well as of myth. (shrink)

Cet article présente la Base de Données (BDD) développée dans le cadre du projet ERC Mapping Ancient Polytheisms (MAP), qui vise à étudier les systèmes religieux des mondes grecs et ouest-sémitiques dans la longue durée (ca. 1000 av. – 400 ap. J.-C.) à travers le prisme des « attributs onomastiques divins ». On entend par là les noms, épithètes, formes verbales, et autres appellations que les Anciens attribuaient à leurs dieux. La construction d’un tel outil, qui n’est pas sans précédents (...) mais qui s’efforce de franchir un seuil quantitatif et qualitatif, répond à un double impératif : permettre le traitement exhaustif des myriades de dénominations divines en prenant en compte la diversité de contextes dans lesquels elles apparaissent ; utiliser ces dénominations comme les révélateurs des configurations divines et de l’agentivité humaine. La complexité inhérente aux séquences onomastiques divines nécessite l’élaboration d’une base de données soigneusement structurée, souple et précise à la fois. Ainsi, à la suite d’une mise au point terminologique et historiographique, on présente ici la structure de la BDD MAP, et notamment le dispositif d’analyse des formules qui permet la modélisation des séquences onomastiques divines. (shrink)

Le naos de Dionysos Eleuthereus, croisé par Pausanias sur la route menant du Dipylon à l’Académie, n’a jamais pu être décrit faute de découverte qui pourrait lui être associée de manière sûre. Sa localisation varie selon les auteurs, qui le situent à différents endroits et de manière plus ou moins vague, sans qu’aucun argument soit déterminant. Il est cependant possible de resserrer les limites de l’espace d’investigation par une analyse attentive du passage du Périégète qui concerne cette région. L’auteur ne (...) suit vraisemblablement pas un ordre topographique strict, mais structure sa description en deux volets et parcourt le même espace deux fois selon des thèmes différents : d’abord les sanctuaires, puis les tombeaux. L’autre sanctuaire mentionné par Pausanias dans la région, celui des Artémis Aristè et Kallistè, peut fonctionner ici comme une balise spatiale et narrative. Or sa localisation, si elle n’a guère été discutée depuis près d’un siècle, est assez sûre. (shrink)