The lexicon of religion has been widely used in the context of the social and cultural transformations associated with the ‘digital revolution’, whether in metaphoric or in realistic terms. The study of digital magic/magic in digital times, the other side of the coin of the Sacred 2.0, is still in its infancy. Yet, references to magic are made frequently in reflections about the rapid development of the digitalisation of society and culture, and they deserve more in-depth study. This paper tackles (...) the issue of magic in and of new technologies, including artificial intelligence devices. After a broad outline of the presence of magic in the digital ecosystem, this paper will focus on the lexical surface and semantic references to ‘magical thinking’, explore the underlying reasons for such references and unveil the regimes of existence for magic. Finally, the paper questions the role of language in the construction of a ‘digital magic’ and the transformations of the semantic category of magic as seen through the prism of a cultural revolution, that of the digitalisation of societies. (shrink)

Le terme de « rationalisation », qui renvoie à un processus menant de l’« irrationnel » au « rationnel », prend deux valeurs opposées, selon que le processus en question est considéré comme objectif ou subjectif, légitime ou non. Le développement d’une nouvelle forme de rationalité en Grèce ancienne (la philosophie) et son historiographie postérieure présentent souvent des tensions intéressantes entre les deux options. Avons-nous affaire au « phénomèn » originel, dont la raison, malgré qu’elle en ait, doit s’accommoder, ou (...) déjà à des utilisations et transpositions, qui font « référence » à des prétentions ou des types de pensée traditionnels ? L’article étudie sous ce rapport deux cas célèbres : la description fantastique que donne Parménide de son voyage chez la Déesse dans le proème de son poème et l’autoportrait d’Empédocle en « magicien » dans un de ses fragments, pour suggérer, contre certaines tendances récentes de l’interprétation, qu’ils répondent tous deux à la seconde hypothèse. (shrink)