This monograph offers a fresh perspective on the applicability of mathematics in science. It explores what mathematics must be so that its applications to the empirical world do not constitute a mystery. In the process, readers are presented with a new version of mathematical structuralism. The author details a philosophy of mathematics in which the problem of its applicability, particularly in physics, in all its forms can be explained and justified. Chapters cover: mathematics as a formal science, mathematical ontology: what (...) does it mean to exist, mathematical structures: what are they and how do we know them, how different layers of mathematical structuring relate to each other and to perceptual structures, and how to use mathematics to find out how the world is. The book simultaneously develops along two lines, both inspired and enlightened by Edmund Husserl’s phenomenological philosophy. One line leads to the establishment of a particular version of mathematical structuralism, free of “naturalist” and empiricist bias. The other leads to a logical-epistemological explanation and justification of the applicability of mathematics carried out within a unique structuralist perspective. This second line points to the “unreasonable” effectiveness of mathematics in physics as a means of representation, a tool, and a source of not always logically justified but useful and effective heuristic strategies. (shrink)

The collection Virtual Mathematics: the logic of difference brings together a range of new philosophical engagements with mathematics, using the work of French philosopher Gilles Deleuze as its focus. Deleuze’s engagements with mathematics rely upon the construction of alternative lineages in the history of mathematics in order to reconfigure particular philosophical problems and to develop new concepts. These alternative conceptual histories also challenge some of the self-imposed limits of the discipline of mathematics, and suggest the possibility of forging new connections (...) between philosophy and more recent developments in mathematics. This component of Deleuze’s work has, to date, been rather neglected by commentators working in the field of Deleuze studies. One of the aims of this collection is to address this critical deficit by providing a philosophical presentation of Deleuze’s relation to mathematics; one that is adequate to his project of constructing a philosophy of difference and to the exploration of some of its applications. This project developed as a result of encounters with an increasing number of researchers who have been working on the mathematical aspects of Deleuze’s work and the key role that these play in his philosophy. By bringing this work together for the first time, this collection makes an important contribution to the emerging body of work that endeavours to explore the broad range of Deleuze’s philosophy. (shrink)

Le développement et la complexité, qui ont caractérisé les débats sur la structure conceptuelle des sciences au xxe siècle, ont déterminé la naissance d'une nouvelle discipline, l'histoire de l'épistémologie, avec l'objectif de tracer une histoire critique de notre « patrimoine épistémologique » avec des méthodologies plus appropriées de nature historique et théorique. Une histoire critique de la philosophie des sciences nous montre beaucoup de « Wenden » au-delà de celles plus bien connues, néopositiviste et post-néopositiviste ; en Italie et en (...) France, dans les dix premières années du xxe siècle, a pris naissance une tradition de recherche épistémologique de nature néorationaliste, avec des noyaux théoriques spécifiques pour l'importance accordée à l'historicité de la science. L'épistémologie néorationaliste italo-française a privilégié l'analyse des rapports entre la pensée mathématique et la pensée physique, telle que l'on peut la caractériser comme une véritable épistémologie de la physique mathématique; de plus, cette approche différente, dessinée d'abord par Federigo Enriques et ensuite par Gaston Bachelard, Albert Lautman et Ferdinand Gonseth, a permis de comprendre déjà dès les années trente la « philosophie implicite » dans les travaux de Kurt Godel et d'Hermann Weyl. (shrink)

In Différence et répétition, Deleuze's ontology is structured by his theory of dialectical Ideas or problems, which draws features from Plato, Kant, and classical calculus. Deleuze unifies these features through a theory of Ideas/problems developed by the mathematician and philosopher Albert Lautman. Lautman worked to explain the nature of the problems or dialectical Ideas mathematics engages and the solutions or mathematical theories endeavouring to understand them. Lautman drew upon Heidegger to do this. This article clarifies Deleuze's theory of dialectical Ideas/problems (...) by analysing its debts to Lautman and Heidegger and demonstrates a Heideggerian influence on Deleuze via Lautman. (shrink)

Nous posons l'oeuvre d'Albert Lautman comme une sorte d'opérateur de brisure de symétrie dans le cadre de l'opposition traditionnelle de la philosophie spéculative et des sciences physico-mathématiques. L'enjeu pour la philosophie en est, à de très rares exceptions près, encore très mal perçu. Sur ce plan, nous reprenons la question du « platonisme » supposé de Lautman, et nous le confrontons à sa lecture fondamentale de Martin Heidegger. Les conséquences de cette inscription dans le sillon heideggérien sont fondamentales pour une (...) juste restitution de cette pensée et de cette philosophie dans ce qu'elles conservent de plus actuel. Sur l'autre versant, celui des percées lautmaniennes dans le champ de la physique mathématique, nous insistons sur l'extrême alacrité prospectiviste de son regard, sa puissance philosophique venant renforcer cette singulière sensibilité à ce qui fit l'essentiel des mathématiques et de la physique théorique de son temps. En ce sens, sa position occupe bel et bien l'un des points nodaux du site « surrationaliste ». (shrink)

L’insuffisance du logicisme pour la question des fondements des mathématiques nous invite à la poser sous un point de vue épistémologique, en termes de rationalité et non plus seulement de logique, et à l’étendre aux sciences formalisées portant sur la nature, comme la physique, voire à la pensée scientifique en général. On doit tenir compte, dans tous les cas, des changements qui correspondent à des constructions conceptuelles : ce sont eux qui assurent en même temps, après coup, le bien-fondé des (...) théories qui les ont préparés, en sorte que si des fondements rationnels peuvent être obtenus, ce n’est, en règle générale, que « vers l’avant ». Ces changements posent également la question de leurs conditions de possibilités. La conclusion est qu’il faut admettre, pour que ces changements, et avec eux un accroissement de la connaissance, soient possibles, des transformations corrélatives dans les formes mêmes de la rationalité, mathématique, physique et, d’une manière générale, de la rationalité scientifique. (shrink)