Dans les Recherches philosophiques, Wittgenstein consacre une série importante de remarques au problème du «langage privé». Un langage privé, d'après la définition qu'il donne dans ces passages, est un langage dont les mots sont censés se référer «à ce dont seul celui qui parle peut avoir connaissance; à ses sensations immédiates et privées […]». Le résultat bien connu de sa discussion est que non seulement il n'y a pas en fait, mais il n'est pas possible qu'il existe un tel langage; (...) pour lui, un langage doit être nécessairement «public», c'est-à-dire parlé par plusieurs locuteurs. De l'avis de tous les commentateurs, ces remarques sur le thème du langage privé occupent une place centrale dans les Recherches, mais les opinions diffèrent sur la façon dont on devrait les interpréter. Dans ce qui suit, je défends l'interprétation d'après laquelle sa discussion doit se comprendre en la replaçant dans le cadre d'une philosophie du langage. De façon plus précise, j'essayerai de montrer quel est le lien entre l'«argument du langage privé», comme le désignent les interprètes, l'argument qu'il avance contre l'idée qu'il pourrait exister un langage comme celui-là, et ses vues sur le langage et la signification. Il y a en réalité, je pense, non pas un mais deux «arguments du langage privé» et les deux arguments, que je vais exposer, visent indirectement à mettre en relief une conception d'ensemble du langage, celle qu'il met de l'avant dans ses Recherches, et non pas seulement, de façon plus étroite, une conception ayant trait au langage des sensations. Comme je le dirai aussi plus loin, cette image du langage qu'offre Wittgenstein dans les Recherches soulève une difficulté, si je l'interprète correctement, mais celle-ci n'enlève rien à l'intérêt philosophique de ses remarques. (shrink)

The debate surrounding eliminative materialism, and the role of empiricism more broadly, has been one of the more prominent philosophical debates of the last half-century. But too often what is at stake in this debate has been left implicit. This essay surveys the rhetoric of two participants in this debate, Paul Churchland and Thomas Nagel, on the question of whether or not scientific explanations will do away with the need for nonscientific descriptions. Both philosophers talk about this possibility in language (...) reminiscent of revolutionary politics. These authors do not see eliminative materialism merely as an idea to be evaluated, but a revolution to be welcomed or quashed. After surveying their rhetoric, the paper turns to the work of four philosophers—G.E.M. Anscombe, Peter Winch, Paul Holmer, and G.H. von Wright—to suggest that there is within Wittgensteinian tradition a ‘nonrevolutionary’ approach to the question of eliminative materialism. (shrink)

With S.S. Stevens, operationism became an important influence in psychology. In this paper I discuss the differences between Bridgman's and Stevens' proposals on operationism and the role that operational definitions play in scientific theory. I discuss how Stevens' notions of the basic act of discrimination and of the relation procedure–outcome influenced B.F. Skinner's criteria under which the main conceptual distinctions in operant psychology were formulated. The operational origin of the dichotomies between respondent and operant behavior, contingency-shaped and rulegoverned behavior, private (...) and public events, and verbal and nonverbal behavior are examined. (shrink)