Early modern theorists linked the idea of sovereign power to a conception of absolute power developed during the medieval period. Ockham had reframed the already extant distinction between God's absolute and ordained powers in order to argue that God was free of moral constraint in ordaining natural law for human beings. Thus, the natural law could command the opposite of what God had ordained if He wished to make it so. Bodin extended Ockham's argument to earthly sovereigns, who do not (...) (he argued) have to obey civil law. However, Bodin undermined his absolutism by maintaining that civil law has to be consistent with natural and divine law. Hobbes more consistently argued that while mortal sovereigns are accountable to God, the power of sovereigns to command is not subject to moral constraints. Underlying Ockham's view of God's sovereignty, and Bodin's and Hobbes's view of earthly sovereigns, is a notion of the will's unconstrained power. But this notion is self-referentially incoherent. This incoherence, in turn, infects the very notion of sovereignty. (shrink)

Les travaux des exégètes français sur la tradition du droit naturel ont été largement ignorés par les scientifiques anglo-saxons jusqu’à une date très récente. Cependant, depuis une vingtaine d’années, la tendance accrue à la juridicisation des droits de la personne a conduit les juristes anglophones à s’interroger sur leur statut, leur réalité et leur signification, questions jusqu’alors assez peu pertinentes dans la tradition de la common law. Il n’est donc pas surprenant d’avoir vu émerger outre-mer des recherches approfondies sur certains (...) concepts-clé des grands interprètes français des idées juridiques, concernant en particulier la théorie thomasienne du droit classique et la thèse selon laquelle le nominalisme occamien est à l’origine de la notion de droit subjectif. Le présent article entend montrer comment la marque française s’est imprimée dans ces nouveaux travaux, à la fois en ouvrant des perspectives qui n’auraient jamais été explorées sans elle, et en nourrissant de ce fait une critique informée et stimulante de ses thèses majeures. (shrink)