The basic question cognitivists and most analytic philosophers of mind ask is how consciousness arises in matter. This article outlines basic reasons for thinking the question spurious. It does so by examining 1) definitions of life, 2) unjustified and unjustifiable uses of diacritical markings to distinguish real cognition from metaphoric cognition, 3) evidence showing that corporeal consciousness is a biological imperative, 4) corporeal matters of fact deriving from the evolution of proprioception. Three implications of the examination are briefly noted: 1) (...) the need to re-think the common assumption that unconsciousness historically preceded consciousness; 2) the need to delve as deeply and seriously into natural history as into brains and their computational analogues; 3) the need for a critical stance toward arm-chair judgments about consciousness and a correlative turn toward corporeal matters of fact. (shrink)

L’article montre que la question appropriée en matière de conscience n’est pas « comment la conscience s’articule dans la matière » mais de quelle manière la conscience est-elle un élément de l’évolution des formes animées. L’article décrit justement cette évolution en examinant des formes de vie réelles, y compris des bactéries et des invertébrés. Il donne raison à la thèse évolutionnaire selon laquelle les organes proprioceptifs externes, en tant que tels, se sont transformés et intériorisés au fil du temps en (...) organes kinesthésiques tout en maintenant de fait une conscience corporelle du mouvement sensible à travers quasiment toutes les formes de l’évolution de la vie. Le texte précise les conséquences significatives de la thèse concernant l’inconscient, sur des études actuelles centrées sur le cerveau qui négligent l’histoire naturelle corrélative, ainsi que sur le besoin de suivre les aspects corporels. (shrink)