This article explores the implications of cross-border migration for social work's normative commitment to social justice. Specifically, it interrogates Nancy Fraser's conceptualisation of social justice in guiding social work practice with refugees. The paper is grounded in an ethnographic study conducted from 2008 to 2009 in a South African church which had provided shelter to a group of refugees following their displacement by an outbreak of xenophobic violence. The study's findings reveal that various kinds of misframing created multiple forms of (...) voicelessness amongst its foreign participants. These filtered out to justify, perpetuate and deepen other types of injustice, particularly misrecognition and maldistribution. There was some evidence of resistance, solidarity, recognition and small acts of redistribution. However, such positive practices proved difficult to sustain. The paper confirms the central importance of the notion of misframing for conceptualising and responding to social injustice in the absence of citizenship?as required of practitioners in the field of social work with refugees and indeed other groups rendered vulnerable within current economic, social, political and cultural constellations. In this regard, Fraser's contribution looks set to enrich social work's commitment to social justice both in normative and practical terms. (shrink)

Le mouvement de réappropriation des espaces physiques et virtuels de parole pour dénoncer les injustices et ceux qui les commettent a pris des formes multiples : de l’occupation de places publiques à la libération de la parole contre les violences systémiques, sexistes et racistes en particulier, via des mouvements comme #MeToo et #OnVeutRespirer. Les féminismes contemporains s’inscrivent ainsi dans un contexte de mobilisation caractérisé par la défiance vis-à-vis d’une démocratie représentative perçue comme confisquée par les élites et par un horizon (...) de « convergence des luttes » ne recomposant pas l’hégémonie d’un critère ou d’une idéologie. Comment, au sein de la société française contemporaine, l’entrecroisement des urgences écologique, sociale et sanitaire questionne-t-il le rapport à l’engagement, en particulier féministe? Cette interrogation est appréhendée à partir d’une enquête qualitative, menée de juillet 2019 à août 2020, auprès de plus de 120 responsables associatifs féministes, anti-racistes, écologistes, antispécistes, pour la justice sociale et/ou de lutte contre la pauvreté, mais aussi d’activistes avec des affiliations plurielles et fluides. Après avoir abordé la manière dont la question du « faire commun » se pose à l’ère de la Covid-19 et des controverses autour de la « cancel culture », nous examinerons comment les féminismes contemporains sont mis à l’épreuve par l’horizon d’une émancipation partagée dans une interdépendance apaisée. (shrink)