Jamie Morgan's commentary (Morgan, 2016) on my paper 'The Labour Theory of Property and Marginal Productivity Theory' (Ellerman, 2016) and Ted Burczak's later comments (Burczak, 2016) raise a number of issues that surely will occur to other readers and that need to be addressed. I take the occasion to expand upon the arguments and to explore some related issues. In the narrative that unfolds, Frank H. Knight plays the role of the sophisticated defender of the system of renting, hiring and (...) employing human beings. He was quite clear that the social role of economics is to develop an idealised model, the competitive free enterprise model, and then to frame the normative discussion in terms of that model. Knight would agree with the whole thread of heterodox 'criticism' that the actual economy falls far short of the ideal – which is why I largely eschewed the descriptive shortcomings of ideal model as a purported model of the actual economy. Instead my paper focused on developing a critique of the key part of the idealised model, the marginal productivity theory of distribution under competitive conditions. That critique is based on the usual juridical principle of imputing legal responsibility in accordance with factual responsibility – the principle whose property-theoretic application is the modern treatment of the labour theory of property. Historically, heterodox economics faced a fork in the road in the 19th century: whether to criticise 'the system' by developing the inchoate 'labour theory' as a theory of value or a theory of property. Marx and much of left-wing economics took the labour-theory-of-value road, whereas my paper is part of a modern attempt – Thomas Hodgskin (1832) being an earlier attempt – to take the labour-theory-of-property road. As we will see, much of the debate still revolves around these two roads. Read David Ellerman's original paper "The Labour Theory of Property and Marginal Productivity Theory" › Read Jamie Morgan's commentary on David Ellerman's paper ›. (shrink)

L’une des nombreuses définitions de la mondialisation la présente comme une dynamique ayant répandu à travers le monde entier les structures sociales modernes telles que le capitalisme, la bureaucratie, la haute technologie ou encore la philosophie du rationalisme et du libéralisme. En effet, dans ce sens, le libéralisme a en général prévalu en tant que cadre politique dominant dans la mondialisation actuelle. La plupart des gouvernements ont promu des politiques néolibérales à l’égard de la mondialisation, tandis que des organismes multilatéraux (...) influents n’ont cessé d’associer la mondialisation à la libéralisation. Les partisans de la mondialisation ont également proliféré dans les cercles commerciaux, notamment sur les marchés financiers, et su multiplient parmi les dirigeants d’entreprises transfrontalières. Les associations d’entrepreneurs et les mass-médias tournés vers la finance représentent de même des bastions du néolibéralisme qu’ils considèrent globalement comme une autorité en ce qui concerne la politique de la mondialisation. Autrement dit, les idées néolibérales sont depuis quelque temps acceptées comme une vérité absolue dictée par le « bon sens ». Le texte élabore la thèse suivante : le néolibéralisme – une sorte de théorie philosophique, politique et économique, appelée libertarianisme, qui s’est imposée dans la mondialisation contemporaine en tant qu’approche dominante – ne coïncide pas avec l’idéal de la société bien ordonnée de la démocratie libérale qui découle des idées, des aspects et des dimensions de la philosophie libérale diamétralement opposés. La philosophie sociale du libéralisme, développée dans l’oeuvre de Kant, Hayek, Dworkin et Rawls, considère la conception de la démocratie libérale moderne, fondée sur le règne de la loi, la protection des droits de l’homme et des droits civiques ainsi que sur les idées d’égalité, de justice et d’équité. Dans ce sens, les programmes de « discrimination positive » des couches sociales les plus basses sont en parfait accord avec cette philosophie libérale qui protège les droits individuels. Partant de là, la mondialisation économique et culturelle devrait faire l’objet d’une analyse conceptuelle claire avec pour impératif normatif la mondialisation de la responsabilité dont l’objectif serait de protéger l’avenir mondial de l’humanité. Une sorte de contrôle démocratique et de règne du droit sont tout aussi nécessaires dans notre monde globalisé. Le devoir central de la politique mondiale – à savoir de stopper le chaos global qui menace d’être une conséquence inévitable d’une mondialisation non contrôlée – implique, entre autres, un ordre légal international avec une sorte de gouvernance démocratique mondiale. Cependant, une question décisive, à laquelle il est difficile de répondre, se pose à propos de la construction démocratique mondiale : comment bâtir une politique de gouvernance mondiale dans notre monde divisé ? (shrink)