Slovenian epistemology is characterised by an idiosyncratic canon, based on three fundamental authors: Gaston Bachelard, Alexandre Koyré, and Thomas Kuhn. What binds this canon together is the attitude that the history of science should be viewed as a history of radical breaks or revolutions in scientific thought. The drawback of such an anthology of authors is not only that it is outdated, but that, from the position of this canon, it is difficult to discern the problems stemming from the approach (...) to history of science it endorses. In order to highlight the blind spots of Slovenian epistemology, I examine a different interpretative trajectory of the notion of scientific revolution in the United Kingdom and the United States. The methodological program, which focuses on revolutionary breakthroughs in scientific ideas, is thus re-evaluated by considering its strategic role in the institutionalisation of the history of science as a discipline. The event that marked the translation of French epistemology into English history of science were the lectures of the delegates from the Soviet Union at the Second International Congress of the History of Science and Technology in 1931. In post-war Anglo-American history of science, the concept of scientific revolution was adopted as a means of excluding Marxist studies of science – which had spread under the influence of the Soviet delegation – from the realm of acceptable discourse. I demonstrate how the Cold War historiography of science introduced a divide between the “internal” and “external” factors of scientific development, and their supposed synthesis in the work of Thomas Kuhn. Finally, I review the critiques that the sociology of scientific knowledge levelled at the story of the Scientific Revolution and point out the importance of these controversies for current epistemological research. (shrink)

Les partisans de l’épistémologie historique ont souligné la manière dont les concepts nommés font partie des caractéristiques les plus fondamentales d’une science réussie. Les progrès de la compréhension, notamment par le développement de projets dont l’orientation est critique, peuvent être considérablement stimulés par la transformation d’aspects clés en concepts nommés, étant donné l’attention que ces derniers ont tendance à recevoir. Je me concentre ici sur un phénomène analytique qui, à mon sens, mérite de faire l’objet d’un concept nommé dans les (...) sciences sociales modernes. Je pense qu’une telle évolution serait bénéfique pour la discipline de l’économie moderne prise en particulier. En réalité, le phénomène en question a déjà fait l’objet d’un concept nommé en économie, et ce il y a plus de 100 ans. Il était associé à l’étiquette « économie néoclassique ». L’étiquette a survécu, tout comme le phénomène pour lequel elle a été, à juste titre, introduite. Mais l’étiquette et l’étiqueté se sont tous deux séparés, la première étant utilisée par la suite de manière essentiellement incohérente et le second persistant sans être articulé et de ce fait essentiellement non reconnu. Ainsi, il s’agit également d’explorer la manière dont tout cela s’est passé et de se demander s’il y a quelque chose à tirer de cette histoire. (shrink)