ABSTRACTI argue that the degree to which a criminal should be punished is determined by three elements: a baseline amount that proportionally compensates the victim and an additional penalty that, first, reforms the criminal and, second, deters others from becoming unjust. My interpretation provides a solution to the interpretive puzzle that has most vexed commentators: the alleged tension between Plato's philosophical theory of punishment and the content of his penal code. I defend a two-step solution to the puzzle. First, on (...) my interpretation, because of the broad role that deterrence must play, this alleged tension is—to a degree—merely apparent. Second, the actual tension can be explained by Plato's commitment to the rule of law, given the epistemic limitations of actual people. (shrink)

À la fin du ve siècle avant Jésus-Christ, apparaît dans la littérature grecque un certain nombre de discours impies. Platon en fait l’inventaire dans les Lois. Parmi les critiques adressées à la religion traditionnelle, l’une figure en bonne place chez Euripide : puisque les hommes injustes n’ont, dans les faits, guère à pâtir de leur conduite, il est légitime de mettre en doute l’existence des dieux. Or une autre thèse, voisine dans son vocabulaire mais conceptuellement distincte, se fait jour à (...) la faveur de la première : l’irrespect de la loi et son affaiblissement entraînent une perte de confiance dans les dieux, car ces derniers sont une partie même du nomos. La réponse sophistique et même platonicienne à ce constat propose d’inverser les termes du problème : il faudrait pouvoir renforcer le tout par la partie, le nomos par la croyance aux dieux, les deux étant des faits institutionnels produits par le ou les législateurs. L’article examine comment cette suggestion se trouve développée, avec des variations, par Protagoras, Critias et l’Étranger d’Athènes au livre X des Lois. (shrink)

Le livre X des Lois développe une argumentation complexe destinée à réfuter les athées. J’analyse deux thèses célèbres, l’automotricité de l’âme et la circularité du mouvement de l’intellect, ainsi que leur contribution au raisonnement de l’Étranger. Le résultat de l’étude est négatif : elles ne sont ni suffisantes ni même nécessaires pour démontrer l’existence des dieux. Leur véritable utilité est à chercher ailleurs : dans une certaine image du monde, à la fois vraisemblable et susceptible d’inspirer la conduite de ses (...) habitants putatifs, également pourvus d’âme et d’intelligence. L’autonomie et la stabilité politiques découleraient alors de l’autonomie et de la stabilité cosmiques. (shrink)

The myth of judgment in the final pages of Plato’s Gorgias has left more than one of its readers puzzled, a standpoint that is especially true in regards of the way that the punishment reserved to the unjust souls in Hades has been interpreted. In this paper, we shall see that the specific function of the punishment in the final myth of Plato’s Gorgias is to offer a metaphor of the effects of refutation upon the soul. For such a claim, (...) we intend to show that punishment itself is modelled by means of an analogy with medicine which structures the Dialogue as a whole. After we have observed how Socrates introduce this analogy inside the myth by using nudity as a criterion of the evaluation of the soul, we shall analyze how the punishment itself is characterized. In the end, if we can assert that punishment reflects the use of refutation, it is because the pain it causes is analogous to the shame that one who disposes of the wrong beliefs experiences after being refuted. (shrink)