Le genre est-il encore une « catégorie utile » d’analyse? Cet article suggère qu’il a perdu son tranchant critique. Non seulement le genre est devenu un moyen banal et routinier de caractériser les différences entre les sexes mais il a également parfois empêché les féministes de s’intéresser aux importantes questions posées par les nouvelles recherches menées dans les domaines de la biologie et de la psychologie. L’auteur ne prétend pas qu’il faille éliminer le genre et les notions qui lui sont (...) associées de notre vocabulaire, tâche non seulement impossible mais également absurde car elle nierait la flexibilité et la mobilité du langage et son rôle crucial comme acteur du changement. L’article propose donc que les féministes empruntent de nouvelles directions cherchant à redéfinir les mots et concepts, ou bien à redéployer et reformuler les idées existantes. (shrink)

This article argues that current programmes in the human sciences which adopt a multi-disciplinary approach to history need to be wary of treating the knowledge of the natural sciences as being independent of social influence. Such efforts to do ‘Big History’, ‘Deep History’ or co-evolutionary history themselves have a past, and this article suggests that potential practitioners could benefit from considering that historical context. To that end, it explores the career of Herbert John Fleure, a scholar whose career defied disciplinary (...) classification, but who was concerned to understand how the human past and present could be understood as they combined in the physical and social context of their production, and what they implied for the possibility of a human future. It concludes by arguing that Fleure’s major lesson for modern researchers is his confrontation of the contingent nature and political consequences of his conclusions. (shrink)