This chapter presents an overview of feminism and aesthetics in the 2007 Blackwell Guide to Feminist Philosophy edited by Linda Martin Alcoff and Eva Feder Kittay. Sections cover the topics of distinguishing aesthetics and philosophy of art, bringing feminist theory into aesthetics, developing feminist challenges to aesthetics, the role of women artists in feminist aesthetics, feminist philosophers reflect on self-portraiture and women as objects of beauty, and future developments.

Michel Foucault's ethics of embodiment, focusing upon care of the self, has motivated feminist scholars to pursue promising models of embodied resistance to disciplinary normalization. Cressida Heyes, in particular, has advocated that these projects adopt practices of “somaesthetics,” following a program of body consciousness developed by Richard Shusterman. In exploring Shusterman's somaesthetics proposal, I find that it does not account for the subjective challenges of resisting normalization. Based on narrative theories of subjectivity, the role narrative plays in normalization, and a (...) commitment to developing concrete, feminist practices of embodied ethics, I develop a model of “narrative somaesthetics” based on an updated consciousness-raising model that emphasizes group heterogeneity and narrative conflict that deals with these challenges. Through an analysis of interviews with self-identified femme lesbians and a “female to femme” transition support group featured in the documentary film, FtF: Female to Femme, I argue that narrative somaesthetics enables the analytical, genealogical work required to identify and weaken normalization's constraints on embodied feminist ethics. (shrink)

Le féminisme est un mouvement théorique et politique pluriel et en perpétuelle évolution. Aussi ce travail se situe dans les champs de la philosophie de l’éducation et plus particulièrement au sein des débats entre plusieurs courants philosophiques se réclamant du féminisme. Il cherche à évaluer l’intérêt de deux de ces approches philosophiques au regard de la construction d’une pédagogie féministe. Se trouve ainsi comparées l’approche de la théorie critique (proche du marxisme matérialiste et de l’école de Francfort) et l’approche pragmatiste (...) (issue des travaux de Jane Addams et John Dewey) par rapport au problème du “consciousness-raising” en pédagogie. Ce dernier présente en effet des difficultés à l’approche critique qui seront exposées dans la première partie de l’argumentation. L’hypothèse de notre travail est que le pragmatisme peut apporter des outils théoriques répondant à ses difficultés et venant ainsi compléter ceux de la théorie critique au profit de la pédagogie féministe. Ainsi la deuxième partie de notre argumentation se concentre sur l’intérêt épistémique de ces outils pédagogiques que propose le pragmatisme. Ces derniers sont rendus possibles par la valorisation épistémique de la perplexité et de l’empathie, et nous verrons en quoi ils permettent d’augmenter l’efficacité du “consciousness-raising” lors des pratiques pédagogiques quotidiennes. (shrink)