In this paper, I examine the terms on which John Simmons rejects all arguments for a moral obligation to obey the law and so defends “philosophical anarchism.” Although I accept his rejection of several criteria on which others might and often do insist, I criticize his reliance on the conditions of “generality” and “particularity.” In doing so, I propose an alternative to his influential conception of legitimacy.

As a legitimate authoritative directive is a second-order reason, it defeats conflicting reasons by a process of exclusion. Nonetheless, a legitimate authoritative directive can be defeated by more weighty reasons, including, as I argue in this paper, the more weighty reasons it excludes. This is part of a value pluralist conception of authority, according to which there is no general rule for the resolution of conflicting reasons. And I advance this argument in response to the work of Joseph Raz. Although (...) Raz is a value pluralist, he posits a general rule for the resolution of some conflicts: namely, that an exclusionary reason cannot be defeated by a (more weighty) reason it excludes. This represents a weak version of value pluralism. My argument is that Raz does not succeed in his efforts to show that this general rule either better ensures conformity with reason or that it is justified by commitment to autonomy. (shrink)

RésuméSelon le scepticisme anarchiste d'A. John Simmons, il n'y a pas d'obligation d'obéir à la loi dans l’état actuel des choses, car les obligations légales n'ont de légitimité que lorsqu'elles sont volontairement contractées par la plupart ou de nombreux citoyens. Cependant, la sensibilité de Simmons à la diversité des raisons et à la possibilité d'un conflit non résolu suggère une position alternative pluraliste. Celle-ci montre que les fondements de l'autorité légitime sont pluriels et incluent la justice distributive. En outre, même (...) les obligations contractées volontairement peuvent être annulées par des raisons contradictoires, comme lorsque nous sommes liés par le devoir à un régime injuste. (shrink)

Résumé Le problème moral de l'autorité peut s'exprimer ainsi : comment l'autorité, avec la déférence qu'elle implique, peut-elle être compatible avec la liberté et la rationalité? L'approche pluraliste sépare l'obligation politique de l'autorité. Pour les pluralistes, l'autorité est à la fois injustifiable et inutile, et donc l'obligation politique légitime, y compris le devoir d'obéir à la loi, n'implique pas de déférence. Je soutiens qu'il est possible de conserver l'engagement pluraliste envers des motifs de légitimité pluriels, tout en réfutant les objections (...) pluralistes à l'autorité. En conséquence, chaque fois que l'autorité a une légitimité, la question morale de l'autorité exigera une réponse. (shrink)