Abstract
Chung Kuo, Cina, a documentary film by Michelangelo Antonioni, aroused
fierce criticism both in China and in Europe when it was released in 1973. While these objections contradicted one another, they all share a conceptual core : the notion of realism understood in a Marxian sense as a critical representation of reality. Yet by refusing to grant a coherent and essentialist meaning to its images, Chung Kuo, Cina problematizes the presuppositions of such an understanding of realism. In this way, the film anticipates some of its intrinsic difficulties and inaugurates a new form of criticism.
À sa sortie en 1973, le film documentaire Chung Kuo, Cina de Michelangelo
Antonioni a provoqué des critiques farouches aussi bien en Chine qu’en Europe. Bien qu’elles se contredisent entre elles, ces objections se rejoignent toutes dans un noyau conceptuel autour de la notion de réalisme, entendu au sens marxiste comme représentation critique de la réalité. Cependant, en refusant d’accorder un sens cohérent et essentialiste à ses images, ce film permet de problématiser les présupposés de cette compréhension même du réalisme. Il préfigure ainsi certaines difficultés qui lui sont inhérentes et permet de concevoir une autre manière d’entendre la critique.