Abstract
This article argues for a much more profound interconnection between philosophical romanticism and Walter Benjamin’s theses "On The Concept of History" than has been acknowledged up to now. It particularly reveals a number of parallels between Benjamin’s historical approach and the philosophy of history of the two principal thinkers of Early German Romanticism, Friedrich Schlegel and Novalis, who had already formed the object of Benjamin’s doctoral thesis. It examines Benjamin’s final philosophical work in the light of three central topics inherited from Early German Romanticism, which have been less explored in romanticism studies and Benjamin scholarship, yet are decisive for helping clarify what is at stake in Benjamin’s text: the relation to prophecy; the question of messianism; and the heliotropism of the past.
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Cet article défend l’idée d’un lien entre la philosophie romantique et les thèses de Walter Benjamin Sur le concept d’histoire bien plus profond qu’on ne l’a admis jusqu’à présent. Il met plus particulièrement en lumière des parallèles entre la démarche historique de Benjamin et la philosophie de l’histoire des deux principaux penseurs du premier romantisme allemand, Friedrich Schlegel et Novalis, auxquels Benjamin avait déjà consacré sa thèse de doctorat. L’article examine le dernier écrit majeur de Benjamin à la lumière de trois thématiques centrales héritées du romantisme, qui ont été peu approfondies tant dans les études romantiques que dans le commentaire benjaminien et qui sont pourtant décisives pour éclaircir ce qui est en jeu dans ce texte : le rapport à la prophétie ; la question du messianisme ; et l’héliotropisme du passé.