Abstract
A la question « quo vadis Israel ?», il est possible de répondre partiellement en juxtaposant l’été 2018, et notamment la loi fondamentale « Israël État-nation du Peuple Juif » votée le 19 juillet sous l’impulsion du gouvernement Netanyahu, et l’été 2011, où un mouvement de protestation commença le 14 juillet sur l’Avenue Rothschild à Tel Aviv, s’étendant ensuite à tout Israël et atteignant des proportions jamais connue dans le pays. Comment sommes-nous passés de l’espoir soulevé par le mouvement social de 2011 qui faisait suite au Printemps arabe de Tunisie et d’Egypte, à la réaction politique implacable déployée par les différents gouvernements Netanyahu? Les quelques pages qui suivent tenteront de faire passer, ou plutôt de faire chuter le lecteur du soulèvement de l’été 2011 au changement néfaste de régime qui s’annonce avec le vote de la loi fondamentale « Israël État-nation du Peuple Juif. » L’auteur de ces lignes, témoin engagé, ne prétend pas à une étude historique de cette chute. Il a simplement voulu faire résonner sur le papier certaines des voix discordantes de ces sept dernières années.