Abstract
Après avoir introduit la notion d’espace public dans le contexte de la « théorie générale de la société » avec laquelle Habermas a entrepris une reconstruction de l’évolution des systèmes sociaux et, aussi, de la naissance de la sphère publique au cœur des sociétés bourgeoises et des changements à travers et au-delà des sociétés de masse, cet article se propose d’élaborer un cadre analytique du modèle habermasien de la sphère politique publique, décrivant aujourd’hui sa structure et ses fonctions spécifiques, par rapport à la société civile et au système politique (fonctions de «caisse de résonance », « filtre », « contrôle » et « pression de rationalisation »). Dans un effort pour clarifier le «sens critique» d’un modèle de recherche « normatif » dans son contenu, mais suffisamment « réaliste », Habermas remonte à deux questions essentielles pour des sciences de la communication: a) l’indépendance des médias de masse; et b) les leur effets sur l’auditoire. Ce passage permet de mettre en évidence la « structure » et la « qualité » de la discussion publique.