La mémoire autobiographique demande-t-elle un concept de temps linéaire?

Eikasia Revista de Filosofía 77:33-43 (2017)
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Abstract

Dans la philosophie contemporaine, la mémoire n’est plus un instrument qui apprend des évènements de manière passive. Ici, on parlera de la mémoire qu’une personne possède quand elle se souvient de sa propre vie ou d’un moment spécifique. Ce concept, un des plus anciens de la psychologie cognitive, s’appelle mémoire autobiographique. Grâce à cette pertinente interprétation d’un concept plus vivant de mémoire dans la science, la littérature et la philosophie de notre temps, on se demandera si, à travers son activité, elle est dépendante d’un concept d’une temporalité linéaire ou si en fait sa vivacité lui permet de créer un temps propre. Quelques auteurs ont essayé de répondre à ce problème-là et ici on traitera de trois: Henri Bergson, Bertrand Russell et John Campbell, ce dernier étant un philosophe contemporain, en essayant d’établir les liens parmi les trois, avec pour but la mise de lumière des questions et des réponses qui ont survécu la mort des deux premiers auteurs mentionnés. À travers cette recherche, on se rendra compte que si le concept de mémoire était auparavant plus spécifiquement étudié toujours en connexion avec le concept d’image, dans la tradition analytique elle de plus en plus est mise à coté de la notion moderne d’identité personnelle. Toutefois, ce qui reste commun est l’effort de penser le souvenir au delà de la vie pratique; notamment en tant qu’une faculté psychique qui oriente tous nos choix et notre appréhension du monde et qui toujours semble échapper la dualité schématique entre circularité et linéarité temporelle, déjà mise en question dans les années 1990.

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Nathália De Ávila
University of Vienna

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