Ithaque 2020:85-125 (
2020)
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Abstract
Dans ces « Prolégomènes à une philosophie des catastrophes », on avance qu'une réflexion philosophique sur ces phénomènes doit s’obliger à travailler dans une extension maximum (en abordant la question du point de vue métaphysique, ontologique, épistémologique, esthétique, éthique et politique) et en explorant toutes les ressources que nous offre la pensée comme outil cognitif (décrire, comprendre, expliquer), émotionnel (sentir et ressentir, éprouver), prédictif (prévoir, imaginer) et normatif (juger, décider). Penser les catastrophes au pluriel, c’est aussi se rendre compte qu’historiquement, le monde n’en finit pas de finir dans l’esprit des hommes et que cette possibilité de la fin a suscité en eux des réflexions d’une grande variété (de l’effroi le plus glaçant à l’enthousiasme le plus ardent) qui valent la peine d’être analysées chacune pour elle-même.