Abstract
Cet article est une réponse à l’argument de Martin Orensanz selon lequel l’ontologie orientée objet devrait accepter l’existence de la matière en tant qu’objet à la fois sensuel et réel. Que la matière puisse exister en tant qu’objet sensuel, nous l’admettons d’emblée puisque « objet sensuel » est un terme si large que rien ne peut être exclu de cette dénomination. Ce n’est pourtant pas le cas, selon moi, des objets réels, qui doivent exister indépendamment de toute autre entité sus-ceptible de les rencontrer. Cela conduit à un débat sur le caractère transitif de la relation partie à tout, dans lequel Orensanz reprend un argument récent de Daniel Korman, tandis que je défends une position aristotélicienne amendée selon la-quelle seules les parties proximales d’un objet peuvent être considérées comme appartenant à cet objet au sens strict du terme.