Abstract
Dans la double conception du sujet que précise Tokieda Motoki dans sa théorie du processus langagier : sujet subordonné au prédicat et sujet d’action langagière volontaire, conception fondée sur une théorie linguistique inspirée principalement d’études grammaticales de la langue japonaise et qui s’est donc totalement émancipée du paradigme de la grammaire des langues européennes, on peut retrouver, de manière tout à fait paradoxale et frappante, le sens originaire du sujet, à savoir celui de son origine latine « subjectum » qui est d’ailleurs la traduction du mot grec « ὑποκείμενον », à double titre : celui qui est assujetti ou soumis à une instance supérieure ou plus fondamentale et celui qui est susceptible de donner lieu ou occasion aux accidents, aux faits contingents.