Ithaque 27 (Automne 2020):1-19 (
2020)
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Abstract
Dans le diagnostic du cancer, la précocité du diagnostic est généralement un élément valorisé. Selon la croyance commune, un cancer détecté tôt aura plus de chance d’être traitable. Or, cette conception des avantages du diagnostic précoce mène dans certains cas au phénomène de surdiagnostic, soit le fait de diagnostiquer un cancer à des individus qui n’en ont pas encore un et qui sont potentiellement en voie de le développer. Dans cet article, nous défendrons d’abord que le phénomène de surdiagnostic est lié en majeure partie à notre connaissance grandissante du cancer, et au fait que ces nouvelles connaissances causent des biais dans les processus de dépistage, conduits en vue de trouver un cancer. Afin de remédier à cette problématique, nous tenterons de montrer que le fait de simplement modifier notre approche du cancer et le vocabulaire médical associé permettrait de réduire les cas de surdiagnostics.