Dialogue 58 (2019, 1):107-124 (
2019)
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Abstract
ABSTRACT: The concept of the “banality of evil,” put forward by Hannah Arendt
to describe the psychological profile of the Nazi criminal in Eichmann in Jerusalem, is
intimately tied to her reading of Plato. In Arendt’s examination of the question of evil,
she found some support in Kant’s philosophy. However, the problem of guilt under
Nazism ultimately goes back to an inability to think. The two-in-one, a concept which
describes the activity of thinking, is based on Plato’s dialogues. An examination of
these philosophical sources contributes to the understanding of the possibilities and the
limits of Arendt’s reflection on evil.
RÉSUMÉ : Le concept de banalité du mal, proposé par Hannah Arendt pour décrire le
profil psychologique du criminel nazi dans Eichmann in Jerusalem, est intimement lié à
ses lectures de Platon. Pour aborder la question du mal, elle a découvert des appuis
chez Kant, mais le problème de la culpabilité sous le régime nazi renvoie ultimement au
défaut de penser. Le deux-en-un, concept qui décrit la pensée, a été défini sur la base de
l’oeuvre platonicienne. L’examen de ces sources philosophiques permet de mieux comprendre
les possibilités et les limites de la réflexion arendtienne sur le mal.