Abstract
En matière de criminalité, le Japon fait figure d’exception. La population incarcérée y diminue en moyenne de 3,6 % par an et le taux de criminalité est en baisse depuis 2007. La densité d’incarcération dans les prisons japonaises n’est que de 74 % contre 120 % en France en avril 2017.
Le Japon partage l’appareil démocratique et le développement économique des pays occidentaux mais se distingue par son éloignement géographique et culturel. Or les sciences criminologiques étudiant la philosophie d’un pays et ses traditions idéologiques sont fondamentales dans la réflexion sur la criminalité. Elles témoignent du fait que le crime est autant influencé par le droit, l’histoire et l’économie d’un pays, que par l’ancrage culturel d’une civilisation qui possède ses propres schèmes mentaux et comportementaux.
Nous nous proposons d’attester de quelques-unes de ces pistes de réflexion.