Swiss Philosophical Preprints (
2008)
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Abstract
Nous défendons la thèse selon laquelle les images sont phénoménalement transparentes : nous ne voyons (quasiment) jamais leur surface mais seulement ce que les images dépeignent, ce qui implique que notre expérience des images est fondamentalement une illusion. Cette thèse s’oppose à celle de R. Wollheim, qui fait aujourd’hui figure de position standard, selon laquelle nous percevons la surface et le depictum. Une même expérience perceptive, selon nous, ne peut avoir deux objets ou deux aspects. En ce sens, nous sommes plus proche de la position de E.H. Gombrich : nous percevons soit la surface, soit le depictum, mais jamais les deux. Nous cherchons toutefois à la radicaliser en soutenant qu’il est finalement très rare de percevoir la surface de l’image.