Abstract
[EXTRAIT DU SECOND NUMÉRO DE Mεtascience. TOUS LES ARTICLES ONT ÉTÉ RETIRÉS À L'EXCEPTION DE LA PRÉSENTATION. TOUS LES NUMÉROS SONT DISPONIBLES AUX ÉDITIONS MATÉRIOLOGIQUES]. Ce deuxième numéro de la revue Mεtascience poursuit la caractérisation de cette nouvelle branche du savoir qu’est la métascience. Si elle est nouvelle ce n’est pas en un sens radical puisque Mario Bunge l’a pratiquée de façon exemplaire, puisque les positivistes logiques furent accusés de ne pratiquer qu’une simple métascience, puisque les scientifiques l’ont toujours pratiquée implicitement, et puisque certains philosophes ne pratiquent plus la philosophie mais plutôt la métascience, mais sans la caractériser ou sans la théoriser, c’est-à-dire sans prendre conscience qu’ils ont abandonné un discours général pour un autre. La nouveauté réside donc dans cette prise de conscience qu’un discours général sans la philosophie est possible : un discours général scientifique. Les douze contributions réunies dans ce volume illustrent l’approche métascientifique à la connaissance du monde ainsi qu’à la connaissance de la connaissance du monde, la science. Et comme le projet de Bunge, elles ne s’inscrivent ni dans la mouvance analytique ni dans la mouvance continentale de la philosophie. On lira ici des études sur le système bungéen, des applications de la pensée bungéenne, des contributions métascientifiques, et des réflexions autour de la métascience. Parmi les disciplines métascientifiques, l’ontologie occupe une place de choix dans ce numéro de Mεtascience. La métascience se distingue de la philosophie par son rejet de la distinction philosophique fondamentale entre apparence et réalité. L’ontologie métascientifique ne postule donc l’existence d’aucune réalité métaphysique. Mais l’ontologie métascientifique, pas plus que l’ontologie philosophique, n’est une science factuelle. La première, parce qu’elle étudie des construits scientifiques et non des objets concrets, la seconde, parce qu’elle s’intéresse à des objets transcendants ou métaphysiques.