Abstract
En 1982, John Wettersten, dans un texte à propos du malaise et de la frustration qu’on peut ressentir à la lecture de l’oeuvre de Bunge, tentait de comprendre pourquoi son oeuvre n’est pas consi- dérée comme une alternative aux travaux d’autres philosophes. La réponse proposée par Wettersten a trait au problème d’acquisition de la connaissance. Si la connaissance est contextuelle, relative à un cadre de pensée, comment pouvons- nous alors évaluer rationnellement ce cadre de pensée lui-même ? Wettersten identifie deux tendances : ou bien on soutient que les cadres de pensée sont choisis arbitrairement, ce qui mène au rela- tivisme, ou bien on soutient qu’il n’existe qu’un seul cadre de pensée immuable, ce qui mène au dogmatisme.