Abstract
Cet article part d’un constat retenu par un certain art « politique » : la nécessité de visibiliser les corps minorisés. On y interroge le mot d’ordre suivant, celui d’après lequel l’enjeu principal d’une esthétique de l’émancipation est la représentation. Plus largement, il s’agira de voir comment les discours de libération en art s’empèsent de contraintes rigoristes à l’opposé de l’agenda politique qu’ils annoncent. Méthodologiquement, il est fait recours à une symptomatologie nietzschéenne du langage : une étude des énoncés qui cherche à faire remonter à la surface un système de morale grégaire dont ces énoncés sont solidaires.