Dialogue 60 (3):499-524 (
2021)
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Abstract
RÉSUMÉDans cet article, j'examine si la description spinozienne de la béatitude peut être identifiée à un idéal contemplatif dans la tradition aristotélicienne. Je présente d'abord les caractéristiques principales de la vie contemplative telle que définie par Aristote ainsi que sa différence avec la vie des vertus orientées vers la pratique — une différence fondée sur la distinction d'Aristote entrepraxisettheoria. En mettant en évidence les points communs entre les deux types de connaissance adéquate de Spinoza — c'est-à-dire la connaissance intuitive et la raison —, je montre qu'il n'y a pas de place pour une distinction similaire chez Spinoza, ce qui permettra d'identifier la connaissance intuitive et la béatitude qui l'accompagne exclusivement avec l'activité théorique.