Après avoir dénoncé la tentation politique et philosophique d'imposer à l'homme, dans une démarche totalitaire, un bien absolu (##La cuisinière et le mangeur d'homme##, ##Les maîtres-penseurs##) qui se révèle aussitôt un enfer concentrationnaire, reste encore à penser les conditions d'application d'une morale sociale à hauteur d'homme, relativiste et pragmatique. C'est ce à quoi s'emploie l'auteur dans cet essai brillant où se coudoient pêle-mêle philosophes et écrivains, Eschyle, Aristote et Montaigne. Méfiance des certitudes et des absolus, éloge du ponctuel, du provisoire (...) et du partiel caractérisent ce livre généreux et lucide, plus tellement éloigné du Camus de ##La peste##. (shrink)