Le motif du langage visuel, qui traverse l'ensemble de l'oeuvre de Berkeley, n'est pas seulement le noyau de sa philosophie de la perception. Il est aussi le préréquisit d'une preuve originale de l'existence de Dieu, une évaluation spécifique de la nature de l'expérience commune et de la portée de l'explication scientifique, et il a des conséquences singulières quant à la doctrine de la création du monde. La première conclusion de l'article est qu'en dépit du rejet berkeleyen du mécanisme, on peut (...) avec raison comparer sa pensée avec la conception cybernétique des machines à information; le langage visuel est, dans une certaine mesure, la source d'un réseau global de communication. Mais rien n'est plus important pour Berkeley que la question de la mort, et c'est pourquoi il doit rejeter toute forme d'objectivisme. L'immatérialiste est celui qui affirme que le monde ne peut pas survivre à son propre anéantissement sans l'aide d'un autre esprit, dont la vision est la substance même de toute chose. The design of visual language, which pervades the entire work of Berkeley, is not only the core of his philosophy of perception. It is also the prerequisite of an original proof of God's existence, a specific understanding of both the nature of common experience and the scope of scientific explanation, and it involves unusual consequences upon the doctrine of the creation of the world. The first conclusion of the paper is that, despite Berkeley's rejection of mechanicism, we have a right to confront his views with the cybernetic perspective on information processing machines : visual language is, to a certain extent, the source of a global communication network. But there is nothing more important to Berkeley than the topical question of death, and this is why he is compelled to rejecting whatever kind of objectivism. The immaterialist is he who acknowledges that the world cannot survive his own annihilation without the help of another spirit, whose vision is the very substance of all things. (shrink)