In March 1808 at the Institut de France, the German physician Franz Joseph Gall, together with his assistant Johann Gaspar Spurzheim, unveiled his rather controversial doctr...

En 1819, Maine de Biran rédige une Exposition du système de Leibniz. Ce texte accorde une place centrale à la virtualité en l'associant à trois éléments-clés du système leibnizien : la monade miroir représentant « virtuellement » l'univers ; la conception dynamique de la substance constituée par une tendance virtuelle ; l'innéité des idées qui résulterait, aux yeux de Biran, d'une application de la dynamique et plus précisément du concept de la « force considérée comme virtuelle ». Ces trois références (...) à la virtualité comportent donc un aspect problématique que l'article tente d'éclairer en s'appuyant sur le rôle que Maine de Biran lui-même fait jouer à la virtualité dans son propre itinéraire philosophique. En particulier, le Mémoire sur la décomposition de la pensée fait jouer un rôle central à la « force virtuelle » (virtual force) en tant que force préexistant au moi, et permettant d'échapper au substantialisme. La force virtuelle apparaît comme un concept malléable permettant de concilier deux concepts initialement antinomiques pour Biran, celui de substance et celui d'activité. Or c'est précisément aussi ce que fait la dynamique leibnizienne à ses yeux. La tentation est dès lors très forte d'attribuer ce concept-clé à Leibniz lui-même, d'autant plus que Jean Bernoulli, Emilie du Chatelet, D'Alembert, avaient déjà introduit la virtualité dans le lexique de la dynamique leibnizienne pour qualifier la force morte (dead force). Biran est ainsi conduit à reconstituer l'itinéraire intellectuel de Leibniz et à considérer que ce dernier a puisé son concept de force dans l'expérience de l'aperception (apperception), au sens biranien du terme. (shrink)

Leibniz is one of the philosophers who is most present in the philosophy of Maine de Biran, particularly from 1813 onwards. His influence is decisive in the reform of metaphysics (or First Philosophy) that he carries out from that moment on, reviving the notion of substance. Leibniz allows him to reconcile it with the idea of force, and thus to link it to the primitive fact of consciousness. This move has often been emphasized by commentators, but what has been less (...) studied is the way in which this reform takes place in Biran’s intellectual trajectory from the time when he claimed to be an Ideologist inspired by Condillac’s philosophy, to the last texts written in 1824, when he eventually adopted a spiritualist monism that owed much to Leibniz, abandoning the Cartesian-inspired metaphysical dualism to which he had been committed until then. (shrink)

Comme beaucoup de ses contemporains, Maine de Biran s’attache tout au long de sa carrière philosophique à élaborer une «science de l’homme». Mais l’originalité de la science biranienne de l’homme est d’être construite selon une perspective résolument épistémologique. Il y a autant de sciences dans la science de l’homme qu’il y a de « points de vue » pour l’esprit; chacun détermine un « ordre de faits », se déploie selon une méthode propre, atteint des résultats spécifiques et rencontre des (...) obstacles particuliers. La division des sciences est donc la tâche qui prélude à l’analyse de chacune d’elles; c’est elle qui occupe Maine de Biran à chacun des moments clés de son itinéraire. (shrink)

The term “coenesthesia” was introduced at the end of the eighteenth century by the German physiologist Johann Christian Reil to designate the general perception of the living body through the nerves. Over the course of the nineteenth century, this notion circulated widely not only in Germany, but also in France, where it was developed in particular by Théodule Ribot. However, a good sixty years before Ribot, Maine de Biran had already employed the notion of “coenesthesia” to indicate the “immediate feeling (...) of existence,” which he distinguished from the apperception of the self in relation to the body. What Biran emphasized, in his philosophical appropriation of “coenesthesia,” is the impersonal and mostly unconscious nature of this feeling, which never leaves us and plays a key role in the shaping of our personal and conscious life, unnoticeably influencing the course of our ideas, our character, and the emotional tone of our perception of the world. The purpose of this article is to study Biran’s philosophical use of the notion of “coenesthesia” in the last phase of his philosophical reflection (1823–1824) in relation to the emergence of the problem of the unconscious. (shrink)

This paper aims to analyze Pierre Janet’s interpretation of Maine de Biran’s notion of the “unconscious” through a comparative study between L’automatisme psychologique (1889) and some Biranian writings devoted to the problem of pure affections. The objective is to question whether Janet’s psychological reading of this very notion had been faithful to Biran’s intentions, and to understand what kind of Biranism Janet is referring to when dealing with the problem of the unconscious.