Le concept de responsabilité vient généralement et spontanément à l'esprit de la plupart d'entre nous quand il est question d'action humaine. Il est surprenant pour cette raison que dans l'histoire de la philosophie de l'action, particulièrement l'histoire récente, la responsabilité ait été tenue autant à l'écart des discussions. En effet, après avoir joué chez les philosophes de la première génération suivant Wittgenstein, comme Hart, Melden, Chisholm et Rayfield, un rôle important, le concept de responsabilité a été, semble-t-il, progressivement évacué des (...) débats en philosophie analytique de l'action. Évidemment, l'action est encore affaire de responsabilité, puisque toute action peut être en principe sujette à une évaluation normative. Mais c'est le processus par lequel on en vient à évaluer la responsabilité d'une action qui ne semble plus faire partie des préoccupations des philosophes de l'action. Ceux-ci considèrent en général que de telles attributions devraient rester du resort de l'éthique ou du droit et n'ont rien à voir avec l'entreprise de la philosophie de l'action contemporaine qui, a bien des egards, se definit tout d'abord comme une extension de la philosophie de l'esprit. (shrink)

La philosophie analytique de l'action se réclame du langage ordinaire de l'action comme une des sources de ses data philosophiques. Elle se propose d'en examiner le fonctionnement, d'en extraire les concepts clés, de caractériser les formes de propositions dans lesquelles s'expriment nos actions et notre façon spontanée de les comprendre, d'examiner l'articulation propre aux stratégies d'action et au discours qui les justifie, et de faire des « proposals » pour la construction d'une théorie de l'action. En somme, il s'agit d'ériger (...) le langage ordinaire en instance de contrôle aussi bien sur le plan du traitement de problèmes philosophiques que sur celui de la construction de méta-théories des sciences de l'homme. Ce travail sur le langage de l'action peut revêtir plusieurs fonctions: fonction de clarification ou de détection de confusions, fonction thérapeutique pour guérir le langage de maladies philosophiques, c'est-à-dire des pseudo-problèmes, fonction heuristique pour prescrire une diète appropriée au traitement des perplexités philosophiques qui surgissent « quand le langage tourne à vide, non quand il travaille », pour employer le mot de Wittgenstein. (shrink)

In this paper I first give a summary and modification of an analysis of human action for which I have argued elsewhere ( No s, Vol. 2 [1968], No. 2). I then distinguish true, correct and applicable descriptions of actions and propose a thesis by which a single action may be correctly described by more than one description. Finally, I state and argue against the thesis of a paper of A. B. Cody's ( Inquiry, Vol. 10 [1967], No. 2), according (...) to which a single action can be correctly described by no more than one description. (shrink)

This paper is a critical analysis of David Rayfield's attempt to distinguish true from correct descriptions of human actions (Inquiry, Vol. 13 [1970], Nos. 1?2). It is argued that the analysis fails to do the job required of it for two reasons. First, the analysis of true descriptions is circular insofar as it turns on the notion of an ?unbound action?. Secondly, and independent of the charge of circularity, it is shown that the basis upon which Rayfield draws the true?correct (...) distinction leads to certain unacceptable consequences for action theory. (shrink)