Abstract
La psychologie a toujours traité le comportement et l’expérience comme étant enchâssés dans un flux temporel unidimensionnel, « le courant du comportement » dans lequel les événements et les actions occupent des intervalles de temps qui ne se chevauchent pas. Pourtant, une analyse phénoménologique révèle que la structure de nos vies est bien plus riche et intéressante. En utilisant la notion de « quasidécomposabilité » de Herbert Simon, je décris cette structure comme un assemblage d’épisodes quasi-indépendants se réalisant de façon concurrente, et de nature asynchrone. Il s’agit d’une « structure profonde» des vies contrairement à la conception courante qui conçoit les vies comme « plates ».