Abstract
L'éternalisme implique une forme exotique d'éternité : toute entité, aussi éphémère soit-elle et quelle que soit sa localisation dans le temps, existe relativement à toute autre localisation temporelle. Cet essai vise, premièrement, à défendre l'éternalisme en exhibant les difficultés rédhibitoires du présentisme et du non-futurisme, et deuxièmement à examiner de quelle manière l'éternalisme pourrait être amendé à l'aune d'une affirmation que l'on trouve sous la plume de certains physiciens, à savoir que, fondamentalement, le temps n'existe pas. La disparition du temps est-elle compatible avec la thèse éternaliste ? Enfin, en guise de conclusion, nous examinerons brièvement une conséquence curieuse de l'éternalisme : bien que mortels, nous sommes des êtres éternels.