Abstract
L'éternalisme, la thèse selon laquelle les entités que nous catégorisons comme étant passées, présentes et futures existent tout autant, est la meilleure approche ontologique de l'existence temporelle qui soit en accord avec les théories de la relativité restreinte et de la relativité générale. Cependant, les théories de la relativité restreinte et générale ne sont pas fondamentales si bien que plusieurs programmes de recherche tentent de trouver une théorie plus fondamentale de la gravité quantique rassemblant tous les enseignements de la physique relativiste et de la physique quantique. Certaines de ces approches soutiennent que le temps n'est pas fondamental. Toutefois, si le temps n'est pas fondamental, quelles en sont les conséquences pour l'éternalisme et les débats sur l'existence dans le temps ? Premièrement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps que l'on rencontre dans la théorie des cordes mène à l'éternalisme standard. Deuxièmement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps rencontrée dans la gravité quantique à boucles implique l'éternalisme atemporel, à savoir une nouvelle position qui demeure fidèle à l'esprit de l'éternalisme standard.