Abstract
Albert Musschenga | : The central question of this article is, Are animals morally responsible for what they do? Answering this question requires a careful, step-by-step argument. In sections 1 and 2, I explain what morality is, and that having a morality means following moral rules or norms. In sections 3 and 4, I argue that some animals show not just regularities in their social behaviour, but can be rightly said to follow social norms. But are the norms they follow also moral norms? In section 5, I contend, referring to the work of Shaun Nichols, that the basic moral competences or capacities are already present in nonhuman primates. Following moral rules or norms is more than just acting in accordance to these norms; it requires being motivated by moral rules. I explain, in section 6, referring to Mark Rowlands, that being capable of moral motivation does not require agency; being a moral subject is sufficient. Contrary to moral agents, moral subjects are not responsible for their behaviour. Stating that there are important similarities between animal moral behaviour and human, unconscious, automatic, habitual behaviour, I examine in section 7 whether humans are responsible for their habitual moral behaviour, and if they are, what then the grounds are for denying that moral animals are responsible for their behaviour. The answer is that humans are responsible for their habitual behaviour if they have the capacity for deliberate intervention. Although animals are capable of intervention in their habitual behaviour, they are not capable of deliberate intervention. | : La question centrale dans cet article est celle de savoir si les animaux sont moralement responsables de ce qu’ils font. Répondre à cette question nécessite une argumentation minutieuse et progressive. Dans les sections 1 et 2, j’explique ce qu’est la moralité, et qu’être doté de moralité signifie de se conformer à des règles ou à des normes morales. Dans les sections 3 et 4, je pose que certains animaux ne se contentent pas de montrer des régularités dans leur comportement social, mais qu’ils suivent aussi véritablement des normes sociales. Toutefois, les normes qu’ils suivent sont-elles morales? Dans la section 5, je prétends, en me référant aux travaux de Shaun Nichols, que les compétences ou capacités morales de base sont déjà présentes chez les primates non humains. Respecter des règles ou des normes morales est bien plus que d’agir conformément à ces normes; cela requiert d’être motivé par des règles morales. Dans la section 6, me référant à Mark Rowlands, j’explique que d’être capable de motivation morale ne nécessite pas d’être un agent moral; le fait d’être un sujet moral suffit. Contrairement aux agents moraux, les sujets moraux ne sont pas responsables de leur comportement. Affirmant qu’il y a de grandes similitudes entre le comportement moral d’un animal et le comportement inconscient, automatique et habituel d’un humain, je me penche, dans la section 7, sur la question de savoir si les humains sont responsables de leur comportement moral habituel, et si tel est le cas, sur quelle base on peut alors nier le fait que les animaux sont eux aussi responsables de leur comportement. La réponse à cette question est que les humains sont responsables de leur comportement habituel s’ils disposent d’une capacité d’intervention réfléchie, délibérée. Bien que les animaux soient capables d’intervenir dans leurs comportements habituels, ils ne peuvent le faire de manière réfléchie, délibérée.