Abstract
L’article interroge successivement l’éthique intellectuelle centrée sur les vertus et défendue par Roger Pouivet et celle centrée sur les normes rationnelles de la croyance défendue par Pascal Engel. En plus de thèmes propres à chaque éthique, on insistera sur la confrontation métaphysique au naturalisme ainsi que sur le possible caractère tragique de l’éthique intellectuelle. Ces exigences intellectuelles risquent de mener à des formes de mélancolie ou de misanthropie, sauf si l’éthique intellectuelle est solidement associée à une espérance religieuse ou rationnelle qui n’est peut-être pas vraiment compatible avec ces mêmes exigences.