Le plaisir de manger du chocolat

In Olivier Massin & Anne Meylan (eds.), Aristote chez les Helvètes: Onze essais de métaphysique helvétique. Ithaque (2014)
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Abstract

A l’instar de bien d’autres activités, manger du chocolat suscite du plaisir. Mais comment articuler de manière satisfaisante les différents sens en jeu dans l’ingestion d’un aliment – le goût, bien sûr, mais aussi l’odorat, l’ouïe et le toucher – avec ce plaisir ? Selon une approche traditionnelle, ce dernier n’est rien de plus qu’une expérience ineffable qui, si elle s’avère accompagner certaines stimulations sensorielles ou des activités plus intellectuelles, ne porte sur rien du tout. Est-ce plausible ? Ou faudrait-il plutôt comprendre le plaisir comme un sens supplémentaire qui viendrait prêter main forte au goût, à l’odorat et au toucher afin de parachever notre appréhension du chocolat ? Et, après tout, qu’est-ce qu’un plaisir ? Je suggère dans ce qui suit que la variété des types de plaisirs que nous sommes susceptibles de ressentir ainsi que la manière dont nous les ressentons vont à l’encontre de l’approche traditionnelle : les plaisirs portent sur quelque chose et nous renseignent à son propos. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille situer le plaisir sur le même plan que les sens. Il se situe plutôt en aval de leur activité, présuppose les informations qu’ils délivrent et constitue une réaction évaluative à leur endroit.

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Fabrice Teroni
University of Geneva

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2014-01-27

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