"Is there any such thing as political philosophy?" So begins this provocative book by one of the foremost figures in Continental thought. Here, Jacques Ranciere brings a new and highly useful set of terms to the vexed debate about political effectiveness in the face of a new world order. What precisely is at stake in the relationship between "philosophy" and the adjective "political"? In Disagreement, Ranciere explores the apparent contradiction between these terms and reveals the uneasy meaning of their union (...) in the phrase "political philosophy" -- a juncture related to age-old attempts in philosophy to answer Plato's devaluing of politics as a "democratic egalitarian" process. According to Ranciere, the phrase also expresses the paradox of politics itself: the absence of a proper foundation. Politics, he argues, begins when the "demos" (the "excessive" or unrepresented part of society) seeks to disrupt the order of domination and distribution of goods "naturalized" by police and legal institutions. In addition, the notion of "equality" operates as a game of contestation that constantly substitutes litigation for political action and community. This game, Ranciere maintains, operates by a primary logic of "misunderstanding". In turn, political philosophy has always tried to substitute the "politics of truth" for the politics of appearances. Disagreement investigates the various transformations of this regime of "truth" and their effects on practical politics. Ranciere then distinguishes what we mean by "democracy" from the practices of a consensual system in order to unravel the ramifications of the fashionable phrase "the end of politics". His conclusions will be of interest toreaders concerned with political questions from the broadest to the most specific and local. (shrink)

Of fundamental importance to literary critics and philosophers, Difference and Repetition develops two central concepts -- pure difference and complex ...

pt. 1. Gaston Bachelard's historical epistemology.--pt. 2. For a critique of epistemology.

Georges Canguilhem is one of France's foremost historians of science. Trained as a medical doctor as well as a philosopher, he combined these practices to demonstrate to philosophers that there could be no epistemology without concrete study of the actual development of the sciences and to historians that there could be no worthwhile history of science without a philosophical understanding of the conceptual basis of all knowledge. A Vital Rationalist brings together for the first time a selection of Canguilhem's most (...) important writings, including excerpts from previously unpublished manuscripts and a critical bibliography by Camille Limoges. Organized around the major themes and problems that have preoccupied Canguilhem throughout his intellectual career, the collection allows readers, whether familiar or unfamiliar with Canguilhem's work, access to a vast array of conceptual and concrete meditations on epistemology, methodology, science, and history. Canguilhem is a demanding writer, but Delaporte succeeds in marking out the main lines of his thought with unrivaled clarity; readers will come away with a heightened understanding of the complex and crucial place he holds in French intellectual history. (shrink)

Ce que l'on a appelé la "crise de la raison" fut vécu, dans certains milieux français, comme quelque chose qui, loin de conduire à renoncer au rationalisme, l'exalta. Au nom du rationalisme et de sa sauvegarde dans la crise, se constitua subrepticement une alliance et un échange entre histoire et épistémologie aux conséquences très importantes. Pourtant, jusqu'ici personne n'a mis clairement l'accent sur cet échange. Cet ouvrage tente de mettre l'accent sur cette alliance qui constitue le cœur de tout l'effort (...) théorique fait en France pendant des décennies face à ce que nous appellerons l'épistémologie du rationalisme expérimental. (shrink)

"Entre la connaissance commune et la connaissance scientifique, la rupture nous paraît si nette que ces deux types de connaissance ne sauraient avoir la même philosophie. L'empirisme est la philosophie qui convient à la connaissance commune. Au contraire, la connaissance scientifique est solidaire du rationalisme et, qu'on le veuille ou non, le rationalisme est lié à la science, le rationalisme réclame des buts scientifiques. Par l'activité scientifique, le rationalisme connaît une activité dialectique qui enjoint une extension constante des méthodes". Voici (...) un livre sur l'activité rationaliste du chimiste contemporain. On y voit à l'oeuvre une "phénoménotechnique" qui construit ses multiples substances en éliminant progressivement l'irrationnel. Souligner l'engagement de pensée qui se manifeste dans cette activité, telle est la volonté de Bachelard inscrite dans son projet général d'attirer "l'attention des philosophes sur le caractère spécifique de la pensée et du travail de la science moderne". (shrink)

Si l'on veut bien définir le rationalisme comme une pensée d'organisation, on devra lui accorder une matière à organiser, des éléments à assembler, des expériences à ajuster. On devra le juger au terme même de cette organisation, après son effort synthétique, après son travail de mise en ordre. Il y a peu de justice à le taxer d'incapacité à propos d'une analyse de ce qu'il prend comme éléments de sa construction. Autant dire que le rationalisme est une philosophie fonctionnelle, une (...) philosophie d'opérations - ou plutôt, comme nous le montrerons plus explicitement dans notre livre sur la Mécanique ondulatoire, une philosophie d'opérateurs. Ce n'est pas une philosophie existentielle. Le rationalisme ne prétend pas pénétrer dans l'individualité d'une existence. Il ne commence à penser qu'en établissant des relations. (shrink)

Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle. Pages de début Introduction La philosophie positive La première leçon du Cours : la loi des trois états La seconde leçon du « Cours » : laclassification des sciences Conclusion Références biographiques Page de fin.

L'abstraction qui donne le logique etant radicale tombe dans le vide. Ni du cote matiere, puisqu'elle porte sur l'indefini tout objet, ni du cote forme elle ne s'accroche a une qualification positive. Comment est possible une science qui ne dispose que des notions unite, pluralite et representation? Que tirer de l'exigence d'accord de la pensee avec elle meme sinon l'eternelle repetition? Pour que l'accord revetit un sens plein, il faudrait qu'il y eut au moins une differenciation a l'interieur de la (...) pensee, que l'occasion de desaccord possedat deja un contenu, mais la logique serait alors logique transcendantale ou dialectique. Jean Cavailles. (shrink)

This collection of his later essays discusses the role played by ideological factors in determining the direction, if not the results, of scientific work.

Cet ouvrage, qui appartient à la décennie la plus brillante de la vie intellectuelle française au cours du siècle dernier, fit événement. Il consacrait de manière définitive la réputation de Georges Canguilhem maître théoricien de l'épistémologie historique, il articulait une lecture aujourd'hui canonique de la pensée bachelardienne et il offrait une série d'études bientôt tenues pour exemplaires. Aux spécialistes il proposait, dans des écrits appelés à devenir des références obligées, une réflexion sur l'objet et les exigences de la pratique de (...) l'histoire des sciences. Il leur soumettait aussi, requises par les progrès alors éclatants de la nouvelle biologie moléculaire, des méditations sur la nature du vivant et sur les ressorts de son activité. Acte intrépide, car s'y trouvaient mis en examen les fondements même de la philosophie biologique qui avait conféré à la pensée de Canguilhem son originalité propre. Ce livre offrait aussi une douzaine d'études accessibles à un public beaucoup plus large, illustrant les audaces, les difficultés et les accomplissements de grandes figures du passé de la science, Galilée, Claude Bernard, Auguste Comte ou Darwin. Aptes, du fait de leur parfaite lisibilité, à servir d'initiation au domaine de l'histoire des sciences et d'introduction à la pensée de leur auteur, ces études pourtant n'ont cessé d'alimenter aussi la réflexion de chercheurs chevronnés tant elles recèlent, sous leur simplicité d'approche, aperçus inattendus et profondeur de pensée. Pensée réflexive, la philosophie de Canguilhem s'affirme toujours militante, souvent polémique même. Plusieurs de ses écrits réunis ici, notamment des additions des années 1970 et 1980, voulues par lui, s'avèrent effectivement de véritables interventions philosophiques qui questionnent l'identité de la psychologie, la responsabilité du chercheur, de l'expérimentateur et, éminemment, les valeurs du médecin. Canguilhem, pour qui la méthode expérimentale elle-même est "une idée pour une éthique", n'attendait pas moins de l'histoire des sciences et de la philosophie. Comme il écrivait à propos de Galilée : le compromis n'est pas une méthode recevable; plutôt une source d'inquiétude. (shrink)