What makes human beings intentional and thinking subjects? How does their intentionality and thought connect with their social nature and their communal experience? How do the answers to these questions shape the assumptions which it is legitimate to make in social explanation and political evaluation? These are the broad-ranging issues which Pettit addresses in this novel study. The Common Mind argues for an original way of marking off thinking subjects, in particular human beings, from other intentional systems, natural and artificial. (...) It holds by the holistic view that human thought requires communal resources while denying that this social connection compromises the autonomy of individuals. And, in developing the significance of this view of social subjects--this holistic individualism--it outlines a novel framework for social and political theory. Within this framework, social theory is allowed to follow any of a number of paths: space is found for intentional interpretation and decision-theoretic reconstruction, for structural explanation and rational choice derivation. But political theory is treated less ecumenically. The framework raises serious questions about contractarian and atomistic modes of thought and it points the way to a republican rethinking of liberal commitments. (shrink)

Combining principles of individual rational choice with a sociological conception of collective action, James Coleman recasts social theory in a bold new way. The result is a landmark in sociological theory, capable of describing both stability and change in social systems. This book provides for the first time a sound theoretical foundation for linking the behavior of individuals to organizational behavior and then to society as a whole. The power of the theory is especially apparent when Coleman analyzes corporate actors, (...) such as large corporations and trade unions. He examines the creation of these institutions, collective decision making, and the processes through which authority is revoked in revolts and revolutions. Coleman discusses the problems of holding institutions responsible for their actions as well as their incompatibility with the family. He also provides a simple mathematical analysis corresponding to and carrying further the verbal formulations of the theory. Finally, he generates research techniques that will permit quantitative testing of the theory. From a simple, unified conceptual structure Coleman derives, through elegant chains of reasoning, an encompassing theory of society. It promises to be the most important contribution to social theory since the publication of Talcott Parsons' Structure of Social Action in 1936. (shrink)

On a souvent considéré qu'une philosophie de l'esprit devait choisir parmi les traits distinctifs du mental celui qu'elle retiendrait pour le mettre en relief. Il ne serait pas possible de faire place dans une même philosophie aux trois faits majeurs : l'intentionnalité du mental (on discerne les pensées de quelqu'un en disant à quoi il pense), le holisme du mental (impossible de concevoir un état d'esprit isolé du tout d'une vie mentale), la part impersonnelle du mental (les acteurs ne manifestent (...) pas seulement des capacités mentales attachées à leurs personnes respectives, mais aussi des manières de penser communes, des institutions de sens formant ce qu'on appelle un esprit objectif). Ainsi, les théories intentionalistes de l'esprit ont généralement exalté le sujet aux dépens des totalités symboliques, tandis que les théories des structures de l'esprit ont paru faire de l'acteur un simple figurant sur la scène du signifiant. De tels partis pris signalent l'échec de bien des philosophes à concevoir clairement les conditions d'une analyse holiste des phénomènes de l'esprit. Ce livre utilise les ressources analytiques de la logique des relations de C.S. Peirce pour développer une conception holiste de l'intentionnalité de l'esprit (tant subjectif qu'objectif). Ce faisant, il introduit, par l'analyse d'exemples plutôt que par un simple survol historique des doctrines, aux problèmes discutés dans les grandes philosophies de l'esprit de ce temps : phénoménologie, individualisme, structuralisme, pragmatisme. (shrink)

" Où placez-vous l'esprit? " demandons-nous aux philosophes qui nous parlent du mental. Or il y a deux réponses qui s'offrent à nous dedans, selon les héritiers mentalistes de Descartes, de Locke, de Hume et de Maine de Biran, héritiers parmi lesquels on peut compter les phénoménologues et les cognitivistes ; dehors, selon les philosophes de l'esprit objectif et de l'usage public des signes, comme l'ont soutenu par exemple Peirce et Wittgenstein. Mon propos dans ce livre est double. Il est (...) d'abord de soutenir la thèse de l'extériorité de l'esprit : l'esprit doit être placé dehors, dans les échanges entre les personnes, plutôt que dedans, dans un flux interne de représentations. Il est ensuite d'apprécier la différence entre ces deux réponses du point de vue des sciences morales, ou " sciences de l'esprit ". Cela permet de considérer dans des termes nouveaux la controverse sur les sciences humaines qui n'a pas cessé pendant tout ce siècle : herméneutique contre positivisme, philosophie du sujet contre structuralisme, individualisme méthodologique contre holisme du mental. (shrink)