Abstract
Dans l'interprétation traditionnelle, La République s'inscrit dans la continuité des discussions de Gorgias, selon lesquelles la vertu et les lois de la polis sont des artifices inventés par une masse de faibles pour capter la soif de pouvoir des meilleurs individus, peu nombreux mais naturellement enclins à gouverner. Les thèses de Caliclès de Gorgias ressemblent aux idées exposées par Trasymaque dans le Livre I de La République.
Les thèses politiques centrales exprimées par Socrate dans La République sont : les meilleurs gouvernants sont sages, les meilleurs gouvernants gouvernent pour le bénéfice de ceux qui sont dirigés et non pour eux, il est très peu probable qu'une ville ait les meilleurs gouvernants car il y a un gouffre entre les valeurs de la plupart des gens et les valeurs des sages, le plus grand mal à une ville est la guerre civile pour savoir qui doit gouverner, l'harmonie entre les citoyens quant à qui doit gouverner, et l'harmonie exige que la ville cultive la vertu et la règle de droit.
DOI: 10.13140/RG.2.2.33208.01289