A-t-on le droit de croire en l'existence de Dieu? Non, répondent ceux qui veulent des preuves. Oui, affirme ce livre, car nous avons le droit de croire même sans justification épistémologique. Cela n'a rien d'intellectuellement honteux, contrairement à ce que disent certains philosophes, en parlant d'une éthique des croyances Une nouvelle question se pose alors : a-t-on le droit de croire avoir reçu une révélation et prétendre connaître ainsi la vérité? Non, répondent ceux pour lesquels la vérité ne peut pas (...) être donnée par Dieu dans la Bible. Oui, affirme ce livre, et, qui plus est, une épistémologie peut défendre la rationalité de notre croyance à la révélation. Dès lors, peut-on faire comme si les affirmations du Credo étaient des fictions? Est-il vrai que la religion est avant tout une affaire pratique et une forme de vie? Non, répond ce livre : les arguments en faveur d'une conception non réaliste de la religion sont faibles ; en revanche, le réalisme théologique peut être défendu. Renouvelant ainsi la traditionnelle question de la relation entre foi et raison, ce livre discute aussi bien les thèses de saint Thomas, de John Locke, du cardinal Newman et de Ludwig Wittgenstein, que celles de philosophes analytiques contemporains de la religion comme Alvin Plantinga, Richard Swinburne, Peter van Inwagen ou Linda Zagzebski. (shrink)

La théologie naturelle faisait partie de la tradition philosophique occidentale jusqu’à ce que Hume et Kant affirment qu’il y a des limites fondamentales à l’intelligibilité, ou au moins au savoir possible, de ce qui dépasse l’expérience ; et donc qu’il ne peut exister d’arguments solides partant du monde naturel et concluant à l’existence de Dieu. Je défends que, bien que nos concepts doivent en effet être dérivés de notre expérience, ils peuvent avoir une application bien au-delà de notre expérience ; (...) et que la science moderne nous a montré comment des théories à propos de choses au-delà de notre expérience pouvaient être rendues probables par les données de l’expérience. Un point important dans les arguments de Hume et de Kant est que le concept de ‘cause’ n’a d’application que pour les successions régulières d’événements observables. J’argumente contre eux en montrant que, puisque nous dérivons originairement ce concept de notre propre expérience quand nous sommes cause d’événements, son application n’est en aucun cas limitée aux successions régulières d’événements observables. J’en conclus que les arguments de Hume et Kant n’ont pas du tout de force pour montrer l’impossibilité d’une théologie naturelle solide. (shrink)

Qu’est-ce que la philosophie de la religion. Comment en faire? La réponse à ces deux questions suppose aujourd’hui d’examiner la différence entre philosophie « continentale » et philosophie « analytique ». Par bien des aspects, la seconde reprend les problèmes de la métaphysique classique et prétend leur apporter de nouvelles réponses ou, plus souvent, les mêmes réponses sous de nouvelles formes. La première entend tirer de certains événements philosophiques jugés décisifs, particulièrement « la fin de la métaphysique », une façon (...) très différente de parler de Dieu, si c’est jamais possible, et d’envisager l’expérience religieuse. Avons-nous alors affaire à deux domaines exclusifs, sans entre-deux ni dialogue possible, ou bien faut-il tenter une conciliation œcuménique des opposés? Une méta-philosophie de la religion examine ce que veut la philosophie de la religion, qu’elle soit continentale ou analytique, et ce qu’on peut en attendre. (shrink)

French translation of "Ontologia" (2005).

Le théisme est la position métaphysique au cœur des religions monothéistes : il est l’affirmation qu’il existe un Dieu omniscient, omnipotent, parfaitement bon et créateur. Penser l’objet de ces croyances, à savoir Dieu, suppose donc une étude des catégories métaphysiques nécessaires à l’explicitation du théisme. Loin de tout rationalisme étroit et de toute exaltation mystique, le présent ouvrage mobilise les outils de la philosophie contemporaine afin de mettre au jour les choix théoriques qui sont requis pour concevoir un Dieu compris (...) comme l’être ayant toutes les perfections. Les questions du réalisme, de la vérité, du premier principe, du possible et du nécessaire sont étudiées aussi bien à partir du contenu des croyances religieuses que de la métaphysique analytique contemporaine, en réponse aux critiques de Kant et de Heidegger. Car avant même de s’interroger sur l’existence ou sur l’inexistence d’un tel Dieu, ou encore de discuter de la rationalité ou de l’irrationalité des croyances religieuses, ce sont les outils conceptuels pour penser un Dieu qu’il nous faut examiner philosophiquement. (shrink)

Il y a soixante ans, il y avait peu de philosophie de la religion et à peu près rien en ce qui concerne la théologie philosophique ; aujourd’hui, la philosophie de la religion en général, et la théologie philosophique en particulier, prospèrent dans la tradition analytique de la philosophie. Mon but est d’expliquer pourquoi la situation actuelle est si différente de celle d’il y a soixante ans.

This excellent book is a revision of Kretzmann’s Wilde Lectures in Comparative and Natural Religion delivered at Oxford in 1994. As the subtitle suggests, the book is a study of book 1 of Aquinas’s Summa contra gentiles. Kretzmann envisions the book as the first in a trilogy on SCG, with one volume devoted to each of SCG’s first three books.

This chapter examines the simultaneous rejection and endorsement of natural theology within Protestantism, focusing on two contentious issues representing the tensions within Protestant perspectives on natural theology. Firstly, it considers the historical theological question of the attitude to natural theology amongst the Reformers and the post-Reformation Protestant Orthodoxy. The chapter engages with the established consensus that the increasingly positive evaluation of the possibility and value of natural theology within Protestant Orthodoxy represents a regrettable discontinuity with the ‘original’ rejection of natural (...) theology by the early Reformers. Secondly, it explores the place of natural theology within contemporary Protestant philosophical theology, looking in particular at Alvin Plantinga's ‘Reformed objection to natural theology’. The chapter disputes Plantinga's argument that the Reformers' rejection of classical foundationalism, in favour of a Reformed epistemology in which belief in God can be properly basic, entails a Reformed objection to natural theology. Rather, it suggests the possibility of an alternative Reformed natural theology consistent with the epistemological framework characteristic of Reformed dogmatic theology. (shrink)

In this paper I aim at explaining how analytic philosophical theology developed into a thriving field of research. In doing so, I place analytic philosophical theology into a larger intellectually narrative that is deeply influenced by the philosophy of Enlightenment. This larger framework shows that analytic philosophical theology aims at providing answers to concerns raised by a philosophical tradition that shaped fundamentally the making of our modern Western secular world.

Le théisme est la position métaphysique au cœur des religions monothéistes : il est l’affirmation qu’il existe un Dieu omniscient, omnipotent, parfaitement bon et créateur. Penser l’objet de ces croyances, à savoir Dieu, suppose donc une étude des catégories métaphysiques nécessaires à l’explicitation du théisme. Loin de tout rationalisme étroit et de toute exaltation mystique, le présent ouvrage mobilise les outils de la philosophie contemporaine afin de mettre au jour les choix théoriques qui sont requis pour concevoir un Dieu compris (...) comme l’être ayant toutes les perfections. Les questions du réalisme, de la vérité, du premier principe, du possible et du nécessaire sont étudiées aussi bien à partir du contenu des croyances religieuses que de la métaphysique analytique contemporaine, en réponse aux critiques de Kant et de Heidegger. Car avant même de s’interroger sur l’existence ou sur l’inexistence d’un tel Dieu, ou encore de discuter de la rationalité ou de l’irrationalité des croyances religieuses, ce sont les outils conceptuels pour penser un Dieu qu’il nous faut examiner philosophiquement. (shrink)

The Metaphysics of Theism is the definitive study of the natural theology of Thomas Aquinas, the greatest of medieval philosophers, written by one of the world's most eminent scholars of medieval thought. Natural theology is the investigation by analysis and rational argument of fundamental questions about reality, considered in relation to God. Professor Kretzmann shows the continuing value of Aquinas's doctrines to the philosophical enterprise today; he argues that natural theology offers the only route by which philosophers can, as philosophers, (...) approach theological propositions, and that the one presented in this book is the best available natural theology. (shrink)

The Oxford Handbook of Natural Theology is the first collection to consider the full breadth of natural theology from both historical and contemporary perspectives and to bring together leading scholars to offer accessible high-level accounts of the major themes. The volume embodies and develops the recent revival of interest in natural theology as a topic of serious critical engagement. Frequently misunderstood or polemicized, natural theology is an under-studied yet persistent and pervasive presence throughout the history of thought about ultimate reality (...) - from the classical Greek theology of the philosophers to twenty-first century debates in science and religion. Thirty eight new essays trace the transformations of natural theology in different historical and religious contexts, the place of natural theology in different philosophical traditions and diverse scientific disciplines, and the various cultural and aesthetic approaches to natural theology to reveal a rich seam of multi-faceted theological reflection rooted in human nature and the environments within which we find ourselves. (shrink)

P. Clavier, maître de conférences en philosophie, s'interroge sur le concept de théologie naturelle. Cette analyse est suivie de deux textes (Thomas d'Aquin et David Hume) commentés.

Wandering in Darkness reconciles the existence of an omniscient, omnipotent, perfectly good God with suffering in the world. Eleanore Stump presents the moral psychology and value theory within which the theodicy of Thomas Aquinas is embedded. She explicates Aquinas's account of the good for human beings, including the nature of love and union among persons, and then argues that some philosophical problems are best considered in the context of narratives. In the context of famous biblical stories and against the backdrop (...) of Aquinas's other views, Stump argues that Aquinas's theodicy gives a powerful explanation for God's allowing suffering. This explanation constitutes a consistent and cogent defense for the problem of suffering. (shrink)

En el presente texto se defenderá la idea según la cual, la filosofía y el filosofar están intrínsecamente ligados. Se partirá de un caso paradigmático, el caso de la filosofía analítica. A partir de su definición,se pretenderá mostrar que las características más sobresalientes de dicha corriente están fundamentalmente ligadas al acto de filosofar.Por medio de dicho ejemplo, se desea mostrar que enseñar la filosofía consiste en enseñar a filosofar, y que por lo tanto una no puede ser separada de la (...) otra. Aprender a filosofar es entonces, aprender a ver un problema detrás de cada página de un texto filosófico, una argumentación detrás de cada problema y finalmente, una verdad detrás de cada argumentación. El precio a pagar por dicha separación es bastante alto, se podría hablar de épocas de decadencia intelectual. (shrink)