Une philosophie atteste sa grandeur en affrontant les questions les plus difficiles. Donc, au premier chef, celle du Temps. Aussi est-ce dès 1904-1905, à Göttingen, que Husserl tenta une analyse phénoménologique du temps, en lui appliquant les concepts fondamentaux d'intentionnalité et de réduction. En 1916, Edith Stein, alors assistante de Husserl, entreprit d'éditer ces cours, et de les compléter par d'autres textes, postérieurs (1905-1910). Ce n'est pourtant qu'en 1928 que l'entreprise aboutit, quand Heidegger, qui venait de publier Etre et Temps (...) (1927), édita pour la première fois les Leçons. Il déclarait en ouverture : " Ce qui est décisif dans ce travail, c'est la mise en relief du caractère intentionnel de la conscience et, d'une façon générale, la clarté croissante que reçoit l'intentionnalité dans son principe (...). Aujourd'hui encore cette expression n'est pas un mot de passe, mais le titre d'un problème central. " Bien qu'une édition plus complète soit, grâce aux soins de R. Boehm, parue depuis dans les Husserliana (Bd. X, 1966), la traduction d'H. Dussort reste un outil de travail inappréciable, puisqu'elle donne accès à un texte qui fut, en 1928, à la fois un achèvement de la pensée de Husserl, un hommage rendu par Heidegger à son maître, et, sans doute, leur ultime croisement - à savoir une rencontre et indissolublement un éloignement. (shrink)

I am trying...to go back through all those places where I was exiled-enclosed so he could constitute his there. To read his text to try to take back from it what he took from me irrecoverably...I am trying to re-discover the possibility of a relation to air. Don’t I need one, well before starting to speak?

Being and time : introduction -- What is metaphysics? -- On the essence of truth -- The origin of the work of art -- Letter on humanism -- Modern science, metaphysics, and mathematics -- The question concerning technology -- Building dwelling thinking -- What calls for thinking? -- The way to language -- The end of philosophy and the task of thinking.

Volumes I and II provided a completely new translation of the philosophical works of Descartes, based on the best available Latin and French texts. Volume III contains 207 of Descartes' letters, over half of which have previously not been translated into English. It incorporates, in its entirety, Anthony Kenny's celebrated translation of selected philosophical letters, first published in 1970. In conjunction with Volumes I and II it is designed to meet the widespread demand for a comprehensive, authoritative and accurate edition (...) of Descartes' philosophical writings in clear and readable modern English. (shrink)

Through careful analysis of phenomenological texts by Husserl and Heidegger, Marion argues for the necessity of a third phenomenological reduction that concerns what is fully implied but left largely unthought by the phenomenologies of both ...

Theodore Kisiel's outstanding translation premits English-speaking readers to appreciate the central importance of this text in the development of Heidegger's thought.

INTRODUCTION THE PROBLEM OF THE BEING OF THE EGO AND THE FUNDAMENTAL PRESUPPOSITIONS OF ONTOLOGY "Mit dem cogito sum beansprucht Descartes, der Philosophic ...

As a teaching text, The Idea of Phenomenology is ideal: it is brief, it is unencumbered by the technical terminology of Husserl's later work, it bears a clear ...

Les cinq leçons dont se compose L'idée de la phénoménologie furent prononcées à l'Université de Göttingen, en avril-mai 1907. Husserl traversait alors une crise tant personnelle (le retard persistant à l'accès au statut de professeur ordinaire en philosophie) que théorique (aucune publication depuis les Recherches logiques de 1900-1901, mal comprises d'ailleurs par ses contemporains. D'où une nouvelle décision: " En premier lieu, je nomme le problème général que je me dois de résoudre pour moi, si je veux pouvoir me donner (...) le titre de philosophe. Je veux dire une critique de la raison (...). J'ai plus qu'assez goûté aux tourments de l'obscurité, du doute qui va et vient. Je dois parvenir à une intime assurance. Je sais bien qu'il s'agit là d'une grande, d'une très grande chose, je sais bien que de grands génies y ont échoué et, si je voulais me comparer à eux, je devrais me désespérer par avance. " (Journal, en date du 25 septembre 1906, Hua., I, p. VII-VIII). De cette crise, Husserl sortira en atteignant la certitude du Je transcendantal dégagé par la réduction phénoménologique. Mieux, de cette crise sortira la réduction phénoménologique elle-même. Du coup la phénoménologie deviendra, selon les mots mêmes de Husserl, d'une " psychologie descriptive ", une " phénoménologie transcendantale ". (shrink)