Le christianisme bouleverse notre conception de l'homme parce qu'il refuse la manière dont celui-ci se comprend depuis toujours à partir du monde, de sa vérité et de ses lois. Selon le christianisme, l'homme ne procède pas du monde mais de Dieu: il est son " Fils ". Or Dieu est Vie, Vie qui ne se montre en aucun monde, qui s'éprouve elle-même dans son intériorité invisible. L'autorévélation de la Vie est l'essence de Dieu. Cette épreuve de soi de la Vie (...) fonde tout Soi et tout Moi, toute individualité et tout individu - tout " homme " concevable. L'opposition de la Vérité de la Vie et de la vérité du monde permet, d'autre part, de savoir que Jésus est le Christ. Dans le monde, Jésus a l'apparence d'un homme. C'est seulement en se plaçant à l'intérieur du mouvement de la Vie qu'on peut saisir comment celle-ci génère en elle un Premier Vivant et, en lui, tout vivant possible. Ce livre ne demande donc pas si le christianisme est vrai ou faux. Il met à nu le genre de Vérité que le christianisme professe et propose aux hommes. A partir d'une phénoménologie radicale du concept de " Vie ", il donne une idée extrêmement neuve, originale et forte de la Vérité du christianisme. (shrink)

»Selten hat in den neueren Jahrhunderten ein philosophischer Erstling so durchgeschlagen und einen so unverrückbaren Platz unter den >großenHans Georg Gadamer in DIE ZEIT Nr. 47 vom 19.11.1982.

Un hasard malicieux a fait paraître Totalité et infini en 1961, l'année de la mort de Merleau-Ponty. On se rend maintenant compte que le livre de Lévinas était le signe avant-coureur d'un tournant de la phénoménologie française. Alors que la compréhension de l'être-au-monde chez Sartre et Merleau-Ponty excluait tout recours à une transcendance de type idéaliste ou métaphysique, une orientation toute différente s'est peu à peu affirmée. Se tournant vers " l'inapparent ", la phénoménologie s'est mise en quête d'une manifestation (...) originaire ou de la révélation de l'Autre comme tel, jusqu'à se faire la servante d'un discours plus ou moins explicitement théologique. Le présent essai entend mettre en question les présupposés méthodologiques de ce tournant. A quel prix cette mutation s'est-elle opérée? Quels en sont les enjeux et les limites? Une pensée attentive à toutes les facettes de la phénoménologie ne réserve-t-elle pas d'autres possibles? Faisant suite au vif débat qu'a suscité la première édition de ce livre, Dominique Janicaud a publié dans la même collection : La phénoménologie éclatée (1998). (shrink)

Qu’est-ce qui peut venir à l’idée qui n’y soit pas déjà, en quelque façon, contenu, ou qui ne soit pas déjà à la mesure de l’idée? Ne faudrait-il pas, pour rendre pensable l’absolu – pour trouver un sens à Dieu – contester que la pensée soit coextensive à la conscience en guise d’un savoir toujours corrélatif de l’être et, dès lors, que la philosophie coïncide avec l’ontologie?Ce livre essaie de suggérer que le sens signifie non pas exclusivement sous la figure (...) de signifiants – choses, signes, mots – renvoyant à des signifiés; qu’il signifie, plus anciennement, à partir du visage humain, comme quand on dit signifier un ordre ou ordonner. Signifiance originelle du visage perçant sans cesse ses formes plastiques et représentées qui sans cesse se referme sur la voix silencieuse ou inouïe du commandement signifié! Eveil et dévotion suscités en guise d’un moi libéré de soi, libéré pour le prochain, même si l’on s’obstine à n’y trouver que représentation et conscience de soi. (shrink)

The title of The Rediscovery of the Mind suggests the question "When was the mind lost?" Since most people may not be aware that it ever was lost, we must also then ask "Who lost it?" It was lost, of course, only by philosophers, by certain philosophers. This passed unnoticed by society at large. The "rediscovery" is also likely to pass unnoticed. But has the mind been rediscovered by the same philosophers who "lost" it? Probably not. John Searle is an (...) analytic philosopher, with some of the same notions as the positivists and behaviorists who rejected consciousness and "lost" the mind in the first place, but he also does not sound like the kind of reductionist who would have joined that crowd. His views, indeed, are sensible enough, and some of his insights so important, that it is a shame to find his thought profoundly limited by some of the same mistakes and prejudices that ruined philosophy, and not just philosophy of mind, under the influence of those positivists and behaviorists. There is enough of genuine value in his treatment, that it can easily be taken up and, with relatively slight modification, added to what is of permanent value in the history of philosophy. (shrink)

Owen Flanagan argues that we are on the way to understanding consciousness and its place in the natural order.

Diese Ausgabe enthalt auch die in dem seit langerem vergriffenen Band "Vier Seminare" 1977 erstmals veroffentlichten Seminare, die Heidegger mit sieben franzosischen Gelehrten und dem Dichter Rene Char in Le Thor (1966, 1968 und 1969) und Zahringen (1973) abgehalten hat. Der Band fasst die zu Lebzeiten Martin Heideggers veroffentlichten Protokolle der Seminare zusammen, die er geleitet oder an denen er teilgenommen hat. Die Beschaffenheit der Texte ist verschieden, denn die Protokolle sind auf unterschiedliche Weise entstanden, wozu die Nachworte das Nahere (...) mitteilen. Der einzige Text, der eine eigene Handschrift Heideggers wiedergibt, ist die als "Nachtrag" zum letzten der "Vier Seminare" hier erstmals veroffentlichte Erlauterung zu einem Wort des Parmenides mit kurzer Vorbemerkung "Die Herkunft des Denkens". Eine Besonderheit des Bandes bilden die Textbeitrage, die von Seminarteilnehmern stammen, unter denen Eugen Fink mit der eigenen Heraklit-Interpretation den herausragenden Anteil hat. Die mit Franzosen abgehaltenen "Vier Seminare" vermitteln beilaufig einige Einblicke in Heideggers Beziehungen zum geistigen Frankreich und zu seinen wohl wichtigsten Freunden (und Ubersetzern), von denen Rene Char und Jean Beaufret am bekanntesten sind. Heidegger begegnet dem Leser hier im Dialog, als Leiter und Partner im Gesprach, dessen Wiedergabe oft eine eigene Lebendigkeit aus dem jeweiligen Eingehen auf die Teilnehmer gewinnt. Dieser andere Duktus der Texte unterscheidet die Seminare vom Stil der Vorlesungen und der veroffentlichten Schriften. Die Nachworte geben Aufschluss uber das Zustandekommen der einzelnen Seminare und der fruheren Protokoll-Veroffentlichungen; sie enthalten auch Hinweise auf die Teilnehmerkreise. (shrink)

Ce livre est donc voué à la bizarrerie. Mais c'est qu'à accorder tout son soin à l'écriture, il la soumet à une réévaluation radicale. Et les voies sont nécessairement extravagantes lorsqu'il importe d'excéder, pour en penser la possibilité, ce qui se donne pour la logique elle-même - celle qui doit déterminer les rapports de la parole et de l'écriture en se rassurant dans l'évidence du sens commun, dans les catégories de 'représentation' ou 'd'image', dans l'opposition du dedans et du dehors, (...) du plus et du moins, de l'essence et de l'apparence, de l'originaire et du dérivé. Analysant les investissements dont notre culture a chargé le signe écrit, Jacques Derrida en démontre aussi les effets les plus actuels et parfois les plus inaperçus. Cela n'est possible que par un déplacement systématique des concepts - on ne saurait en effet répondre à la question 'qu'est-ce que l'écriture?' par un appel de style 'phénoménologique' à quelque expérience sauvage, immédiate, spontanée. L'interprétation occidentale de l'écriture commande tous les champs de l'expérience, de la pratique et du savoir, et jusqu'à la forme ultime de la question ('qu'est-ce que?') qu'on croit pouvoir libérer de cette prise. L'histoire de cette interprétation n'est pas celle d'un préjugé déterminé, d'une erreur localisée, d'une limite accidentelle. Elle forme une structure finie mais nécessaire dans le mouvement qui se trouve ici reconnu sous le nom de différance. (shrink)

Reproduit quatre conférences faites en 1946 et 1947 sous ce titre au Collège de philosophie, et interroge la notion de temps comme limitation même de l'être fini ou comme relation de l'être fini à Dieu (Electre).

Dieser Band enthält Husserls letzte grosse Arbeit, an der er von 1934 bis 1937 arbeitete. Husserl weist darin die Probleme auf, die seiner Ansicht nach zu der Krise geführt haben, in der die Menschheit der Gegenwart sich befindet. Er verfolgt den Ursprung dieser Krise zurück bis zur Entstehung der neuzeitlichen mathematischen Naturwissenschaften bei Galilei, um aufzuweisen, wie es zu der verhängnisvollen Spaltung des physikalistischen Objektivismus und des transzendentalen Subjektivismus gekommen ist. Die Geschichte der neuzeitlichen Philosophie wird von Descartes über Locke (...) - Berkeley - Hume bis zu Kant verfolgt. Husserl stellt dar, wie es das eigentliche Anliegen der Phänomenologie ist den verhängnisvollen Riss zu überwinden, indem sie den Rückgang zu dem Sinnesfundament vollzieht, das in den Wissenschaften selbst und für diese verborgen bleibt. In diesem Zusammenhang kommt gerade der Wissenschaft vom Menschen, der Psychologie, eine fundamentale Bedeutung zu, allerdings einer Psychologie, die auf der Phänomenologie gründet und von ihren Erkenntnissen ausgeht. Ausser dem erhaltenen Haupttext befinden sich im Husserl-Archiv noch zahlreiche "Forschungsmanuskripte", die im Zusammenhang mit der Krisis-Problematik entstanden sind. Um auch in sie Einblick zu geben wurde eine umfassende Auswahl in Form von Beilagen veröffentlicht, sowie noch einige selbständige Abhandlungen die die Entstehungsgeschichte des Werkes erhellen. (shrink)

Les études réunies sous le titre de En découvrant l'existence avec Husserl et Heidegger reflètent la première rencontre avec la phénoménologie et attestent les espoirs des premières découvertes, Nous n'avons pas cru devoir les retoucher en les réimprimant, Même les pages qui y concernent Heidegger, relatives à Sein und Zeit - et où rien de la dernière philosophie de Heidegger n'est encore pris en considération - ont été ainsi laissées sans changement. Mais nous avons ajouté à la présente réédition quelques (...) études récentes consacrées à Husserl sous le titre de Commentaires nouveaux. Elles traduisent une réflexion retournant fréquemment à l'œuvre husserlienne pour y chercher des inspirations, même quand elle s'en sépare. Les notions husserliennes d'intentionnalité et de sensibilité - nullement simples, ni même dépourvues d'équivoque, ni même de mystère, susceptibles d'accréditer jusqu'à l'idée d'une intentionnalité sans thématisation - nous semblent offrir des possibilités encore irréalisées. L'idée d'un conditionnement transcendantal selon lequel s'échelonnent entités et choses - au delà (dans le culturel) et en deçà (dans le sensible) de l'acte strictement intellectuel promet, en guise d'analyse intentionnelle, une nouvelle façon de passer d'une idée à l'autre. Ces recherches ont enfin rendu possibles quelques autres essais sur lesquels se termine le présent recueil. Ce sont les Raccourcis, projets de cheminements plus sinueux. (shrink)

La question du phénomène précède de beaucoup la phénoménologie, elle s'ouvre avec la philosophie et l'accompagne tout au long de son histoire. Mais ce préalable incontournable - car être veut dire apparaître - est surdéterminé par une présupposition irréfléchie. De la Grèce à Heidegger, dans les problématiques classiques de la conscience et de la représentation, dans leurs critiques, dans la phénoménologie de l'intentionnalité et dans ses prolongements, "phénomène" désigne ce qui se montre à l'intérieur d'un horizon de visihilisation, l'Ek-stase d'un (...) Dehors. La mise en cause de ce monisme ontologique établit que l'Ekstase ne subsiste que sur le Fond de son anti-essence : immanence si radicale qu'elle ne se tient jamais à distance, incapable de se voix, âme sans Idée, vie dépourvue d'archétype mais liée à soi invinciblement, s'éprouvant dans le subir, le souffrir et le jouir de son propre pathos. Parce que, avant que ne se lève le monde, une Affectivité transcendantale accomplit en nous son Archi-Révélation en même temps qu'elle engendre notre ipséité, ce sont d'autres catégories, d'autres penseurs, une nouvelle phénoménologie qui sont requis si nous voulons parvenir, enfin, à l'intelligence de ce que nous sommes. (shrink)

an der Universität Göttingen gehaltenen Vcwlesung über Hauptstücke aus der Phänomenologie und Theorie der Erkenntnis,l ist annähernd voll­ ständig erhalten; die Blätter des V cwlesungsmanuskripts zur Phänomenologie des inneren Zeitbewußtseins liegen verstreut in den Konvoluten F I 6 und 2 F I 8 des Husserl-Archivs zu Löwen. Allerdings fußt der Erste Teil des Erstdrucks, dessen Bezeichnung als Die Vorlesungen über das innere Zeit­ bewußtsein aus dem Jahre 1905 gleichwohl auch in vcwliegender Neuausgabe beibehalten wurde, nur zum Teil noch, und auch (...) in diesem Teil mit be­ trächtlichen Abweichungen, auf dem Text des ursprünglichen Vcwlesungs­ manuskripts des Jahres I905; und umgekehrt hat nur ein Teil des Textes des ursprünglichen Vcwlesungs-Manuskripts - mit den erwähnten Abwand­ lungen - Eingang in den Ersten Teil des Erstdrucks gefunden. Wo der Text dieses Ersten Teils des Erstdrucks dem des ursprünglichen Vcwlesungs­ manuskripts entspricht, wurde er er mit diesem verglichen, und ollensicht­ liche Irrtümer im Erstdruck wurden berichtigt; in den Textkritischen Anmer­ kungen ist dann mit dem Vermerk nach dem Ms. verbessert die Text­ fassung des Erstdrucks wiedergegeben. Ferner wurde in den Textkritischen Anmerkungen vcwliegender Neuausgabe überall der ursprüngliche und voll­ ständige· Text des Vorlesungsmanuskripts von I905 wiedergegeben, auf dessen Zusammenhang die entsprechenden Teile des Erstdrucks zurückgehen, wo dieser von ienem abweicht. Einige zum V cwlesungsmanuskript gehörige Blätter, deren Text sich iedoch nicht zusammenhängend dem übrigen einfügt, wurden im vcwliegenden Band unter B (S. 135-382) mit abgedruckt. Die 1 Vgl. oben die "Einleitung des Herausgebers", S. XIV-XVII. (shrink)

En reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie — la question de la donation —, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1 / La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclaircissement de (...) la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique — matérielle — dessine la tâche de l'avenir. 2 / La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige que celle-ci soit repensée entièrement. 3 / La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même — si elle est un « pathos-avec ». — Michel Henry —. (shrink)

Husserl und die transzendentale Intersubjektivität analyses the transcendental relevance of intersubjectivity, and argues that an intersubjective transformation of transcendental philosophy can already be found in phenomenology, especially in Husserl. Husserl eventually came to believe that an analysis of transcendental subjectivity was a conditio sine qua non for a phenomenological philosophy. Drawing on both published and unpublished manuscripts the book examines his reasons for this conviction and delivers a detailed analysis of his radical and complex concept of intersubjectivity, showing that precisely (...) his reflections on transcendental intersubjectivity are capable of clarifying his phenomenological core-concepts, thus making possible a new understanding of his philosophy. Against this background the book then attempts to establish to what extent the phenomenological approach to intersubjectivity can contribute to the current discussions of intersubjectivity. This is achieved through a systematic confrontation with the language-pragmatical positions of Apel and Habermas. Die Abhandlung untersucht die transzendentale Relevanz der Intersubjektivität und zeigt, daß eine intersubjektive Transformation der Transzendentalphilosophie schon innerhalb der Phänomenologie - besonders der Husserlschen - zu finden ist. Husserl gelangte zu der Auffassung, daß eine Analyse und Einbeziehung der transzendentalen Intersubjektivität als conditio sine qua non für eine phänomenologische Philosophie zu betrachten sei. Die Gründe, die Husserl zu dieser Überzeugung führten, werden herausgearbeitet. Dabei weist die Analyse des radikalen und komplexen Begriffs der Intersubjektivität auf, daß erst seine Überlegungen zur transzendentalen Intersubjektivität viele phänomenologische Grundbegriffe ins rechte Licht stellen können und darüber hinaus ein neues Grundverständnis seiner Phänomenologie ermöglichen. Vor diesem Hintergrund wird die Frage, inwieweit die Phänomenologie zur gegenwärtigen Intersubjektivitätsdiskussion beitragen kann, durch eine systematische Auseinandersetzung mit der sprachpragmatischen Intersubjektivitätstheorie von Apel und Habermas beantwortet. (shrink)