An analysis of the physical implications of abstractness reveals the reality of three interconnected modes of existence: abstract, virtual and concrete, corresponding in physics to information, energy and matter. This triple-aspect monism clarifies the ontological status of subatomic quantum particles. It also provides a non-spooky solution to the weirdness of quantum physics and a new outlook for the mind-body problem. The ontological implications are profound for both physics and philosophy.

Epistemic instrumentalism views epistemic norms and epistemic normativity as essentially involving the instrumental relation between means and ends. It construes notions like epistemic normativity, norms, and rationality, as forms of instrumental or means-end normativity, norms, and rationality. I do two main things in this paper. In part 1, I argue that there is an under-appreciated distinction between two independent types of epistemic instrumentalism. These are instrumentalism about epistemic norms and instrumentalism about epistemic normativity. In part 2, I argue that this (...) under-appreciated distinction matters for the debate surrounding the plausibility of EI. Specifically, whether we interpret EI as norm-EI or as source-EI matters for the widely discussed universality or categoricity objection to EI, and for two important motivations for adopting EI, namely naturalism and the practical utility of epistemic norms. I will then conclude by drawing some lessons for epistemic instrumentalism going forward. (shrink)

French translation by G. B. Côté and Roger Lapalme of "A Geneticist's Roadmap to Sanity" (G. B. Côté, 2019) with added bibliography. -/- À voir le monde d’aujourd’hui, on pourrait croire que nous avons perdu la raison. Je veux explorer ici les fondements mêmes de notre existence. Je discuterai brièvement du libre arbitre, de l’éthique, de la religion, de la souffrance, du dualisme cartésien et de l’état de conscience, avec un arrière-plan promulguant l’importance de la physique quantique d’aujourd’hui (...) et de l’intemporel. Pour ce faire, je devrai d’abord établir que le platonisme mathématique est une prémisse essentielle pour qu’un univers (ou même un multivers) prenne forme, et j’introduirai les trois modes d’existence abstrait, virtuel et concret (en philosophie) correspondant respectivement aux concepts d’information, d’énergie et de masse (en physique). Cet article constitue un bref exposé de ma théorie du tout. (shrink)

An analysis of the counter-intuitive properties of infinity as understood differently in mathematics, classical physics and quantum physics allows the consideration of various paradoxes under a new light (e.g. Zeno’s dichotomy, Torricelli’s trumpet, and the weirdness of quantum physics). It provides strong support for the reality of abstractness and mathematical Platonism, and a plausible reason why there is something rather than nothing in the concrete universe. The conclusions are far reaching for science and philosophy.

World news can be discouraging these days. In order to counteract the effects of fake news and corruption, scientists have a duty to present the truth and propose ethical solutions acceptable to the world at large. -/- By starting from scratch, we can lay down the scientific principles underlying our very existence, and reach reasonable conclusions on all major topics including quantum physics, infinity, timelessness, free will, mathematical Platonism, happiness, ethics and religion, all the way to creation and a special (...) type of multiverse. -/- This article amounts to a summary of my personal Theory of Everything. -/- DOI: 10.13140/RG.2.2.36046.31049. (shrink)

Translation in Greek of "A Geneticist's Roadmap to Sanity" (2019) by G.B. Côté. Μεταφράστηκε και στα Γαλλικά από τους Gilbert B. Côté και Roger Lapalme και προστέθηκε η βιβλιογραφία στις 28 του Απρίλη 2020: Pour comprendre le monde et revenir à la raison. La théorie du tout d'un généticien. Η ώθηση για τη συγγραφή ήταν η ανήθικη προεδρία του Donald J. Trump. Σε αυτό το κείμενο, θέλω να εξερευνήσω τα θεμέλια της ύπαρξής μας. Θα θίξω σύντομα την ενσυνείδηση, (...) την ελεύθερη βούληση, τη θρησκεία, την ηθική, τα βάσανα της ζωής , το πρόβλημα της δυαδικότητας του νου και του σώματος, την αχρονικότητα, τα πολλαπλά σύμπαντα και το ανθρώπινο πεπρωμένο. Για να διευκολύνω αυτήν την παρουσίαση, θα πρέπει πρώτα να δείξω ότι ο μαθηματικός πλατωνισμός είναι μια λογική αναγκαιότητα για την ύπαρξη οποιουδήποτε σύμπαντος, και θα εισαγάγω τους αφηρημένους, κβαντικούς και υλικούς τρόπους ύπαρξης (στη φιλοσοφία) που αντιστοιχούν στην πληροφόρηση, την ενέργεια και τη μάζα (στη φυσική). Το κείμενο αυτό αποτελεί μια σύνοψη της προσωπικής μου θεωρίας των πάντων. (shrink)

Effective altruism (EA) requires that when we donate to charity, we maximize the beneficial impact of our donations. While we are in broad sympathy with EA, we raise a practical problem for EA, which is that there is a crucial empirical presupposition implicit in its charity assessment methods which is false in many contexts. This is the presupposition that the magnitude of the benefits (or harms) generated by some charity vary continuously in the scale of the intervention performed. We characterize (...) a wide class of cases where this assumption fails, and then draw out the normative implications of this fact. (shrink)

The demonstration of a loophole-free violation of Bell's inequality by Hensen et al. (2015) leads to the inescapable conclusion that timelessness and abstractness exist alongside space-time. This finding is in full agreement with the triple-aspect monism of reality, with mathematical Platonism, free will and the eventual emergence of a scientific morality.

Cet article explore les conséquences pour le libéralisme politique de considérer l’existence d’un pluralisme raisonnable au sujet des différentes conceptions du juste. Comment une conception publique de la justice peut se développer malgré un désaccord raisonnable et profond sur les termes mêmes de cette justice ? En comparant le libertarisme, la justice comme équité et l’égalitarisme strict, il sera montré que les concepts fondamentaux de ces conceptions du juste sont essentiellement contestés. En guise de solution, deux conditions seront suggérées afin (...) de faire en sorte que la conception publique de la justice en soit une de tolérance politique : premièrement, elle devra se baser sur une liste de droits minimaux reconnus par les différentes conceptions raisonnables du juste; et deuxièmement, si la conception publique de la justice a pour ambition de se développer au-delà du dénominateur commun, elle devra offrir des mesures compensatoires à ceux supportant des conceptions du juste plus restrictives. À certains égards, cette problématique et ces accommodements s’apparentent à ce qui est déjà proposé au sujet de multiculturalisme. (shrink)

Dans l’histoire de la métaphysique, l’époque initiée par Descartes se caractérise par le projet de tirer toute connaissance de son propre fonds. C’est ce que Kant a exprimé par la révolution copernicienne : les structures universelles des objets de l’expérience (temporalité, spatialité, grandeur, force, mathématisabilité, etc.) se règlent sur les structures a priori impliquées dans la constitution du sujet transcendantal (les facultés et leurs formes pures). Par là, toute l’ontologie de l’objet d’expérience possible trouve son fondement dans une présupposition transcendantale (...) : celle de la préconstitution invariante du sujet transcendantal, caractérisée par un système de facultés (sensibilité, imagination, entendement, raison) et de formes pures (intuitions, schèmes, concepts et Idées pures). N’est-il pas possible d’élaborer une philosophie transcendantale qui fasse l’économie d’un tel présupposé ? Tel est le projet que l’auteur voit dans la phénoménologie husserlienne : un dépassement de la révolution copernicienne, dont le but n’est nullement de restaurer une ontologie réaliste, mais d’élucider l’essence du sujet transcendantal sans en présupposer l’identité, ni les facultés invariantes. En voici le principe : toute catégorie d’objets prescrit au sujet transcendantal une structure régulatrice, de sorte que le système des facultés du sujet peut être réélaboré au fil conducteur des types d’objets possibles. Dès lors se présente un cercle apparemment insoluble : l’essence du sujet pur se lit à partir des catégories d’objets, mais ces mêmes objets sont constitués par l’activité synthétique du sujet. Or, comment peut-on admettre le paradoxe selon lequel le sujet serait le produit de ses produits ? (shrink)

En dialogue avec Alfred Mele et Richard Holton, j’adresse le potentiel explicatif d’une distinction entre akrasie et faiblesse de la volonté pour une théorie de l’agir incontinent. Postulant avec Holton (1999) l’intérêt d’une remise en question de l’articulation classique du désaccord d’un agent avec lui-même – désaccord qui se manifesterait par l’accomplissement volontaire d’une action s’inscrivant à l’encontre de son meilleur jugement – je rappelle le résultat des études conduites par Mele (2010) au sujet de la conception ordinaire du phénomène. (...) Tablant ensuite sur la réponse d’Holton (2012) à Mele, j’insiste sur l’importance d’une refonte de la façon dont s’appréhende le problème de la faiblesse de la volonté. Parce que les conclusions d’Holton engagent l’idée d’un concept « par grappes » de ce problème, concept où action akratique et révision déraisonnable d’une intention se conjugueraient à la violation de normes, je propose une réflexion sur l’incidence de cette articulation nouvelle du concept. (shrink)

This paper builds off the Our Data Ourselves research project, which examined ways of understanding and reclaiming the data that young people produce on smartphone devices. Here we explore the growing usage and centrality of mobiles in the lives of young people, questioning what data-making possibilities exist if users can either uncover and/or capture what data controllers such as Facebook monetize and share about themselves with third-parties. We outline the MobileMiner, an app we created to consider how gaining access to (...) one’s own data not only augments the agency of the individual but of the collective user. Finally, we discuss the data making that transpired during our hackathon. Such interventions in the enclosed processes of datafication are meant as a preliminary investigation into the possibilities that arise when young people are given back the data which they are normally structurally precluded from accessing. (shrink)

In this paper we focuse on how the first Heidegger changed the essential idea of phenomenology: if the terms of intentionality, pure consciousness, transcendental subject, noema and noesis radically disappear from Heidegger’s conceptuality, what does it mean exactly? Does Heidegger preserve anything from the idea of intentionality, from Husserl’s task of clarifying the aprioristic correlation between consciousness and object, and from Husserl’s relation of foundation of intentional modalities of higher level on modalities of lower level? We want here to emphasize (...) some essential changes concerning the idea of phenomenology: the holistic structure of experience, the task of clarifying the structure of transcendance as a foundation of intentionality, and the inversion of Husserl’s relation of foundation. On the contrary, we show how Husserl’s concept of sense is essentially different from that of ideal signification. (shrink)

Cet article interroge les fondements théoriques de l’expérience musicale chez quatre penseurs des Lumières : Condillac, Rousseau, Chabanon, et Smith. On dégage d’abord les opérations qui, selon Condillac, permettent au spectateur d’actualiser les imitations visées par le musicien. Ce « régime empiriste de l’écoute » envisage l’expérience musicale dans une dualité entre plaisirs sensibles de pure « jouissance » et plaisirs d’imagination intellectualisés. Rousseau cherche à sortir de ce dualisme, en fondant l’émotion musicale dans une théorie de la communication primitive (...) et dans une anthropologie de la pitié. L’effort de Chabanon pour rompre avec la conception imitative de la musique s’accompagne d’un retour du primat de la « jouissance » et d’une nouvelle forme de sensualisme musical. Adam Smith est le premier philosophe à dégager la musique du schéma mimétique sans renoncer à traiter l’écoute musicale comme une opération proprement intellectuelle. (shrink)

We argue that there is a tension between two monistic claims that are the core of recent work in epistemic consequentialism. The first is a form of monism about epistemic value, commonly known as veritism: accuracy is the sole final objective to be promoted in the epistemic domain. The other is a form of monism about a class of epistemic scoring rules: that is, strictly proper scoring rules are the only legitimate measures of inaccuracy. These two monisms, we argue, are (...) in tension with each other. If only accuracy has final epistemic value, then there are legitimate alternatives to strictly proper scoring rules. Our argument relies on the way scoring rules are used in contexts where accuracy is rewarded, such as education. (shrink)

Dans ses Confessions, long discours qu’il adresse directement à Dieu, Augustin explique comment l’homme, inquiet de s’être détourné de Dieu par insouciance, aspire intérieurement à retourner à son créateur, et à vivre l’expérience de plénitude associée à ce retour. Mais cette quête est d’abord celle d’Augustin lui-même qui, au IV e siècle, se rappelant les étapes de sa propre conversion au christianisme, évoque deux expériences d’extase qu’il a faites de Dieu, pendant lesquelles il entre en relation directe et charnelle avec (...) la réalité divine. Mais comment de telles expériences mystiques peuvent-elles avoir un caractère aussi sensuel, alors que, selon Augustin, l’ascension vers Dieu suppose justement de l’homme qu’il réussisse à élever son esprit au-delà des tentations charnelles? Le présent article vise à comprendre un peu mieux ce paradoxe. (shrink)

L’objet de cet article est de dégager, sur l’exemple de la prédication, ce qu’est le propre d’une logique phénoménologique. On montre qu’elle se caractérise par plusieurs démarches essentielles : régression du domaine de la signification idéale vers les modes de visée, de comportement et d’évidence subjectifs propres à l’étant qui, par son discours, vise les formes syntaxiques, donc depuis les articulations syntaxiques de la signification vers celles de la pensée ; et surtout, un déplacement de l’orientation thématique depuis le domaine (...) de la signification idéale vers un champ infralinguistique et pré-idéal où ce dernier a sa source, afin de rechercher l’origine ultime du logos dans des structures prélogiques (formes noétiques de l’expérience perceptive, structures ontologiques de l’étant percu, modalités de la compréhension ontologique. Ne se limitant pas à la pensée logique au sens strict, on opère un élargissement considérable de la notion de logique, pour restituer les échafaudages qui mènent à l’élaboration de la syntaxe et replacer la pensée logifiante dans le mode d’être, de comprendre et de faire-expérience du sujet ou du Dasein. (shrink)

Many philosophers have adopted epistemic expressivism in recent years. The core commitment of epistemic expressivism is that epistemic claims express conative states. This paper assesses the plausibility of this commitment. First, we raise a new type of problem for epistemic expressivism, the epistemic motivation problem. The problem arises because epistemic expressivists must provide an account of the motivational force of epistemic judgment (the mental state expressed by an epistemic claim), yet various features of our mental economy seem to show that (...) they can’t do so. Second, we develop what we take to be the most promising response to that problem for expressivists. We end by noting that this response faces an important challenge pertaining to the psychology of epistemic criticism and praise. (shrink)

In this paper our purpose is to explane and discuss the essential objections Cavaillès raised to Husserlian phenomenology in his last text “On Logic and Theory of Science”. In this text Cavaillès questioned the foundational status of cogito and the capacity of consciousness to produce new ideal objects.; and he replaced this capacity with an anonymous generating necessity that would be dialectical and would take place intin the ideal domains of objects. We have to determine if such objections question every (...) philosophy philosophy of consciousness in general, or if they only question a particular interpretation of Husserlian transcendental subject; and if they necessarily lead us toward a Spinozist or Hegelian position in philosophy of mathematics. (shrink)

In this paper we want to focus on Husserl’s critique of Kantian ethics and to develop the following questions. Against the merely empiristic orientation of Hume’s ethics, the Kantian foundation of ethics has an aprioristic character; but does this aprioristic character have to be identified with the origin of ethical principles in the pure subjectivity, and if not, which is its phenomenological signification? The sense of the Copernican revolution is that the structures of the objects are in accordance with the (...) universal structures of the finite subject; a contrario, Husserl refuses this Copernican principle and assumes that every sort of object determines a regulative structure in the subject; is it possible to apply this anticopernican principle to the ethical sphere? As opposed to the Kantian principle of the supremacy of practical reason, we find in Husserl’s thought a supremacy of the theoretical reason; but which is the sense of this inversion? The concept of foundation has in Husserlian phenomenology a cardinal importance: all sorts of truth of superior degree are founded on the inferior level of sensible truth; is it possible to apply this principle of foundation to the ethical sphere, so that ethical consciousness would be founded on feelings? At last the Kantian concept of liberty is not an empirical one, but a cosmological and practical idea; which is the phenomenological sense of liberty? (shrink)

Au-delà de l’intérêt purement historiographique, nous tentons ici de dégager l’intérêt proprement philosophique de thèses fondamentales du philosophe Carl Stumpf : l’appel à une méthode intuitionniste, c’est-à-dire au retour à ce qui est effectivement donné ; le principe fondamental de l’autonomie de la sphère du sensible ou (dans la terminologie husserlienne) du domaine hylétique, c’est-à-dire son indépendance vis-à-vis des activités noétiques ; le dégagement d’un concept non purement empiriste et non atomiste de la sensibilité ; le principe anti-associationniste et anti-kantien (...) qui est inhérent à la méthode d’analyse des parties psychologiques (psychologische Theile) ou de contenus partiels (Theilinhalte) ; enfin, la désubjectivation de l’a priori, qui s’oppose de manière radicale à la conception kantienne de l’a priori qui l’identifie à l’élément formel de la connaissance, c’est-à-dire à une forme subjective. Et nous tentons de mettre en évidence mettre en évidence la manière dont ces principes œuvrent déjà au sein de l’analyse de l’origine de la représentation de l’espace, telle qu’elle se présente dans l’ouvrage de 1874 “Sur l’origine psychologique de la représentation de l’espace”. (shrink)

Cet article s’attache à dégager le sens de la doctrine phénoménologique husserlienne de la raison en l'opposant à la théorie kantienne. Pour Kant, la raison et les Idées rationnelles sont constitutives de la nature du sujet fini en général, de sorte qu'il n'est pas possible de fournir une déduction transcendantale ou une légitimation des Idées rationnelles, mais seulement d'en opérer une dérivation à partir de la nature du sujet fini. A contrario, dans le cadre de la phénoménologie transcendantale, les facultés (...) ne doivent plus être comprises comme des composantes de la nature subjective, mais doivent être déchiffrées au fil conducteur des types d’objets constituables par la conscience pure. Nous tâchosn donc d'élucider ce que peut être une telle théorie de la raison orientée sur un tel principe anticopernicien. (shrink)

RESUMÉ – Situe historiquement au confluent de l’arithmétisation de l’analyse et de l’élaboration de la théorie des nombres transfinis, “De l’infini mathématique” s’attache à reconnaître à l’infini le statut de véritable objet mathématique ; mais le problème véritable, une fois mise en évidence l’insuffisance de la genèse arithmétique et algébrique des concepts et principes mathématiques, réside dans la possibilité de leur fondation philosophique sur des notions et principes rationnels et extramathématiques.

Ce texte est la préface à la réédition d'un certain nombre de textes du philosophe français Jean-Toussaint Desanti, philosophe des mathématiques qui a été marqué par la phénoménologie husserlienne et la pensée de Jean Cavaillès. Nous nous efforçons d'y rassembler les thèmes et thèses centraux de la pensée de Desanti, telle qu’elle s’élabore dans ces textes publiés dans différentes revues : en premier lieu, le thème de l’historicité des idéalités mathématiques et la récusation du sujet comme instance productrice de ces (...) objets. (shrink)

This article reflects on the skills required in trades services to people dedicated to coordinate services in complex clinical situations because of their multidimensionality and chronicity. All human activity requires for its proper effectuation, the coordination of interdependencies between actors. Coordination of interdependencies is done in ordinary mode, in everyday activities, but also in dedicated mode, that is to say, through a practice that has a primary mandate to manage them in a conscious, voluntary and accountable for intervention situations whose (...) complexity is high. This passage from the ordinary form in the form of dedicated coordination undertakes a transformation of skills and professional knowledge mobilized in the professional gesture. Further skills and knowledge relating to the disciplinary control of clinical objects, the case manager or professional figure who best embodies this form of coordination, should mobilize expertise and procedural knowledge (assessment, planning, communication, negotiation, activation networks, etc..) required to control the interfaces between technical systems and professional and organizational actors, posing as the interdependence of actants primary purpose in work. For this he must do it in a time of temporality combining organizational project in clinical time. e présent article réfléchit aux compétences requises dans les métiers de services aux personnes dédiés à coordonner les services dans les situations cliniques complexes en raison de leur multi-dimensionnalité et leur chronicité. Toute activité humaine exige, pour sa bonne effectuation, la coordination des interdépendances entre les acteurs concernés. La coordination des interdépendances se réalise en mode ordinaire, dans les activités de tous les jours, mais aussi en mode dédié, c’est-à-dire à travers une pratique qui a pour mandat principal de les gérer de manière consciente, volontaire et imputable pour les situations d’intervention dont la complexité est grande. Ce passage de la forme ordinaire à la forme dédiée de coordination engage une transformation des compétences et savoirs professionnels mobilisés dans le geste professionnel. En outre des compétences et savoirs relatifs à la maîtrise des objets cliniques disciplinaires, le gestionnaire de cas, soit la figure professionnelle qui incarne le mieux cette modalité de coordination, doit mobiliser des compétences et savoirs procéduraux (évaluation, planification, communication, négociation, activation de réseaux, etc.) requis à la maîtrise des interfaces entre systèmes techniques et acteurs professionnels et organisationnels, en posant l’interdépendance des actants comme objet premier de son action professionnelle. Pour cela, il doit effectuer cette dernière dans une temporalité conjuguant le temps du projet organisationnel au temps clinique. (shrink)

Currently, the widely used notion of activity is increasingly present in computer science. However, because this notion is used in specific contexts, it becomes vague. Here, the notion of activity is scrutinized in various contexts and, accordingly, put in perspective. It is discussed through four scientific disciplines: computer science, biology, economics, and epistemology. The definition of activity usually used in simulation is extended to new qualitative and quantitative definitions. In computer science, biology and economics disciplines, the new simulation activity definition (...) is first applied critically. Then, activity is discussed generally. In epistemology, activity is discussed, in a prospective way, as a possible framework in models of human beliefs and knowledge. (shrink)

We argue that a conflict between two conceptions of “quantity of matter” employed in a corollary to proposition 6 of Book III of the Principia illustrates a deeper conflict between Newton’s view of the nature of extended bodies and the concept of mass appropriate for the theoretical framework of the Principia. We trace Newton’s failure to recognize the conflict to the fact that he allowed for the justification of natural philosophical claims by two types of a posteriori, empiricist methodologies. Newton's (...) thoughts on these methodologies demonstrate that his natural philosophy continued to develop after the publication of the first edition of Principia and that De Grav should be understood as an early, and not necessarily representative, text. (shrink)

When Dominique Strauss-Kahn, then head of the IMF, was arrested on charges of sexual assault arising from events that were alleged to have occurred during his stay in an up-market hotel in New York, a sizeable portion of French public opinion was outraged - not by the possibility that a well-connected and widely-admired politician had assaulted an immigrant hotel worker, but by the way in which the accused had been treated by the American authorities. I shall argue that in (...) one relatively minor respect, Strauss-Kahn’s defenders were correct. They were correct to argue that the parading of Strauss-Kahn before the press, in handcuffs - the so-called perp walk - constituted a form of punishment; and thus that it contravened the principle that criminal punishments should only be administered after a fair trial. So-called ‘expressive’ theorists of punishment hold that a form of harsh treatment can only constitute a form of punishment if it has an expressive role. Within the expressive family, we can distinguish between views on which the primary target of the communication to be the society of which either offender, or victim, or both are members—what I call ‘Denunciatory Views’, and views which take the principle target of penal communication to be the offender—such as Antony Duff’s Communicative View. I shall argue that on both a minimal account of punishment and on either kind of expressive view, ‘perp walks’ are a form of punishment. (shrink)

Ce numéro est le premier d’une nouvelle série, dont l’ambition est la recension régulière de la littérature francophone, anglophone et germa­nophone dans le domaine de la phénoméno­logie.

Sensibility, in any of its myriad realms – moral, physical, aesthetic, medical and so on – seems to be a paramount case of a higher-level, intentional property, not a basic property. Diderot famously made the bold and attributive move of postulating that matter itself senses, or that sensibility (perhaps better translated ‘sensitivity’ here) is a general or universal property of matter, even if he at times took a step back from this claim and called it a “supposition.” Crucially, sensibility is (...) here playing the role of a ‘booster’: it enables materialism to provide a full and rich account of the phenomena of conscious, sentient life, contrary to what its opponents hold: for if matter can sense, and sensibility is not a merely mechanical process, then the loftiest cognitive plateaus are accessible to materialist analysis, or at least belong to one and the same world as the rest of matter. This was noted by the astute anti-materialist critic, the Abbé Lelarge de Lignac, who, in his 1751 Lettres à un Amériquain, criticized Buffon for “granting to the body [la machine, a common term for the body at the time] a quality which is essential to minds, namely sensibility.” This view, here attributed to Buffon and definitely held by Diderot, was comparatively rare. If we look for the sources of this concept, the most notable ones are physiological and medical treatises by prominent figures such as Robert Whytt, Albrecht von Haller and the Montpellier vitalist Théophile de Bordeu. We then have, or so I shall try to sketch out, an intellectual landscape in which new – or newly articulated – properties such as irritability and sensibility are presented either as an experimental property of muscle fibers, that can be understood mechanistically (Hallerian irritability, as studied recently by Hubert Steinke and Dominique Boury) or a property of matter itself (whether specifically living matter as in Bordeu and his fellow montpelliérains Ménuret and Fouquet, or matter in general, as in Diderot). I am by no means convinced that it is one and the same ‘sensibility’ that is at issue in debates between these figures (as when Bordeu attacks Haller’s distinction between irritability and sensibility and claims that ‘his own’ property of sensibility is both more correct and more fundamental in organic beings), but I am interested in mapping out a topography of the problem of sensibility as property of matter or as vital force in mid-eighteenth-century debates – not an exhaustive cartography of all possible positions or theories, but an attempt to understand the ‘triangulation’ of three views: a vitalist view in which sensibility is fundamental, matching up with a conception of the organism as the sum of parts conceived as little lives (Bordeu et al.); a mechanist, or ‘enhanced mechanist’ view in which one can work upwards, step by step from the basic property of irritability to the higher-level property of sensibility (Haller); and, more eclectic, a materialist view which seeks to combine the mechanistic, componential rigour and explanatory power of the Hallerian approach, with the monistic and metaphysically explosive potential of the vitalist approach (Diderot). It is my hope that examining Diderot in the context of this triangulated topography of sensibility as property sheds light on his famous proclamation regarding sensibility as a universal property of matter. (shrink)

This special issue aims to redress the balance and to open up Gaston Bachelard's work beyond a small in-crowd of experts and aficionado’s in France. It aims to stimulate the discovery of new and understudied aspects of Bachelard’s work, including aspects of the intellectual milieu he was working in. Fortunately, for this purpose we were able to rely both on renowned Bachelard specialists, such as Hans-Jörg Rheinberg-er, Cristina Chimisso and Dominique Lecourt, as well as on a number of younger (...) scholars who are discovering their work in a different intellectual context. At the same time we also want to reassess the value of this oeuvre, which also entails examining the reasons and causes of the relative neglect of Bachelard’s work in recent times. Has it exhausted its possibilities? Does it have intrinsic limitations that have contributed to the eclipse, as some influential, mainly French, philoso-phers have more or less explicitly suggested? (shrink)

الماء في الممارسات الثقافة الشعبية بواحات الجنوب الشرقي المغربي -واحة فركلة تنجداد نموذجا- ملخص: تسعى هذه المقالة إلى التعرف على أهمية الماء في الثقافة الشعبية المحلية بواحة فركلة-تنجداد، من خلال تحليل نماذج هذه الاستعمالات، واستخلاص دلالاتها وأبعادها الاجتماعية، خاصة خلال احتفالية الأعراس، والشعر، وبهجة الحصول على الماء من الآبار، كذلك من خلال التوسل بالشخصيات والأماكن للشفاء من الأمراض أو جلب البركة أو ذهاب الأحزان والقضاء على وساوس الشيطان، وغيرها من الممارسات الطقوسية الشعبية التي سيطرت على وعي الإنسان الفركي على مر (...) التاريخ. Résumé L'eau dans les pratiques de Culture Populaire aux Oasis du Sud-Est Marocain-Oasis de Ferkla-Tinejdad comme modèle- "SEDDIK SADIKI AMARI" Cet article cherche à émerger l'importance de l'eau dans la culture populaire locale dans l'oasis de Farkla -Tinjdad, à travers l'analyse des modèles de son exploitation, tout en extrayant ses significations et ses dimensions sociales, en particulier lors des célébrations des mariages, et ses utilisation dans la poésie, ainsi que la joie extrême d'obtenir de l'eau, de la bénédictions, des chagrins, anéantissant les obsessions de Satan, à côté d'autres pratiques rituelles populaires qui dominent la conscience collective des habitants de l'oasis de Ferkla à travers l'histoire. (shrink)

Ernst Mach, le célèbre physicien autrichien, est principalement connu en épistémologie et en philosophie de la psychologie pour avoir été l’auteur d’une théorie de l’expérience sensible qui le positionna, aux côtés de William James, comme l’un des représentants de ce courant philosophique connu sous le nom de « monisme neutre ». L’un des développements les plus fructueux de cette théorie de l’expérience semble avoir été la psychologie de la forme, tant dans la version qu’en a livrée l’École de Graz que (...) l’École de Berlin. Or, le concept de Gestalt est en contradiction fagrante avec la théorie moniste défendue par Mach. Si, comme il le soutient, l’expérience est reconductible à une série d’éléments, et à eux seuls, elle ne peut alors ni supporter unmode de structuration interne, qui présiderait à l’organisation de l’ensemble articulé de ses parties élémentaires, ni manifester, comme en supplément d’elle-même, un élément qui viendrait se surajouter aux éléments sensibles qui la constituent. Toute psychologie de la forme est dualiste dans son principe car elle présuppose que l’expérience ne se sufft pas d’une seule catégorie de constituants sensibles. Ce paradoxe doctrinal relevé, quel statut est-il dès lors permis d’accorder à la théorie de l’expérience élaborée par Mach dans la généalogie de la Gestaltpsychologie ? -/- Mon intention dans cette étude est de défendre la thèse que, loin de s’exclure, le projet d’une analyse des sensations et la notion de Gestalt se complètent dans la théorie de l’expérience développée par Mach. Je soutiendrai l’idée que l’on retrouve chez Mach une conception de l’expérience sensible selon laquelle la perception s’oriente dans le fux des sensations grâce à un processus de reconnaissance d’entités « unes et indivisibles », que l’on pourrait considérer comme des entités de nature fgurale. Selon cette ligne interprétative, la notion de Gestalt constitue l’un des développements nécessaires de la théorie des sensations proposée par Mach. Mais nous verrons cependant en quoi l’approche de Mach se distingue des approches canoniques du concept de Gestalt. (shrink)

How do we know ourselves? When it comes to our states of mind, it might seem that self-knowledge enjoys a privilege: I know what I'm thinking because I have immediate access to my mind. Inspired by Sartre, two American philosophers, Richard Moran and Charles Larmore, have argued that this idea fails to account for our singular relationship with our own minds. In addition to knowing ourselves through theoretical reflection, we are also capable of practical reflection. We can answer the question (...) of what we think in a practical way: through a decision or a commitment, rather than a self-interpretation. But what is the relationship between these two types of self-reflection? What should we do when they conflict? This book seeks to answer these questions. In so doing, it shows the importance of another path to self-knowledge hitherto left aside by analytic authors: phenomenological reflection on our experience of the world. -/- Comment se connaît-on soi-même ? Concernant nos états d’esprit, il peut sembler que la connaissance de soi jouisse d’un privilège : je sais ce que je pense parce que j’ai un accès immédiat à mon esprit. S’inspirant de Sartre, deux philosophes américains, Richard Moran et Charles Larmore, ont soutenu que cette idée ne rend pas compte de notre rapport singulier à notre propre esprit. En plus de se connaître par une réflexion théorique, on est aussi capable d’une réflexion pratique. On peut répondre de façon pratique à la question de savoir ce qu’on pense : par une décision ou un engagement, plutôt qu’une interprétation de soi. Mais quel est le rapport entre ces deux types de réflexion sur soi ? Que faire lorsqu’elles entrent en conflit ? Ce livre cherche à répondre à ces questions. Ce faisant, il montre l’importance d’une autre voie vers la connaissance de soi jusqu’à présent laissée de côté par les auteurs analytiques : la réflexion phénoménologique sur notre expérience du monde. (shrink)

La philosophie morale est traditionnellement divisée en trois sous-disciplines : l’éthique appliquée, qui, comme son nom l’indique, s’intéresse aux positions à adopter sur des sujets pratiques ; l’éthique normative, où s’opposent un ensemble de théories sur ce qui devrait être, sur ce qui est bon/mauvais, etc. ; et la méta-éthique, qui étudie des questions non morales, mais relatives à la morale 1 . Cette dernière définition peut paraître floue, mais c’est un flou que rend nécessaire l’hétérogénéité propre à la discipline. (...) En effet, celle-ci est elle-même divisée en plusieurs domaines : l’épistémologie morale, l’ontologie morale, la psychologie morale, la phénoménologie morale et la logique morale (l’analyse des concepts moraux). Il n’est pas impossible de croiser les domaines, à l’instar de David McNaughton qui oppose une théorie ontologique – le réalisme – à une théorie épistémologique – le non-cognitivisme. Le réalisme moral affirme l’existence de propriétés morales non réductibles à des propriétés non morales : un acte est condamnable si et seulement s’il possède, à côté de ses propriétés non morales (il s’agit d’un acte délibéré, prémédité, etc.), la propriété d’être condamnable. Et, quant à lui, le cognitivisme soutient qu’une opinion morale n’est rien de plus qu’un état cognitif, qu’une croyance. Ce que nie le non-cognitivisme. Ainsi, selon McNaughton, le principal argument contre le réalisme moral est non cognitiviste. (shrink)

« La tradition a longtemps considéré l’homme comme une exception au sein de la nature, lui concédant le pouvoir de la dominer et le droit de l’exploiter à son avantage. Aujourd’hui, à l’inverse, l’homme n’occupe plus tant le sommet de l’ordre de la création que l’épicentre d’une catastrophe en cours. Une nouvelle innocence semble requise pour habiter plus harmonieusement la nature. Seulement, nous rencontrons ici un paradoxe, car c’est aussi l’ingénuité technique qui est chargée de surmonter la crise écologique. Dans (...) le présent texte, nous tenterons de dénouer ce paradoxe par le biais des Deux leçons sur l’animal et l’homme de Gilbert Simondon, en revenant sur deux motifs qui s’opposent seulement en apparence : d’un côté, la vision démiurgique de l’homme comme grand artisan, ancrée dans le mythe platonicien du Timée, et de l’autre, la vision axiologique et éthique de l’homme, rendue emblématique par le sermon aux oiseaux de Saint François d’Assise. L’importance de la légende de Saint François d’Assise pour le canon apocalyptique du xiii ème siècle nous permettra de relier cette vision éthique au mythe platonicien, nous amenant, au final, à suggérer une alternative aux visions apocalyptiques de l’Anthropocène, appuyée sur l’originalité de la conception de la nature dans la pensée simondonienne. ». (shrink)

Lorsque je me réveille le matin, je trouve ma femme à côté de moi et notre chien lové entre nous. Elle est calme et il est petit. Le faible bruit de leur respiration m’enveloppe tandis que je reprends progressivement conscience. Je repousse la couverture ; la fraîcheur de l’air me frappe. Je vais dans la cuisine et tourne le robinet pour me remplir un verre d’eau. Je suis l’aiguille des secondes sur...

Nous distinguons ordinairement le corps de l’esprit : nous parvenons aisément à concevoir (même si nous n’y croyons pas forcément) que notre esprit survive à notre corps, ou qu’il aille se loger dans un autre corps. Il y a là, pensons-nous, une véritable différence de nature. Mais bien que cette distinction nous soit très intuitive, dès lors que nous cherchons à spécifier le critère sur lequel elle repose, elle se dérobe. Tout se passe comme si nous n’avions aucun mal à (...) classer les choses d’un côté ou de l’autre de la frontière qui sépare le corps de l’esprit, mais que nous ne parvenions pas à la définir précisément. A quel critère obéissons- nous en effet lorsque nous opérons une bipartition entre phénomènes mentaux et phénomènes physiques dans un ensemble tel que : une croyance, le téléphone du salon, un aimant, l’envie d’un florentin, le Mont Blanc, la vue du Mont Blanc, un claquement de porte, un regret, le bruit d’un moulin, la connaissance du théorème de Thalès, la jalousie, la couleur de la neige, le souvenir d’un citronnier à Menton ? Nous serions probablement tous d’accord pour ranger du côté des phénomènes physiques le téléphone du salon, le claquement de porte, la couleur de la neige, l’aimant, le Mont Blanc et le bruit du moulin ; et du côté des phénomènes mentaux la croyance, l’envie d’un florentin, le regret, la vue du Mont Blanc, la connaissance du théorème de Thalès, la jalousie et le souvenir d’un citronnier de Menton. Mais nous divergerions probablement si nous avions à formuler le critère d’après lequel nous avons opéré cette bipartition. La première chose à faire est donc de tenter d’examiner les critères qui peuvent nous permettre d’établir la distinction entre le corps et l’esprit afin de retenir le plus pertinent. Dans la mesure du possible, celui-ci devra être à la fois informatif (ne pas nous renvoyer simplement à la distinction intuitive que nous pratiquons quotidiennement) et neutre (par exemple être acceptable aussi bien par un dualiste que par un matérialiste). Une fois cette distinction établie, nous serons en mesure de poser trois problèmes. (shrink)

Il s’agit de comprendre dans cet article l’opposition formulée par Gilles-Gaston Granger entre deux types de négation : la négation « radicale », d’un côté, et les négations « appliquées » de l’autre. Nous examinerons les propriétés de cette opposition, ainsi que les enseignements à en tirer sur la philosophie de la logique de Granger. Puis nous proposerons une théorie constructive des valeurs logiques considérées comme des objets structurés, consolidant à la fois l’unité de la théorie logique de Granger (...) et son pluralisme philosophique. (shrink)

Introduction. The book is a study in Adam Smith's system of ideas; its aim is to reconstruct the peculiar framework that Adam Smith’s work provided for the shaping of a semi-autonomous new discipline, political economy; the approach adopted lies somewhere in-between the history of ideas and the history of economic analysis. My two claims are: i) The Wealth of Nations has a twofold structure, including a `natural history' of opulence and an `imaginary machine' of wealth. The imaginary machine is a (...) kind of Newtonian theory, whose connecting links are principles; provided either by `partial' characteristics of human nature or by analoga of physical mechanisms transferred to the social world; ii) a domain of the economic, understood as a self-standing social sub-system, was discovered first by Adam Smith. His `discovery' of the new continent of the economic was an `unintended result' of a deviation in his voyage to the never-found archipelago of natural jurisprudence. -/- 1. Imaginary machines and invisible chains: natural philosophy and method. The first chapter reconstructs Smith's views on the method in natural philosophy, presented primarily in the History of Astronomy (HA). The peculiar kind of semi-sceptical Newtonianism which permeates the essay is highlighted. Its reconstruction of the history of one natural science is shown to be based on the assumptions of Hume’s epistemology, and to lead to a self-aware deadlock. Smith's dilemma is between an essentialist realism and sceptical instrumentalism; the Cartesian presuppositions he shares with Hume and with the 18th century as a whole make it impossible for him to overcome his dilemma. The following chapters will show how, on the one hand, Smith's skeptical methodology encourages him in the enterprise to `carve off' a new self-contained discipline and how, on the other hand, his epistemological dilemma is reflected in the inner tensions of his moral and political theory as well as in a number of basic oscillations concerning the status of the new discipline. -/- 2. Chessboards and clocks: moral philosophy and method. -/- The second chapter reconstructs Smith's views on the method in the parallel field of moral philosophy, including the theory of moral sentiments and natural jurisprudence. I argue that The Theory of Moral Sentiments, when considered together with with the Lectures on Jurisprudence, where Smith's peculiar version of a `weaker' form of natural law is presented, wins special interest, not only for the history of ethics but even more for the history of political theory and the social sciences. The two most striking features of Smith's work in this area are highlighted. First, his effort at reformulating the `practical science' is a methodologically self-aware attempt at applying the Newtonian method to moral subjects. Secondly, this attempt ends in a stalemate as two distinguished kinds of normative order are introduced: one ultimate order of Reason, ultimately justifiable but inaccessible, and one weaker order of our `natural sentiments', to which we have empirical access, but which is so variable as to lack any ultimate value as a basis for grounding our normative claims. These two parallel conundrums may arguably account for the author's inability to publish during his lifetime both The History of Astronomy and the projected history and theory of law and government. -/- 3. Wheels, dams, and gravitation: the structure of scientific argument in The Wealth of Nations. -/- The third chapter provides the core of the book, dealing with the structure of the argument in WN. I argue that the main presupposition that makes the shift possible from a `natural history' to a `system' approach is the Newtonian contrast of `mathematical' with `physical' explanation; that is, Smith drops any discussion of the "original qualities" of human nature that could account for economic behaviour, while introducing, as `principles' for the system, a set of `hypothetical' statements of `observed' regularities in human behaviour and of `observed' super-individual self-regulating mechanisms. In bringing this presupposition to light, the coexistence of a teleological with a mechanistic approach is clarified; fresh light is shed on the notion of the invisible hand by a comparison of its occurrence in Smith with the occurrence of the same expression (until now overlooked) in the correspondence between Newton and Cotes. Finally, the peculiar semi-prescriptive and semi-descriptive character of political economy are highlighted, and the consistency of Smith's `impure' semi-prescriptive social science, when understood in his own terms, is defended against familiar charges with inconsistency and against even more familiar strained modernizations. -/- 4. Apples, deer, and frivolous trinkets: the construction of the economic. -/- The fourth chapter draws consequences from the third, examining how Smith's achievement in political economy, marking its transition to scientific status, carried a re-description of the phenomena, creating the comparatively independent and unified field of the economic. Smith's achievement is interpreted not as the `discovery' of an autonomous character already possessed by the economy out there, so much as a Gestalt-switch by which our perception of social phenomena is modified making us `see' the partial order of the economy as an isolated system. To sum up, the autonomy of the economic in social reality and the autonomy of the economic in social consciousness are shown to be two sides of one process. -/- 5. Concluding considerations: Political economy and the Enlightenment halved. -/- A few suggestions on the status of economic theory two centuries after The Wealth of Nations in its relationship to ‘practical philosophy’ are illustrated. (shrink)

Recent discoveries of semantic compositionality in Japanese tits have enlivened the discussions on the presence of this phenomenon in wild animal communication. Data on semantic compositionality in wild apes are lacking, even though language experiments with captive apes have demonstrated they are capable of semantic compositionality. In this paper, I revisit the study by Boesch (Hum. Evol. 6:81–89, 1991) who investigated drumming sequences by an alpha male in a chimpanzee (_Pan troglodytes_) community in the Taï National Park, Côte d’Ivoire. A (...) reanalysis of the data reveals that the alpha male produced semantically compositional combined messages of travel direction change and resting period initiation. Unlike the Japanese tits, the elements of the compositional expression were not simply juxtaposed but displayed structural reduction, while one of the two elements in the expression coded the meanings of both elements. These processes show relative resemblance to blending and fusion in human languages. Also unlike the tits, the elements of the compositional expression did not have a fixed order, although there was a fixed distribution of drumming events across the trees used for drumming. Because the elements of the expression appear to carry verb-like meanings, the compositional expression also resembles simple verb-verb constructions and short paratactic combinations of two clauses found across languages. In conclusion, the reanalysis suggests that semantic compositionality and phenomena resembling paratactic combinations of two clauses might have been present in the communication of the last common ancestor of chimpanzees and humans, not necessarily in the vocal modality. (shrink)

Cette étude défend l’idée que, contrairement à l’opinion de Latour sur la nécessité de laisser de côté l’épistémologie pour traiter de tout ce qui a de la valeur pour la science, Mario Bunge a systématiquement construit une épistémologie détaillée et approfondie. La stratégie argumentative consistera à montrer (a) qu’il est faux que nous n’avons jamais été modernes (b) que l’épistémologie est là pour de bon et (c) que Mario Bunge soutient un réalisme scientifique fort, une version du matérialisme, du (...) systémisme et de l’émergentisme, comportant une dimension morale (il existe des valeurs objectives comme la vérité, la paix et la justice qui méritent d’être étudiées). Ensuite, le réalisme de Bunge rejette la neutralité axiologique rendant les scientifiques responsables de leurs actions. Bunge a toujours été moderne et continue à enrichir ses propres positions. (shrink)

Partout des appels formels invoquant la démocratie sont lancés : la démocratie comme première condition requise pour une gouvernance politique respectueuse des intérêts des citoyens et des équilibres de l’environnement. En même temps, une multitude d’indices convergents configurent une gestion de la res publica par une caste oligarchique politico-économique dont la propension à gérer les ressources environnementales se caractérise par l’absence de prise en compte du bien commun sur la base d’intérêts particuliers sans tenir compte des équilibres biosphériques (Bergandi, 2014 (...) : 63-81). Quel est le rôle des sciences et des scientifiques dans un tel contexte? Ou plus précisément, quel est le rôle des sciences et des scientifiques dans des questions à l’interface entre science et société, générant des controverses socio-scientifiques? Jusqu’à quel point les sciences peuvent-elles encore effectivement incarner l’idéal de la neutralité axiologique, durablement implanté par le positivisme à partir du XIXe siècle à la fois dans l’éthique scientifique et dans l’inconscient des scientifiques, telle une constante, apparemment inéliminable, de la science? Est-il possible de trouver un juste équilibre (épistémique et éthique) entre objectivité scientifique d’un côté, engagement moral et politique de l’autre? L’idée de « sciences impliquées » est-elle une forme de pensée oxymorique cachant un non-sens épistémologique? Ou bien, exprime-t-elle un besoin, une nécessité à la fois épistémique, éthique et politique qui nous permettrait de mieux cerner les innombrables et complexes enchevêtrements entre les sciences contemporaines et la société?[. (shrink)

This contribution is an invitation to consider the professional situation in a way that goes beyond a social meaning or a subjective approach. Understood as an intermediate object, the professional situation is studied as a result of tension between invariance and perspective. The data centre on the activity of counselors whose role is to guide farmers confronted with agro-environmental standards. This text brings into question on one hand the attributions qualifying the situation as «professional» and that attest to a form (...) of invariance; and on the other, the counselors’ activity of understanding the «perspective» of the farmers with whom they are in relation. Finally, the article suggests three avenues for future work on the notion of professional situation. Cette contribution invite à considérer la situation professionnelle au-delà d’une acception sociale d’un côté et d’une approche subjective d’autre part. Entendue comme objet intermédiaire, la situation professionnelle est étudiée comme résultant d’une tension entre invariance et perspective. Les données portent sur l’activité de conseillers dont le rôle est d’accompagner les agriculteurs confrontés aux normes agro-environnementales. On s’attache à remettre en question d’une part les attributions qualifiant la situation de « professionnelle » qui témoignent d’une forme d’invariance; d’autre part, l’activité de saisie par les conseillers de la « perspective » des agriculteurs avec qui ils sont en relation. Enfin, on propose trois lignes de travail à venir sur la notion de situation professionnelle. (shrink)

This is the outline: Introduction — La question de la cybernétique et de l'information — Une « pensée du milieu » — Cybernétique et homologie — Une théorie de l'apprentissage — L'information vue de l'autre côté — Champ et domaine unitaire — La thèse des « autres-je » — Le passage par l'axiologie — La rétroaction vraie — L'ontologie de Ruyer — Le bruissement de l'être même.

Teaching Newtonian physics involves the replacement of students’ ideas about physical situations with precise concepts appropriate for mathematical applications. This paper focuses on the concepts of ‘matter’ and ‘mass’. We suggest that students, like some pre-Newtonian scientists we examine, use these terms in a way that conflicts with their Newtonian meaning. Specifically, ‘matter’ and ‘mass’ indicate to them the sorts of things that are tangible, bulky, and take up space. In Newtonian mechanics, however, the terms are defined by Newton’s Second (...) Law: ‘mass’ is simply a measure of the acceleration generated by an impressed force. We examine the relationship between these conceptions as it was discussed by Newton and his editor, Roger Cotes, when analyzing a series of pendulum experiments. We suggest that these experiments, as well as more sophisticated computer simulations, can be used in the classroom to sufficiently differentiate the colloquial and precise meaning of these terms. (shrink)