Ce livre a deux grands objectifs. D’abord, il expose en quoi les institutions québécoises du génie peuvent, et doivent, être perfectionnées au fil du temps. En d’autres termes, des institutions comme l’Ordre des ingénieurs du Québec doivent entretenir une quête constante d’excellence. Pour ce faire, les auteurs passent en revue de grands événements historiques ayant marqué la profession d’ingénieur au Québec, allant de l’évolution du statut juridique d’ingénieur jusqu’à la gestion de crises, en passant par la promotion de (...) certains idéaux par les institutions du génie. Ensuite, le livre explique en quoi la délibération éthique des ingénieurs, et leur caractère moral, est en partie affectée par l’état des institutions du génie. En d’autres termes, des institutions en piètre état peuvent être une source de conflits éthiques pour les professionnels. Les auteurs illustrent ce constat avec des études de cas, portant notamment sur les loyautés multiples, la corruption grise, et la protection de l’environnement. Pour les auteurs, ces deux niveaux de réflexion sont solidaires. Si nous tenons vraiment à renforcer les compétences morales des ingénieurs, nous devons parfaire les structures dans lesquelles ils évoluent. (shrink)

Legal theorists have proposed several theories to justify statutes of limitations in the criminal law, but none of these normative theories is generally accepted. This chapter investigates the related descriptive question as to whether ordinary people have the intuition that legal punishment becomes less appropriate as time passes from the date of the offense and, if they do, what factors play a role in these intuitions. Five studies demonstrate that there is an intuitive statute of limitations on both legal punishment (...) and moral criticism, and that these intuitions arise, in part, from judgments about changes in psychological connectedness over time. (shrink)

L'utilisation des mégadonnée présente des problèmes juridiques importants, notamment en termes de protection des données. Le cadre juridique existant de l'Union européenne, basé notamment sur la Directive 46/95/CE et le Règlement général sur la protection des données (RGPD - en anglais : General Data Protection Regulation, GDPR) assurent une protection adéquate. Mais pour les mégadonnées, une stratégie globale et complète est nécessaire. L'évolution au fil du temps est passée du droit d'exclure les autres au droit de contrôler leurs propres (...) données et, à l'heure actuelle, à repenser le droit à l'identité (numérique). 10.13140/RG.2.2.35505.81766 . (shrink)

Apres avoir introduit les concepts de base de Fūdo, je propose une interpretation du texte problematisee autour du statut de la vegetation. Il s’agira de montrer pourquoi et comment la place que tient la vegetation joue un role mediateur fondamental en tant que principe de premiere importance, y compris et surtout ici pour la vie humaine decrite par Watsuji. Ce faisant, l’objectif est double. D’une part, montrer, a la suite d’Augustin Berque, la coherence de la visee mesologique initiale de (...) l’auteur en donnant un fondement theorique a ses exemples vegetaux. D’autre part, se recentrer sur le role mesologique de la vegetation permet de relativiser la place du climat et donc du determinisme environnemental souvent surevalues dans beaucoup de traductions et commentaires de Fūdo. (shrink)

Dans cet article, nous introduisons le lecteur à une énigme qui a émergé récemment dans la littérature philosophique : celle de l’influence de nos évaluations morales sur nos intuitions au sujet de la nature des actions intentionnelle. En effet, certaines données issues de la philosophie expérimentale semblent suggérer que nos jugements quant au statut intentionnel d’une action dépendent de notre évaluation de ladite action. De nombreuses théories ont été proposées pour rendre compte de ces résultats. Nous défendons la thèse (...) selon laquelle aucune des théories existantes n’est satisfaisante et que le mystère reste pour l’instant entier. (shrink)

Existe-il une corrélation entre le pouvoir d’un organe et le rang hiérarchique de ses normes ? La théorie réaliste de l’interprétation pourrait sembler indiquer le contraire. En effet, si, comme elle l’enseigne, c’est l’interprète d’un énoncé qui en détermine la signification, les agents de l’administration qui mettent en œuvre les politiques publiques devraient exercer un pouvoir plus important que le législateur qui les élabore. L’auteur de l’article soutient toutefois qu’une semblable conclusion serait erronée car les organes qui produisent les énoncés (...) juridiques généraux et abstraits peuvent généralement mobiliser des ressources qui leur permettent de contraindre les organes de concrétisation à prendre leurs préférences en considération. La représentation du droit comme étant constitué d’un ensemble de normes hiérarchisées confère certaines des ressources dont ils disposent. Celles-ci doivent être identifiées et leur efficacité évaluée afin de déterminer dans quels cas il existe.. (shrink)

Dans Word and Object, Quine propose explicitement une définition de la notion de signification-stimulus dans les termes du behaviorisme. Cette caractérisation est commandée par son naturalisme, qui consiste à faire de la philosophie une partie de la science empirique. Il est néanmoins généralement admis que la science entend décrire les phénomènes tandis qu’à la suite du tournant linguistique, la philosophie se concentre sur le langage. Dans ces conditions, il est légitime de chercher à déterminer le statut logique que l’on (...) doit assigner à la notion de signification-stimulus chez Quine. Nous présentons à cet effet trois procédures langagières bien distinctes dans la littérature. Nous ébauchons ensuite le cadre théorique dans lequel se situe la notion de signification-stimulus avant d’en proposer une reconstruction rationnelle en termes neurophysiologiques. Ces considérations apportées, nous montrons que la caractérisation que Quine donne de cette notion constitue non une définition, mais une explication. (shrink)

A current focus of legal debate is the proper role of the courts in the interpretation of statutes and the Constitution. Are judges to look solely to the naked language of an enactment, then logically deduce its application in simple syllogistic fashion, as legal formalists had purported to do? Or may the inquiry into meaning be informed by perhaps unbridled and unaccountable judicial notions of public policy, using legal realism to best promote the general welfare? Judge Posner considers the concepts (...) of formalism and realism to be meaningful and useful in common law reasoning but in interpretation to be useless and, worse, forbidden. He analogizes unclear "orders" from a legislature to garbled battlefield communications, and argues that the duty of the recipient of those orders (the judge) is to advance as best he can the enterprise set on foot by the superiors. Case studies elaborate this thesis. Judicial decisions interpreting fixed texts, Judge Posner concludes, can be neither logically correct or incorrect, philosophically sound or unsound, until the ultimate jurist, time, has adjudged their results. (shrink)

The transitory and ever-evolving process of law making plays a role of primal importance in the regulation of human conduct of society. It goes without saying that in this entire process, judges have a participation. The power entrusted by law and the nature of judicial process, make judges the prime mover of the development of law. It matters how judges decide cases. It matters most to people unlucky or litigious or wicked or saintly enough to find themselves in court... The (...) effect emanating from the decision of a case affects the life of a person in many ways that at times has far reaching impact...When the law in question happens to be criminal law, it requires a cautious consideration to see how the interpretive tools used by judges affect the life of a litigant in ways both seen and unseen... Several areas concerning adjudication and judicial interpretation have been the subject matter of study. This paper includes a discussion on the principle of non- retrospectivity in light of judicial adjudication in criminal matters. (shrink)

Ce texte vise à proposer quelques arguments pour une critique empiriste de la hiérarchie des normes, c'est-à-dire pour les besoins d'une science du droit descriptive et explicative. La hiérarchie des normes est à la fois objet d’étude scientifique, et théorie construisant cet objet. Une approche empiriste nécessite la formalisation de quelques concepts et une justification minimale de la possibilité d'une science juridique empiriste : ce seront les objets des premiers points de ce texte. Il s'agira ensuite de proposer une (...) formulation de la conception de la hiérarchie des normes à laquelle l’empirisme peut conduire, permettant de réévaluer la théorie (normativiste) de la hiérarchie des normes proposée par Kelsen comme une théorie politique, qui ne décrit pas son objet mais le construit comme contrainte. (shrink)

Cette étude a pour objet de démontrer l’évolution de la théorie de l’acte abstrait, son déclin durant les époques antérieures et sa renaissance à l’époque moderne. De ce fait nous étudions d’une part les éléments d’abstraction et leur relation avec le principe dit de « formalité » appliqué auparavant en droit romain, et d’un autre part nous nous pencherons sur les raisons du déclin de la notion de l’acte abstrait, et sa réapparition de nouveau à l’époque moderne, tout en essayant (...) d’établir un décryptage des résultats de cette théorie et d’insister sur les valeurs de l’abstraction dans l’acte juridique notamment s’il porte sur l’aspect économique dans les sociétés en développement, dont les pays arabes. (shrink)

D’un point de vue sociologique, l’architecture du droit global se caractérise par une prééminence des normes de « connectivité », qu’il convient de distinguer des normes de « possibilité » et des normes de « cohérence ». La centralité des normes de connectivité dans cette structure provient de la fonction même du droit global, qui vise à faciliter le transfert de composants sociaux condensés –_tels que le capital, les produits économiques, les doctrines religieuses ou les connaissances scientifiques_–, d’un environnement (...) class='Hi'>juridique à un autre à l’échelle planétaire. Cela se vérifie aussi bien dans le cas du colonialisme et du droit colonial que dans celui, aujourd’hui, des chaînes de valeur globales et des droits de l’homme. Le droit colonial et le droit des droits humains peuvent tous deux être compris comme des moyens de remplir une même fonction constituante de stabilisation et de facilitation de la connectivité. Cette compréhension trouve un écho significatif dans le droit international privé, qui participe de la même fonction. (shrink)

After an initial premise of historical contextualization, the article presents Suárez’s theory of matter, contained above all in the Disputatio metaphysica XIII, as a renewal and conceptual and terminological improvement of the Scotist theory of prime matter exposed in Lectura II, d. 12. Based on the Scotist idea of matter as aliquid (something) endowed with a positive entitas in so far as founded on the theological notion of creation, Suárez elaborates a new ontological statute of matter, of a non-Aristotelian nature, (...) on new theoretical bases: the hipostatization of the prime matter, the immediate inhesion of the quantity on matter, the loss of unity of the material substance (and the appeal of the mode of substantial union to remedy it) and the distinction between entitative extension and quantitative extension. (shrink)

La vieille question du statut ontologique du présent refait aujourd’hui surface au travers du débat qui oppose présentisme et éternisme. Les présentistes défendent la thèse selon laquelle seul ce qui est présent existe. Les éternistes soutiennent quant à eux que le présent ne jouit d’aucun privilège ontologique, les choses passées et futures existant tout autant que les choses présentes. Dans cet article nous ne chercherons pas à départager les protagonistes mais à écarter les théories dites « hybrides » qui (...) prétendent bénéficier des avantages de chacune des positions sans hériter de leurs inconvénients. Nous commencerons par retracer le débat entre présentisme et éternisme (section 1), puis nous présenterons les motivations des défenseurs des théories hybrides (section 2). Enfin, dans notre dernière section, nous avancerons un argument qui, s’il est juste, montre que les théories hybrides ne sont pas cohérentes. (shrink)

Disputes at the intersection of national security, surveillance, civil liberties, and transparency are nothing new, but they have become a particularly prominent part of public discourse in the years since the attacks on the World Trade Center in September 2001. This is in part due to the dramatic nature of those attacks, in part based on significant legal developments after the attacks (classifying persons as “enemy combatants” outside the scope of traditional Geneva protections, legal memos by White House counsel providing (...) rationale for torture, the USA Patriot Act), and in part because of the rapid development of communications and computing technologies that enable both greater connectivity among people and the greater ability to collect information about those connections. -/- One important way in which these questions intersect is in the controversy surrounding bulk collection of telephone metadata by the U.S. National Security Agency. The bulk metadata program (the “metadata program” or “program”) involved court orders under section 215 of the USA Patriot Act requiring telecommunications companies to provide records about all calls the companies handled and the creation of database that the NSA could search. The program was revealed to the general public in June 2013 as part of the large document leak by Edward Snowden, a former contractor for the NSA. -/- A fair amount has been written about section 215 and the bulk metadata program. Much of the commentary has focused on three discrete issues. First is whether the program is legal; that is, does the program comport with the language of the statute and is it consistent with Fourth Amendment protections against unreasonable searches and seizures? Second is whether the program infringes privacy rights; that is, does bulk metadata collection diminish individual privacy in a way that rises to the level that it infringes persons’ rights to privacy? Third is whether the secrecy of the program is inconsistent with democratic accountability. After all, people in the general public only became aware of the metadata program via the Snowden leaks; absent those leaks, there would have not likely been the sort of political backlash and investigation necessary to provide some kind of accountability. -/- In this chapter I argue that we need to look at these not as discrete questions, but as intersecting ones. The metadata program is not simply a legal problem (though it is one); it is not simply a privacy problem (though it is one); and it is not simply a secrecy problem (though it is one). Instead, the importance of the metadata program is the way in which these problems intersect and reinforce one another. Specifically, I will argue that the intersection of the questions undermines the value of rights, and that this is a deeper and more far-reaching moral problem than each of the component questions. (shrink)

This article advances two views on the role of evaluative judgment in clinical assessments of decision-making capacity. The first is that it is rationally impossible for such assessments to exclude judgments of the values a patient uses to motivate their decision-making. Predictably, and second, attempting to exclude such judgments sometimes yields outcomes that contain intractable dilemmas that harm patients. These arguments count against the prevailing model of assessment in common law countries—the four abilities model—which is often incorrectly advertised as being (...) value-neutral in respect of patient decision-making both by its proponents and in statute. A straightforward evaluative model of capacity assessment which wears its values on its sleeves and is biased against what are called ‘serious prudential mistakes’ avoids these rational and practical problems. (shrink)

The Affordable Care Act (ACA) may be the most important health law statute in American history, yet much of the most prominent legal scholarship examining it has focused on the merits of the court challenges it has faced rather than delving into the details of its priority-setting provisions. In addition to providing an overview of the ACA’s provisions concerning priority setting and their developing interpretations, this Article attempts to defend three substantive propositions. First, I argue that the ACA is neither (...) uniformly hostile nor uniformly friendly to efforts to set priorities in ways that promote cost and quality. Second, I argue that the ACA does not take a single, unified approach to priority setting; rather, its guidance varies depending on the aspect of the health care system at issue (Patient Centered Outcomes Research Institute, Medicare, essential health benefits) and the factors being excluded from priority setting (age, disability, life expectancy). Third, I argue that cost-effectiveness can be achieved within the ACA's constraints, but that doing so will require adopting new approaches to cost-effectiveness and priority setting. By limiting the use of standard cost-effectiveness analysis, the ACA makes the need for workable rivals to cost-effectiveness analysis a pressing practical concern rather than a mere theoretical worry. (shrink)

This chapter explores whether chemical castration can be justified as a form of criminal punishment. The author argues that castration via the drug medroxyprogesterone acetate (MPA), or some similar drug, does not achieve the punishment aims of retribution, deterrence, or incapacitation, but might serve as punishment in the form of rehabilitative treatment. However, current U.S. chemical castration statutes are too broad to be justified as rehabilitative. The state is warranted in targeting psychological states in criminal defendants for rehabilitative treatment where (...) such states (a) act as a primary cause of a criminal offender’s crime and (b) give rise to extraordinary worries that the offender will recidivate. Current statutes qualify criminal offenders for castration who do not have overwhelming sexual urges or other psychological states causally related to their crime that may be treated with MPA. Thus, even assuming the efficacy of MPA, such statutes are unjustifiable because they apply chemical castration to offenders for whom castration will have no rehabilitative effect. (shrink)

There are at present two ways in which to evaluate religiously-based claims to accommodation in the legal context. The first, objective approach holds that these claims should be grounded in « facts of the matter » about the religions in question. The second, subjective approach, is grounded in an appreciation by the courts of the sincerity of the claimant. The first approach has the advantage of accounting for the difference between two constitutional principles : freedom of conscience on the one (...) hand, and freedom of religion on the other. It has the disadvantage of transforming courts into expert bodies on religious matters. The subjective approach has a harder time accounting for the distinction. It also risks giving rise to a proliferation of claims. A plausible synthesis between the two approaches requires that we uncover the normative grounds justifying the granting by liberal democracies of religious accommodation. An analogous argument to that put forward by Kymlicka in the case of minority nations identifies the interest that citizens have in being able to exercise their « cultural agency » : the creative reappropriation and reinterpretation of the rituals, practices and norms of religious traditions.Il existe à l’heure actuelle dans le contexte juridique deux principales approches à l’évaluation de la légitimité des demandes d’accommodement pour des motifs religieux. La première, objective, affirme que ces demandes doivent pouvoir s’appuyer dans des faits concernant la religion en question. La seconde, subjective, s’appuie sur l’appréciation de la sincérité de la demande faite par le requérant. La première approche a l’avantage de rendre compte de la distinction entre les deux principes constitutionnels que sont, d’une part, la liberté de conscience, et de l’autre, la liberté de religion. Elle a l’inconvénient de tendre à ériger les tribunaux en « experts » sur des questions religieuses. L’approche subjective rend plus difficilement compte de la distinction entre les deux principes, et de plus risque de donner lieu à une prolifération de demandes. Pour atteindre une synthèse plausible de ces deux approches, il nous faut identifier les fondements normatifs justifiant l’intérêt que les démocraties libérales ont à reconnaître une telle catégorie d’accommodements. En prenant appui dans le célèbre argument de Kymlicka justifiant les droits de nations minoritaires, nous pouvons identifier un intérêt que ces types d’État ont à protéger les conditions permettant aux citoyens de manifester leur « agentivité culturelle », leur capacité à s’identifier en se les réappropriant et en les réinterprétant les normes, pratiques et rites issues de traditions religieuses. (shrink)

In this paper, I set out some basic elements of a deontic logic with an implementation appropriate for handling conflicting legal obligations for purposes of programming autonomous machine agents. Kantian justice demands that the prescriptive system of enforceable public laws be consistent, yet statutes or case holdings may often describe legal obligations that contradict; moreover, even fundamental constitutional rights may come into conflict. I argue that a deontic logic of the law should not try to work around such conflicts but, (...) instead, identify and expose them so that the rights and duties that generate inconsistencies in public law can be explicitly qualified and the conflicts resolved. I then argue that a credulous, non-monotonic deontic logic can describe inconsistent legal obligations while meeting Kant’s demand for consistency in the prescriptive system of public law. Finally, I propose an implementation of this logic via a modified form of “answer set programming,” which I demonstrate with some simple examples. (shrink)

In discussions of state surveillance, the values of privacy and security are often set against one another, and people often ask whether privacy is more important than national security.2 I will argue that in one sense privacy is more important than national security. Just what more important means is its own question, though, so I will be more precise. I will argue that national security rationales cannot by themselves justify some kinds of encroachments on individual privacy (including some kinds that (...) the United States has conducted). Specifically, I turn my attention to a recent, well publicized, and recently amended statute (section 215 of the USA Patriot Act3), a surveillance program based on that statute (the National Security Agency’s bulk metadata collection program), and a recent change to that statute that addresses some of the public controversy surrounding the surveillance program (the USA Freedom Act).4 That process (a statute enabling surveillance, a program abiding by that statute, a public controversy, and a change in the law) looks like a paradigm case of law working as it should; but I am not so sure. While the program was plausibly legal, I will argue that it was morally and legally unjustifiable. Specifically, I will argue that the interpretations of section 215 that supported the program violate what Jeremy Waldron calls “legal archetypes,”5 and that changes to the law illustrate one of the central features of legal archetypes and violation of legal archetypes. The paper proceeds as follows: I begin in Part 1 by setting out what I call the “basic argument” in favor of surveillance programs. This is strictly a moral argument about the conditions under which surveillance in the service of national security can be justified. In Part 2, I turn to section 215 and the bulk metadata surveillance program based on that section. I will argue that the program was plausibly legal, though based on an aggressive, envelope-pushing interpretation of the statute. I conclude Part 2 by describing the USA Freedom Act, which amends section 215 in important ways. In Part 3, I change tack. Rather than offering an argument for the conditions under which surveillance is justified (as in Part 1), I use the discussion of the legal interpretations underlying the metadata program to describe a key ambiguity in the basic argument, and to explain a distinct concern in the program. Specifically that it undermines a legal archetype. Moreover, while the USA Freedom Act does not violate legal archetypes, and hence meets a condition for justifiability, it helps illustrate why the bulk metadata program did violate archetypes. (shrink)

Suppose you are at the gym trying to see some naked beauties by peeping through a hole in the wall. A policeman happens by, he asks you what you are doing, and you honestly tell him. He then arrests you for voyeurism. Are you guilty? We don’t know yet because there is one more fact to be considered: while you honestly thought that a locker room was on the other side of the wall, it was actually a squash court. Are (...) you guilty now? -/- Probably. You might argue that your scopophiliac ambition was impossible to satisfy given that you were peeping into a squash court, not a locker room. But this “Impossibility Defense” would fail because most jurisdictions follow the very influential Model Penal Code (MPC), which says that what is important about attempt is not the likelihood of success but rather what was going on in your head. You tried to peer into a locker room with the intention of seeing some nudity; that is enough for culpability. The fact that you were mistaken about the location does not exonerate you. -/- But now suppose that the particular jurisdiction you are in does not criminalize voyeurism. While most people think that voyeurism is just plain wrong, if not disgusting, the legislature just never got around to drafting a statute against it. Are you guilty now? The answer is no. But you might just be out of luck and convicted anyway. -/- The reason for this strange conclusion is that most jurisdictions have followed the Model Penal Code in yet another respect: along with the MPC’s “subjectivist” emphasis on what is in your head, they have followed the MPC’s lead in abolishing the Impossibility Defense entirely. As a result, people who believe that they are breaking laws when they really are not may still be subject to arrest, prosecution, and conviction respectively by police, prosecutors, and judges/juries merely if all three parties regard your conduct — especially your trying to violate a law that you mistakenly believed in — as morally reprehensible. The best, if not only, defense against this charge is the Impossibility Defense, but — again — most jurisdictions have decided to make this defense unavailable to defendants. -/- Depriving eligible defendants of the Impossibility Defense is unjust. It violates one of the most basic principles of criminal justice: the legality principle. The legality principle says that there cannot be just punishment without a crime, and there should not be a crime without an explicit law designating it as such. So you cannot be charged with, and convicted of, attempted voyeurism if voyeurism, reprehensible as it may be, was not explicitly prohibited at the time that you made the attempt. -/- If we believe in the legality principle, then we must restore the Impossibility Defense. Without the latter, too many defendants are being — and will continue to be — punished for attempts to perform acts that were not themselves illegal but which various parties in the criminal justice system (except the legislature) thought should be illegal based on their extralegal, moral prejudices. -/- In addition to the MPC, the principal obstacle to resurrecting the Impossibility Defense is a good deal of conceptual confusion that permeates relevant cases and scholarship. Too many courts and academics have conflated “factual impossibility” with “legal impossibility” and have fallaciously inferred “hybrid impossibility” from “hybrid mistakes” (that is, legal mistakes that derive from factual mistakes). One of the principal goals of this Article, then, is to clear up all of this confusion. I will explicate in the simplest possible terms (a) the difference between factual impossibility and legal impossibility, (b) why only legal impossibility qualifies as exculpatory, and (c) why hybrid impossibility simply does not exist. (shrink)

Many of those memorialized around us in statues are wrongdoers, and so we are often called to consider whether we should take down those statues. Some of those statutes are memorialized for reasons now taken to be wrong; others are memorialized not for but rather despite their wrongdoing. How should we consider those latter cases? One tempting analysis suggests that we need only consider whether the wrongdoing was sufficiently transgressive. In this article, however, I reject that constrained focus. Instead, these (...) cases have as much to do with us, our priorities, and what those priorities should be as they have to do with the particulars of the lives of the subjects of the statues. Recognizing the central role that our priorities play in blame and condemnation better captures the contours of the debate about statue removal than any categorical rule about types of wrongs. (shrink)

Care este statutul moral al copiilor? Ce înseamnă egalitatea morală dintre copii şi adulți? Care sunt constrângerile pe care le impune acceptarea acestei egalități în ceea ce priveşte felul în care pot fi tratați copiii în familie sau în societate ? Cine are ce fel de responsabilitate pentru copii ? În capitolul de față voi discuta astfel de întrebări. Voi analiza relația dintre copii, părinți şi stat, în dimensiunea ei practică (felul în care ne raportăm la copii), din punct de (...) vedere legal (constrângerile legale asupra felului în care ne raportăm la copii) şi din punct de vedere moral (cum ar trebui să ne raportăm la copii). Voi începe cu o scurtă incursiune în istoria relațiilor dintre copii, părinți, şi stat, atât din punct de vedere legal, cât şi filosofic. Voi prezenta conceptul de statut moral şi ideea de egalitate morală între copii şi adulți. Voi ilustra schimbările sociale şi legislative în ce priveşte acceptarea statutului moral al copiilor şi a egalității morale între copii şi adulți, folosind exemple din România şi Suedia. Voi examina dinamica dintre aspirațiile legale şi morale la care aderă România în ce priveşte statutul moral al copiilor şi normele sociale despre copii, copilărie, şi familie, care nu sunt întotdeauna în acord cu aceste aspirații. Voi urmări apoi schimbările care au avut loc în ultimele decenii în ce priveşte limitele responsabilității parentale. (shrink)

Alors que les phénoménologues prétendent avoir dépassé le solipsisme, la plupart n’ont en fait que repousser les frontières de l’intersubjectivité des individus humains aux individus des autres espèces. Pourtant, Husserl reconnaît l’existence d’une intersubjectivité interspécifique, c’est-à-dire d’une intersubjectivité dépassant les limites de l’espèce. Il va même jusqu’à affirmer qu’on comprend parfois mieux un animal familier qu’un humain étranger. Toutefois, même s’il admet que plusieurs animaux sont capables d’une vie de conscience subjective et qu’ils vivent dans un monde de sens partagé, (...) il ne les considère pas comme des « personnes » selon sa conception exigeante de la « personne » associée à la rationalité, à la maturité, la normalité et l’historicité. Reste qu’être une « personne », en son sens le plus primordial – et plus décisif puisque c’est celui sur lequel s’édifient des conceptions politiques,juridiques et éthiques – signifie simplement être le sujet d’un monde environnant, d’un monde commun et d’une existence biographique. Distinguer deux sens du concept de personne permet de reconnaître que les animaux ont part à la transcendantalité, qu’ils ne sont pas simplement en vie mais ont une vie à la fois biographique et communautaire, même s’ils ne sont pas en mesure de réfléchir à cette vie de conscience qui est la leur pour considérer leur place dans l’enchaînement des générations et pour adopter ce que Husserl appelle une « vocation ». La phénoménologie husserlienne des anomalies permet ainsi de reconnaître que les animaux ressortissent bien de la figure d’autrui, qu’ils sont des alter ego sujets d’une vie de conscience, et qu’à ce titre ils participent pleinement, comme les enfants, les fous et les étrangers, à la co-constitution du monde de l’esprit. (shrink)

Cette contribution propose une analyse comparée de la manière dont Bernard de Fontenelle, pour l’Académie des sciences de Paris, et Samuel Formey, pour l’Académie des sciences et des belles-lettres de Berlin, théorisent le rôle et le mode de fonctionnement des académies, ainsi que leur inscription dans la catégorie générale d’histoire de l’esprit humain. Cela permet de montrer comment leur fonction épistémologique est en étroite relation avec le statut politique qui leur est conféré.

Cette contribution propose une analyse comparée de la manière dont Bernard de Fontenelle, pour l’Académie des sciences de Paris, et Samuel Formey, pour l’Académie des sciences et des belles-lettres de Berlin, théorisent le rôle et le mode de fonctionnement des académies, ainsi que leur inscription dans la catégorie générale d’histoire de l’esprit humain. Cela permet de montrer comment leur fonction épistémologique est en étroite relation avec le statut politique qui leur est conféré.

Ernst Mach, le célèbre physicien autrichien, est principalement connu en épistémologie et en philosophie de la psychologie pour avoir été l’auteur d’une théorie de l’expérience sensible qui le positionna, aux côtés de William James, comme l’un des représentants de ce courant philosophique connu sous le nom de « monisme neutre ». L’un des développements les plus fructueux de cette théorie de l’expérience semble avoir été la psychologie de la forme, tant dans la version qu’en a livrée l’École de Graz que (...) l’École de Berlin. Or, le concept de Gestalt est en contradiction fagrante avec la théorie moniste défendue par Mach. Si, comme il le soutient, l’expérience est reconductible à une série d’éléments, et à eux seuls, elle ne peut alors ni supporter unmode de structuration interne, qui présiderait à l’organisation de l’ensemble articulé de ses parties élémentaires, ni manifester, comme en supplément d’elle-même, un élément qui viendrait se surajouter aux éléments sensibles qui la constituent. Toute psychologie de la forme est dualiste dans son principe car elle présuppose que l’expérience ne se sufft pas d’une seule catégorie de constituants sensibles. Ce paradoxe doctrinal relevé, quel statut est-il dès lors permis d’accorder à la théorie de l’expérience élaborée par Mach dans la généalogie de la Gestaltpsychologie ? -/- Mon intention dans cette étude est de défendre la thèse que, loin de s’exclure, le projet d’une analyse des sensations et la notion de Gestalt se complètent dans la théorie de l’expérience développée par Mach. Je soutiendrai l’idée que l’on retrouve chez Mach une conception de l’expérience sensible selon laquelle la perception s’oriente dans le fux des sensations grâce à un processus de reconnaissance d’entités « unes et indivisibles », que l’on pourrait considérer comme des entités de nature fgurale. Selon cette ligne interprétative, la notion de Gestalt constitue l’un des développements nécessaires de la théorie des sensations proposée par Mach. Mais nous verrons cependant en quoi l’approche de Mach se distingue des approches canoniques du concept de Gestalt. (shrink)

L'article s'intéresse aux obstacles épistémologiques qui empêchèrent Wittgenstein d'admettre l'idée moderne de logique modale et, en particulier, les logiques d'attitudes propositionnelles. Tout en proposant un aperçu rétrospectif de la logique des modalités épistémiques, nous verrons que ces obstacles reposent avant tout sur la nature de l'espace logique présenté dans le Tractatus Logico-Philosophicus et le statut métaphysique du sujet. Des passages éclairants seront rappelés pour justi.

Dans la définition de l'eugénisme, il est très difficile d'établir une distinction claire entre la science (médecine, génie génétique) et l'eugénisme. Et de définir une ligne de conduite sur laquelle l'ingénierie génétique ne devrait pas aller, conformément aux normes morales, juridiques et religieuses. Tant que nous acceptons l'aide de la génétique pour trouver des moyens de lutter contre le cancer, le diabète ou le VIH, nous acceptons également l'eugénisme positif tel qu'il est actuellement. Et tant que nous acceptons le dépistage (...) génétique et les interventions sur le fœtus, ou l'avortement, nous acceptons implicitement l'eugénisme négatif. En outre, au niveau gouvernemental, bien que l'eugénisme soit officiellement démenti, il a été légalisé dans de nombreux pays jusqu'à récemment et est toujours accepté et légalisé, même sous des formes subtiles, y compris aujourd'hui. DOI: 10.13140/RG.2.2.31335.50088. (shrink)

SUMMARY The research focuses on the three main political parties in Albania, namely Socialist Party, Democratic Party and Socialist Movement for Integration. Its objectives are to measure the Intra-Party Democracy(IPD) in the Albanian political parties and to explore the meaning that party members attach to it. The IPD is understood and broken down into categories and sub-categories so that parties in particular and all interested actors in the field of political parties and democracy could understand, which component of IPD parties (...) are performing better and where they are performing worse. IPD is measured against two dimensions: inclusiveness and decentralization. Inclusiveness denotes the extent to which party members have the right to express their opinions and participate in the decision-making process. With decentralization is understood the process which makes possible the decentralization of the decision-making process from the highest national party level to party sub-national levels and party members. In a decentralized party, subnational party units enjoy a certain level of autonomy from the party in the center. The analysis is based on both primary and secondary data. Content analysis of party statutes particularly focuses on measuring IPD, while focus groups with party members and interviews with high-ranking officials of the political parties are used to explore the meaning that party members have on IPD, as well as validate content analysis findings. The main findings are: -/- Content Analysis of Party Statutes: Parties do have rules that govern their internal life, however these rules need to be improved in order to strengthen IPD. Especially problematic were the provisions for the role of the executive committee and party president, which provide these two institutions, especially the leader of the party with powers that don’t hold him/her accountable to the party members and middle level organs. Furthermore, members were not sufficiently involved in the procedures of candidate nominations for MPs, in the election of the national Executive and Executive Committee and in the election of the Party President. The analysis also finds that voting procedures are not sufficiently at place to allow members express their will and participate in the decision-making process and that members are not or little consulted in terms of programmatic issues. The analysis of the relationship between the national and subnational levels of party organization revealed that the center of the party has accumulated power to the detriment of the subnational units which enjoy little autonomy in the decision-making process. -/- Focus Groups and Interviews: The study finds that party members linked system-level democracy with IPD and that they have a very clear understanding if IPD: what it is and how it could be achieved. They linked IPD with the structure and organization of the party, seeing it as an important instrument that allows for decentralization of power and integration of rank and file into the decision-making process. The party members considered the statute as an important educational political tool and invoked it whenever disputes rose or decisions had to be taken. They linked IPD with the electoral system and considered that closed list proportional was a system that strengthened the power in the hands of the few at the party top executive level and weakened IPD. (shrink)

Esse artigo busca oferecer um panorama de problemas relativos à existência da psicologia, a partir das questões de sua unidade, especificidade e objetividade. Para isso, analisam-se breves menções a figuras clássicas de sua história (como Wundt, Comte, Watson e Vygotsky), mostrando ambigüidades constitutivas do próprio “nascimento” da psicologia como disciplina “una” e “científica”. Ao perguntar sobre as razões da dispersão da psicologia, seu estatuto ambíguo e seu objeto “complexo”, abrimos no final o problema de que, mais do que resolver internamente (...) uma ambigüidade constituinte, é propriamente fora da ciência ou dos procedimentos ditos “tradicionais” de história da psicologia, que as condições de surgimento dessas ambigüidades – e da própria psicologia enquanto “ciência humana” – podem ser evidenciadas. Daí o apontamento conclusivo que sugere a importância de uma visita rigorosa às análises da modernidade empreendidas por Michel Foucault, para além dos portões das perspectivas históricas e epistemológicas. /////////////////// This article aims to provide a panorama of problems relating to the existence of psychology, based on issues of its unity, specificity and objectivity. To this objective, analysis is made of brief references to classic figures of its history (such as Wundt, Comte, Watson and Vygotsky), showing constituent ambiguities in the very “birth” of psychology as a “specific” and “scientific” discipline. Raising the question of why is psychology disperse, has ambiguous statutes, and is a “complex” matter, we suggest at the end (without reaching a conclusion) that, more than resolving internally a constituent ambiguity, it is really outside of science or the so-called “traditional” procedures of history of psychology, that the condition in which these ambiguities arose – and that of psychology itself as a "human science” – can be witnessed. Hence the conclusive indication that suggests the importance of a rigorous visit to the analyses of modernity undertaken by Michel Foucault, beyond the gates of the historical and epistemological perspectives. (shrink)

O tendinţă relativ nouă în filosofia contemporană a matematicii este reprezentată de nemulţumirea manifestată de un număr din ce în ce mai mare de filosofi faţă de viziunea tradiţională asupra matematicii ca având un statut special ce poate fi surprins doar cu ajutorul unei epistemologii speciale. Această nemulţumire i-a determinat pe mulţi să propună o nouă perspectivă asupra matematicii – una care ia în serios aspecte până acum neglijate de filosofia matematicii, precum latura sociologică, istorică şi empirică a cercetării (...) matematice şi care acordă astfel o atenţie deosebită practicii matematice. (shrink)

Le droit est traditionnellement lié à la pratique du commandement et de la hiérarchie. Il semble qu’une règle juridique établisse une immédiate relation entre une norme supérieure et une norme inférieure. La conception hiérarchique et impérative peut néanmoins être remise en cause dès lors que la phénoménologie de la règle juridique est appréhendée d’un point de vue interne, celui de ceux que l’on peut considérer comme les « utilisateurs » de la règle plutôt que ceux qui la subissent. (...) Une approche tournée vers la pratique pourrait, de cette façon, conduire à une théorie du droit plus ouverte et, d’une certaine façon, moins idéologique ou sectaire. C’est – comme le défend cet article – le programme ou mieux la promesse que l’on trouve dans l’ouvrage principal de Hart, le Concept de droit. Cet article tente de rendre cette promesse plus transparente sans toutefois dissimuler les difficultés de sa stratégie narrative et argumentative. (shrink)

Cet article ne se veut pas un commentaire suivi de la réflexion de Wittgenstein sur les règles. Ce ne sera pas non plus un commentaire de l’interprétation que Kripke fait du « suivi de la règle » chez Wittgenstein. Il ne sera pas davantage une application des thèses de Wittgenstein ni une tentative d’application directe d’une interprétation de ces thèses à l’épistémologie de la simulation du vivant ; ce qui serait, en soi, d’ailleurs contestable. Ce travail vise seulement à approfondir (...) la réflexion sur le statut cognitif de la simulation informatique du vivant. À ce titre, qui est donc essentiellement épistémologique et ciblé, il se veut une suggestion d’interprétation conceptuelle de certaines formes de simulation informatique du vivant, suggestion elle-même adossée à une prolongation de certaines distinctions déjà effectuées par Wittgenstein et ses commentateurs au sujet des règles et de leur suivi. L’objectif est de chercher à voir si, par ce moyen, la simulation informatique du vivant, par contraste avec les pratiques plus traditionnelles de modélisation, ne pourrait pas être plus précisément expliquée et légitimée, dans ses apports épistémologiques, comme dans ses limites aussi. (shrink)

L’analyse des juristes médiévaux nous montre comment la manipulation des contradictions déontiques prima facie est associée, dans l’argumentation interprétative, à la théorie de la légitimité de la hiérarchie normative, entendue non seulement comme instrument politique mais aussi et essentiellement comme un instrument de rationalité au sein d’une science juridique orientée vers une théologie politique. La notion de droit naturel telle qu’elle apparaît dans certains documents emblématiques dont le Decretum de Gratien du XIIe s., ne peut être réduite au modèle (...) intellectualiste aristotélo-thomiste du XIIIe s. Il y a plusieurs façons de penser le droit naturel dans le monde médiéval chrétien et latin ; elles se maintiennent sur plusieurs siècles et l’une d’elles au moins a des points de contacts et de désaccord avec les traditions juives et musulmanes. Ces courants de pensée qui s’écartent du modèle intellectualiste aristotélo-thomiste peuvent être regroupés au sein d’une famille (au sens wittgensteinien) de modèles volontaristes : les contradictions déontiques peuvent être plus fortes que des contradictions prima facie, elles peuvent être d’authentiques contradictions renvoyant à un nouvel acte de volonté comme la seule façon d’éliminer la contradiction déontique. La théorie de Duns Scot peut être utilisée comme illustrant le problème d’une approche ontologique volontariste extrême. | Une autre version de cette contribution a été publiée dans Parisoli (2008d : 124–141). (shrink)

Étant donné la définition de l'eugénisme, il est très difficile d'établir une distinction claire entre la science (médecine, ingénierie génétique) et l'eugénisme en tant que domaine inclus. Et pour définir une ligne sur laquelle l'ingénierie génétique ne devrait pas aller plus loin, conformément aux normes morales, juridiques et religieuses. Si nous acceptons l'aide de la génétique pour trouver des moyens de lutter contre le cancer, le diabète ou le VIH, nous acceptons également l'eugénisme positif tel qu'il est défini à présent. (...) Et si nous acceptons le dépistage génétique et les interventions sur le fœtus, ou l’avortement, nous acceptons implicitement l’eugénisme négatif. En outre, au niveau gouvernemental, bien que l'eugénisme soit officiellement refusé, il a été légalisé dans de nombreux pays jusqu'à récemment et est toujours accepté et légalisé, même sous des formes subtiles, même de nos jours. -/- TABLE: -/- Abstract Introduction 1. Histoire de l'eugénisme - 1.1 Antiquité - 1.2 Le darwinisme social - 1.3 Francis Galton - 1.4 Charles Davenport - 1.5 L'eugenisme en tant que politique d'État - - 1.5.1 L'eugenisme en États-Unis - - 1.5.2 L'eugenisme en Allemagne - 1.6 La période d'après-guerre 2. L'eugénisme actuel - 2.1 L'eugénisme libéral - 2.2 L'eugénisme en tant que politique d'État 3. L'éthique de l'eugénisme 4. L'avenir de l'eugénisme Conclusions Bibliographie -/- DOI: 10.13140/RG.2.2.12520.83203 . (shrink)

La falsifiabilité de Popper a été critiquée à la fois pour avoir exclu la science légitime et pour avoir accordé un statut scientifique aux pseudo-sciences. Selon Larry Laudan, « cela a la conséquence fâcheuse de considérer comme « scientifique » toute demande faisant de fausses allégations de manière concluante ». Certains reprochent à Popper en disant que sa théorie ne constitue pas une alternative légitime aux propositions inductives qu’il critique. Jeffrey soutient que le bayésianisme, qui insiste sur le point (...) de savoir dans quelle mesure les preuves empiriques appuient une hypothèse, est beaucoup plus proche de la pratique scientifique que la falsifiabilité de Popper. DOI: 10.13140/RG.2.2.21235.27680. (shrink)

Les principaux problèmes rencontrés par les scientifiques qui travaillent avec des ensembles de données massives (mégadonnées, Big Data), en soulignant les principaux problèmes éthiques, tout en tenant compte de la législation de l'Union européenne. Après une brève Introduction au Big Data, la section Technologie présente les applications spécifiques de la recherche. Il suit une approche des principales questions philosophiques spécifiques dans Aspects philosophiques, et Aspects juridiques en soulignant les problèmes éthiques spécifiques du règlement de l'UE sur la protection des données (...) 2016/679 (General Data Protection Regulation, « GDPR »). La section Problèmes éthiques détaille les problèmes spécifiques générés par le big data. Après une brève section de Recherche de big data, sont présentées les Conclusions sur l’éthique de la recherche dans l’utilisation du big data. SOMMAIRE: Abstract 1. Introduction - 1.1 Définitions - 1.2 Les dimensions du big data 2. La technologie - 2.1 Applications - - 2.1.1 En recherche 3. Aspects philosophiques 4 Aspects juridiques - 4.1 RGPD (GDPR) - - Étapes du traitement des données personnelles - - Principes du traitement des données - - Politique de confidentialité et transparence - - Finalités du traitement des données - - Confidentialité par conception et confidentialité implicite - - Le paradoxe (juridique) des mégadonnées 5. Problèmes éthiques - L'éthique dans la recherche - Prise de conscience - Consentement - Contrôle - Transparence - Confiance - Propriété - Surveillance et sécurité - Identité numérique - Réalité ajustée - De-anonymisation - Inégalité numérique - Confidentialité 6. Recherche des mégadonnées Conclusions Bibliographie DOI: 10.13140/RG.2.2.10128.56328 . (shrink)

Who should decide who gets to say what on online social media platforms like Facebook, Twitter, and YouTube? American legal scholars have often thought that the private owners of these platforms should decide, in part because such an arrangement is thought to serve valuable free speech interests. This standard view has come under pressure with the enactment of statutes like Texas House Bill 20, which forbids certain platforms from “censoring” user content based on viewpoint. Such efforts to regulate the speech (...) policies of online platforms have been challenged for undermining the editorial speech rights of these platforms and allowing the proliferation of hate speech. This Article develops a democratic theory of free speech, according to which one of the most important reasons for protecting robust free speech rights is that free speech can contribute not only to democratic elections but to a democratic culture more generally. To achieve robust cultural democracy, a community’s speech environment must enable people not only to rationally persuade one another about matters of public importance and convey mutual respect to one another as political equals but also allow people to influence each other in a less articulate and rational manner—to “democratically vibe” with one another. This theory yields a qualified normative defense of government regulation of the speech policies of large social media platforms that can help to realize cultural democracy, suggesting that First Amendment doctrine should focus to a greater extent on protecting the speech rights of platform users, rather than platform owners. Although far from a ringing endorsement of H.B. 20 or S.B. 7072, this Article suggests that First Amendment law should be friendlier to state regulation of platform speech than many critics have thought. (shrink)

Criminal offences and regulatory breaches in using social networking evidence in personal injury litigation Pages 2-7 Current Criminal Law ISSN 1758-8405 Volume 2 Issue 3 March 2010 Author SALLY RAMAGE WIPO 900614 UK TM 2401827 USA TM 3,440.910 Orchid ID 0000-0002-8854-4293 Sally Ramage, BA (Hons), MBA, LLM, MPhil, MCIJ, MCMI, DA., ASLS, BAWP. Publisher & Managing Editor, Criminal Lawyer series [1980-2022](ISSN 2049-8047); Current Criminal Law series [2008-2022] (ISSN 1758-8405) and Criminal Law News series [2008-2022] (ISSN 1758-8421). Sweet & Maxwell (Thomson (...) Reuters) (Licensed Annotator of UK Statutes) in Current Law Statutes Annotated, (2006, 2009, 2010 editions) (sole and separate S&M contracts) for 7 UK Criminal Justice Statutes: UK Safeguarding Vulnerable Persons Act 2006; UK International Development Act 2006; UK Fraud Act 2006; UK Policing and Crime Act 2009, UK Local Democracy Act 2009; UK Bribery Act 2010; and UK Crime and Security Act 2010. Trade Mark SALLY RAMAGE ® 2401827 (2005-2025) in the UK, WIPO Trade Mark SALLY RAMAGE® 900164; USA-(Trade Mark 3,440,910) (2008-2028). WARNING: The doing of an unauthorized act in relation to a copyright work may result in both a civil claim for damages and criminal prosecution. Essentially, Social Network information may not always be admissible in a court of law but may be the door to lead to other, non-contentious evidence. In fact, even illegally obtained evidence may sometimes be admissible evidence, though this is not absolute. Most of the information available on social networking sites will be ‘personal data’. The data controller is the network operator, without whose consent, collecting such information could be an offence, unless it was necessary for the purpose of preventing or detecting crime. (shrink)

I show that the Pinkerton rule in conspiracy law is doctrinally and morally flawed. Unlike past critics of the rule, I propose a statutory fix that preserves and reforms it rather than abolishing it entirely. As I will show, this accommodates authors like Neil Katyal who have defended the rule as an important crime fighting tool while also fixing most of the traditional problems with it identified by critics like Wayne LaFave. Pinkerton is a vicarious liability rule that makes conspirators (...) criminally responsible for the foreseeable crimes of their coconspirators committed in furtherance of the conspiracy. It has two big problems: (1) Doctrinally, it breaks the logic of the many state criminal codes that are based on the Model Penal Code. (2) Ethically, it infringes the culpability constraint on the criminal law by imposing excessive punishments on defendants who did not even consciously suspect that their coconspirators would commit additional crimes that were not the object of the conspiracy. These problems are most acute in Texas, where Pinkerton can be combined with capital murder charges to produce automatic life without parole sentences. The Texas example is an extreme illustration of the problem of unintended consequences when state legislators tinker with the carefully drafted, interlocking provisions of a model code. The new statute I propose would put the penal code back in order and respect the culpability constraint. In the latter aspect, it is informed by leading work in philosophical ethics on blameworthiness and culpability. (shrink)

Condition essentielle de la responsabilité civile, la notion de causalité reste aujourd’hui difficile à saisir et sujette à nombreuses discussions. Les contributions présentées dans cet ouvrage abordent la question à nouveaux frais, en adoptant un point de vue résolument interdisciplinaire mêlant philosophie, droit et économie. Sont envisagées successivement des difficultés que le contentieux de la causalité met régulièrement en évidence. Ainsi, la difficile articulation entre causalité juridique et causalité scientifique conduit à s’interroger sur le rôle de la science : (...) doit-elle guider le droit ou faut-il considérer que la causalité en droit n’est qu’un “construit” juridique dégagé de toute perspective scientifique ? Sont également évoquées les diverses tentatives de formalisation analytique de la causalité comme l’analyse contrefactuelle, le critère NESS et les définitions probabilistes de la causalité, ainsi que leur capacité à répondre aux questions redoutables suscitées par la présence de co-auteurs multiples ou d’hypothèses de “surdétermination causale”. Ces réflexions fondamentales ouvrent alors sur les autres aspects clefs de la causalité en droit et en économie comme la preuve et le rôle du raisonnement probabiliste, ou les modalités de la contribution à la dette de réparation en présence d’une pluralité de co-auteurs. Est alors mis en évidence l’apport des sciences économiques, qui permet de classer les différentes techniques d’attribution de la responsabilité et de discuter des propriétés économiques des règles de répartition de la charge de la dette de réparation. Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs et aux praticiens confrontés aux questions délicates posées par la causalité dans le droit de la responsabilité civile. (shrink)

Le déficit d’explicabilité des techniques d’apprentissage machine (AM) pose des problèmes opérationnels, juridiques et éthiques. Un des principaux objectifs de notre projet est de fournir des explications éthiques des sorties générées par une application fondée sur de l’AM, considérée comme une boîte noire. La première étape de ce projet, présentée dans cet article, consiste à montrer que la validation de ces boîtes noires diffère épistémologiquement de celle mise en place dans le cadre d’une modélisation mathématique et causale d’un phénomène physique. (...) La différence majeure est qu’une méthode d’AM ne prétend pas représenter une causalité entre les paramètres d’entrées, qui peuvent être de plus de haute dimensionnalité, et ceux de sortie. Nous montrons dans cet article l’intérêt de mettre en œuvre les distinctions épistémologiques entre les différentes fonctions épistémiques d’un modèle, d’une part, et entre la fonction épistémique et l’usage d’un modèle, d’autre part. Enfin, la dernière partie de cet article présente nos travaux en cours sur l’évaluation d’une explication, qui peut être plus persuasive qu’informative, ce qui peut ainsi causer des problèmes d’ordre éthique. (shrink)

This is the outline: 1. Introduction : organicisme et personnalisme 2. Un effort pour philosopher sur tout 3. La théologie et la question de l’infra-substantiel 3.1 Un schème de pensée qui pose problème 3.2 Le statut de l’immortalité 4. Substance, personne et cosmos.

So-called “ugly laws” were mostly municipal statutes in the United States that outlawed the appearance in public of people who were, in the words of one of these laws, “diseased, maimed, mutilated, or in any way deformed, so as to be an unsightly or disgusting object” (Chicago City Code 1881). Although the moniker “ugly laws” was coined to refer collectively to such ordinances only in 1975 (Burgdorf and Burgdorf 1975), it has become the primary way to refer to such laws, (...) which targeted the overlapping categories of the poor, the homeless, vagrants, and those with visible disabilities. Enacted and actively enforced between the American Civil War (1867) and World War I (1918), such laws and their enforcement can tell us much about the very sorts of people who were also, a generation later, subject to explicitly eugenic laws, such as sterilization legislation. And like eugenic laws and policies, such laws continue to affect the lives of people with disabilities to this day (Schweik 2011). (shrink)

La communication politique peut être entendue comme action sémiologique collective qui se réalise dans le contexte de l’acte de gouverner une société et aussi bien comme acte d’exercice du pouvoir politique en ne faisant recours qu’aux signes. Actuellement la communication politique apparaît surtout sous la forme spécialisée du marketing politique et elle est centrée sur le but de gagner les élections. La “nouvelle” communication politique soulève quelques questions épineuses: (a) la carrière de l’homme politique dépend dans une trop grande mesure (...) de son équipe de consultants; (b) les médias exercent une influence déterminante sur la vie politique; (c) l’activité politique este devenue extrêmement coûteuse; (d) l’image politique est plus importante que l’homme politique réel; (e) les électeurs sont devenus versatiles et sujets à des goûts changeants; (f) presque tous les hommes politiques pratiquent la démagogie. Quelle que soit l’idéologie professé, les politiciens composent et transmettent des messages qui laissent voir une pensée partisane, collective, dissimulée, rationnelle et mise en service du pouvoir. Ces cinq traits dominants peuvent être reconnus aussi dans le cas des messages d’auto-présentation (nom, logo, statut et programme politique), que dans le cas des messages persuasifs (audience accordée à la population, discours prononcé aux réunions du parti, discours électoral, slogan, affiche politique, réclame politique, communiqué politique, interview, conférence de presse et débat télévisé). En faisant usage des messages politiques en tant qu’instruments pour gagner et gérer le pouvoir, les participants à la communication politique accomplissent, dans une mesure plus ou moins large, les actions suivantes: (a) la connaissance du contexte politique (qui contient les règles du jeu politique, les adversaires et les alliés actuels et potentiels, l’état de l’électorat ‒ surtout l’électorat-cible ‒ et les canaux de transmission virtuelle des propres messages politiques), (b) l’octroi d’une image politique convenable (qui réunisse au moins trois qualités majeures: la crédibilité, l’attractivité et la puissance), (c) la sélection des thèmes et des catégories de messages capables de les incarner), (d) la “modalisation” de la campagne de communication (“de notoriété” versus “persuasive”), (e) la transmission des messages politiques (visant le niveau le plus haut des standards d’adéquation et d’efficience) et (f) le monitorage des résultats de la communication politique. Dans la mesure où toutes ces actions sémiologiques sont accomplies à un niveau satisfaisant, la communication politique (qui les englobe) mène à une compétition au pouvoir bienfaisante pour la société toute entière. Une telle compétition ne divise pas la classe politique en vainqueurs et vaincus, mais en rivaux, chacun apportant sa pierre à la construction et la sauvegarde du bien commun. (shrink)

Cette note épistémologique porte sur le statut, en théorie de la décision, des concepts d’attitude par rapport au risque. A première vue, l’analyse axiomatique ne les exploite pas, ce qui reflète une certaine neutralité des modèles de décision au sujet de l’attitude par rapport au risque. Mais un examen plus poussé met en valeur la variation conditionnelle et le renforcement de l’attitude par rapport au risque, qui rattachent les concepts d’attitude par rapport au risque à l’analyse axiomatique.